Journée off, ou presque aujourd'hui, je suis de garde en chirurgie à l'hôpital mais je ne devrai m'y rendre que si l'on m'appelle. Logiquement je suis censé être chez moi ou en tout cas non loin de l'hôpital afin de pouvoir m'y rendre dans le quart d'heure mais j'avoue que là je me suis quelque peu éloigné des sentiers. J'aime venir auprès de ce lac... parfois j'ai l'impression de m'y sentir chez moi...

Alors que je marche le long du sentier qui fait le tour du lac, des images me reviennent comme de souvenirs tendres, une ancienne ritournelle, autrefois en novembre. Je retrouve dans un sourire la flamme de mes souvenirs.

Ce n'est pas le même lac, ce n'est pas le même pays et pourtant en moi résonne un écho comme une braise sous la cendre, un murmure à mi-mot que mon cœur veut comprendre.

Le vent se lève et j'inspire en fermant les yeux, laissant mes autres sens me guider pour ne pas tomber. Je sais que déjà la saison se meurt et que l'hiver est proche et pourtant j'ai l'impression qu'il fait si bon. J'aimerai encore comme autrefois m'étendre sur une grosse pierre plate comme celle-là et laisser le soleil chauffer mes écailles. J'ouvre brusquement les yeux. Ce lac a quelque chose de magique qui me rend nostalgique.

Je continue d'en faire le tour et c'est alors que je tombe sur un homme endormi sous un platane. Intrigué je m'approche à pas de loups et c'est alors que je le reconnais. Cet homme endormi c'est celui que j'ai sauvé la semaine dernière, je sens encore l'odeur de son sang me remplir le nez...

Je tends la main vers lui jusqu'à effleurer son visage du bout des doigts, je me demande s'il va se réveiller. Sa présence ici est comme un rêve... et j'ai comme l'esprit engourdi, ailleurs.

Sous mes doigts je sens sa peau et je sais que mes sens ne me font pas défaut, il est bien réel. Je crois que lui aussi était parti dans son monde car alors que ses yeux papillonnent, c'est la première question qu'il semble se poser.

C'est la première fois qu'un être me voit comme un rêve et non comme un cauchemar et je lui souris simplement. Dit-il seulement cela parce que je l'ai sauvé ? J'ai lu, en devant médecin dans ce monde, que certaines personnes tombaient amoureuses de leur sauveur en confondant leur sentiment de reconnaissance et l'amour. Je me demande si cela pourrait être son cas?

Tout à mes réflexions, je ne me suis pas relevé, mais lui se redresse un peu sur l'un de ses bras et dépose sur mes lèvres un baiser léger, un baiser tout simple et c'est alors que je vois naître sur ses joues la rougeur. Je crois qu'il a compris que je n'étais pas un rêve.

" Bonjour aussi, Anubis "

Ma voix est teintée d'un léger amusement et mon sourire est resté fixé sur mes lèvres. En regardant ses joues rougies et son air un peu penaud, je ne peux m’empêcher de repenser à notre rencontre et de me rappeler mes réflexions de ce jour-là. Décidément le rouge lui va très bien.

Je vois monter le sang dans son visage, il devient de plus en plus rouge et je ne peux m’empêcher de rire un peu. Je n'ai pas le rire facile mais ses réactions à lui me plaisent vraiment. Il est une proie parfaite pour le chat, ou plutôt pour l'hydre en moi.

" Je vais bien mais vous semblez avoir terriblement chaud, Monsieur Anubis "

Je fais bien sûr référence à ses joues qui doivent fortement le cuire en cet instant et mon sourire, une fois n'est pas coutume, ne quitte pas mes lèvres. Je remarque qu'il m'a tutoyé, chez les humains je crois que c'est une forme d'intimité plus poussée et cela m'intrigue. Je le regarde en penchant un peu la tête de côté. Le soigner a-t-il fait de moi quelqu'un de proche de lui ? Peut-être... Je ne sais. Il faut que je réfléchisse à moins que je ne me laisse simplement porter par le courant.

Je pose une main sur ses joues.

" Je me disais bien, elles sont brûlantes "

J'aurai presque envie de le taquiner un peu et je me souviens oh combien ses oreilles étaient sensibles... je me demande s'il pourrait devenir encore plus rouge si je les touchais ? D'humeur taquine, je passe ma main de son visage à ses oreilles et je le grattouille un peu à cet endroit.

" Oh ici aussi cela me semble chauffer, êtes-vous sûr d'aller bien, très cher Anubis ? "

Amusé je le suis clairement et j'espère un peu le perturber... pour vu que l'hôpital n'ait pas besoin de moi maintenant... Je n'ai pas envie de rentrer.

Définitivement trop sensibles ses petites oreilles à cette réincarnation de Dieu Chacal. Je me demande si dans son dos il serait aussi sensible... après tout les chacals ont des queues comme les chats et les chiens, et eux, ils semblent sensibles lorsqu'on les grattouilles à cet endroit. Je me mets une note intérieure pour peut-être tester dans le futur et je continue à le grattouiller derrière ses petites oreilles humaines.

