Event 1 - The music of the fight [Fini]

Assis sur une pierre plate à regarder la mer, je sentis soudain sous mes pieds le sol se mettre à trembler. La soudaineté faillit me faire vider le rocher mais mes bras agités me firent rester.
Alors que le ciel était calme et volupté, un éclair jaillit soudain pour venir tout briser.

Le choc et puis la clarté. Le début de soirée s'en retrouvait soudain tout illuminé et je sentais en moi gronder la curiosité.
Cela faisait deux ans que je vivais ici et jamais je n'avais entraperçu un tel phénomène. La montagne semblait s'embrasser et dans l'air je sentais quelque chose de familier.

Vêtu d'un jeans et d'une chemise noire, je portais également une veste épaisse pour me protéger des vents. Je n'avais sur moi qu'un petit sac à dos contenant quelques biscuits et chips, une bouteille d'eau aussi. J'avais l'impression que la montagne m'appelait. Il n'était plus temps de tergiverser.

Pour m'y rendre de la plage, je ne voyais que deux options, repasser par la ville puis couper par la forêt ou longer la plage, et traverser la plaine pour arriver à la montagne nouvelle. Le plus court me paraissait être la plaine et c'est le chemin que j'entrepris d'un pas alerte.

La terre le long des côtes a toujours été un peu froide, battue par le vent. Je n'aime pas le froid. Lorsque je suis immergé, je ne ressens pas la température de la même manière et cela me gène moins... mais sur terre, ce n'est pas la même chose. Heureusement avant de venir par ici pour me rapprocher de la montagne, j'étais sur la digue et j'avais sur moi une veste d'importance. En cet instant, bien que je sentais le froid mordant sur mon nez et mes mains, j'étais plus qu'heureux de ne pas m'être mis en route démunis.

Au début j'avais eu l'impression d'être le seul à mette mis en route de part la plaine mais bien vite j'avais constaté que les plus grands curieux s'étaient mis en route plutôt que de fuir par les chemins J'eus un soupire intérieur bien que je m'en doutais. La nature humaine avait toujours été curieuse et j'étais presque certain que tout n'était pas de la faute de Pandore...

Les visages inconnus que je croisais ne me laissait pas de souvenirs impérissables. Surement encore des fantômes placés de ça et de là par un dieu qui s'ennuyait encore de voir ses habitants peu prolixes. Mais tous ces visages ne m'étaient pas inconnus et c'est ainsi que j'aperçus non loin de moi une chevelure que je n'aurai pas pu oublier, même si je l'avais voulu.

« Ond... Maëllis, toi aussi tu as vu...»

J'aurai voulu lui dire de rentrer mais j'étais presque certain qu'elle ne m'écouterait pas. Toute sa vie d'avant elle avait été curieuse et attirée par les choses qui brillent. Cette fois encore, cette chose ne semblait pas faire exception. Il me serait sans doute plus facile de veiller sur elle si elle était près de moi plutôt que si elle se cachait de moi pour me suivre alors... autant ne rien dire.

Près d'elle, je vis une femme inconnue à la chevelure noire ainsi qu'un homme entre nous qui semblait attendre.  J'imaginais qu'il se doutait que nous ne pourrions pas vraiment nous ignorer si nous allions tous dans la même direction surtout que nous semblions tous les quatre ne pas être des fantômes, ou du moins, pas tout à fait.

« Monsieur, Madame »

Je les saluais d'un signe de tête. Pas vraiment l'heure de faire des courbettes, j'avais comme un sentiment d'urgence qui grandissait en moi de minutes en minutes.