Sa respiration se hachure plus encore et c'est maintenant tout son visage qui semble rougeoyer. C'est intéressant la nature humaine couplée à ses restes animaux, très intéressant. Je capte son cœur qui s'emballe et dans l'air j'ai l'impression de sentir poindre son désir. Si vite, juste en faisant cela je lui fais perdre ses moyens ? Je souris carnassier. C'est presque trop facile.

" Humm oui, sûrement "

Je ne crois pas un mot de ses paroles et je suis certain qu'il n'y croit pas lui-même. Vu son état éperdu je doute très sincèrement qu'il ne se rende pas compte de ce qu'il se passe même si j'ai l'impression qu'il perd petit à petit le contrôle de lui-même et de ses sens. Un gémissement lui échappe, si doux, presque ténu et il rouvre les yeux presque hagard en pressant sa main contre sa bouche importune.

Il m'attire alors contre lui et je manque de perdre l'équilibre sur lui, me retenant de justesse de part et d'autre de lui avec mes mains, délaissant par là ses oreilles si sensibles. Je sens son envie de moi contre mes lèvres. Il semble que ma proie soit déjà ferrée.

" Continuer ? Mais qui donc, Anubis ? Qu'est-ce que je devrai continuer ou ne pas continuer ? "

Petite voix ingénue, petite voix pleine d’innocence ou perse pourtant une notre profonde d'amusement. Je fais celui qui ne comprend pas, mais je pense que nous savons tous deux que je mens, quoi que... Il me semble si innocent qu'il est possible qu'il ne comprenne pas que je plaisante en cet instant juste pour le taquiner.

Ses mains se posent sur mon torse mais il ne me repousse pas, et je me demande ce qu'il cherche à faire. A me résister peut-être ? Est-ce une tentative désespérée de lutter ? Il ne semble pas très motivé en tout cas à me faire reculer si tel est le cas.

" Avec tes extrémités ? Vraiment "

Puisqu'il persiste à me tutoyer j'estime que je suis endroit de faire de même et de toute manière je suis pratiquement sur lui depuis qu'il m'a attiré vers lui. Je fais semblant d'avoir du mal à me redresser et ma main glisse sur une autre de ses extrémités, mais une extrémité bien plus basse que ses oreilles. Un simple effleurement bien sûr mais je suis patient. J'aime l'affut et j'ai une certaine patience pour la chasse.

" Je comprends, certains combats peuvent être très durs "

Je me suis un peu redressé mais je suis encore très proche de lui, comme lors de son réveil en vérité, agenouillé à côté de lui. Je le regarde les joues rougies, le regard un peu perdu, il me semble juste complètement dans le gaz, ça lui donne un air assez mignon, je crois.

" Savais-tu qu'il y avait d'autres choses qui peuvent être très dures ? Comme celle-ci... "

J'avance ma main vers la bosse sur laquelle j'ai malencontreusement ' glissé ' en me relevant et je pianote dessus comme un musicien testerait ses notes. Jouer avec le feu, moi ? Jamais...

Oh que j'aime le voir rougir et perdre lentement ses moyens. Il est plus résistant que je le pensais toutefois et j'imagine qu'il doit avoir une certaine force mentale tout de même. Je ne m'attendais pas cependant à ce qu'il riposte et me renverse pour tenter de me dominer. Je fronce les sourcils alors qu'il tente de bloquer mes poignets. Sincèrement, pense-t-il que je ne saurai résister ? C'est presque drôle qu'il pourrait penser avoir le dessus sur moi.

Mon sourire s'étire en carnassier. Il ne se doute certainement pas de ce qui l'attend, j'en suis persuadé. Il se perd sur mon sexe et je m’appuie involontairement sur sa main qui disparaît presque aussi vite. Il ne semble pas aussi à l'aise qu'il ne tente de me le montrer. Je me demande s'il ne tente pas de se donner un genre. Je sais que beaucoup d'humains font ça et même s'il ne l'était pas à l'origine, il l'est maintenant.

" Tu ne devrais pas jouer avec le feu Anubis "

Sa main se perd sur ma peau, il a le toucher délicat de celui qui ne veut briser une porcelaine, si doux. Presque si innocent. D'un mouvement sec et d'une torsion, je libère mes poignets et je le renverse pour le bloquer sous moi et mon sourire ne se départit pas de son air prédateur.

" Tututut mon petit Anubis je vais devoir te punir "

Ainsi il a voulu jouer... Pauvre petit chiot... C'est maintenant moi qui bloque ses petites menottes. Je glisse alors ma main sur son sexe bien trop éveillé pour que notre jeu soit totalement innocent. Ainsi en position dominante, je me sens vraiment bien. Je l'avoue sans honte.

Je me penche sur lui et de ma langue je trace une ligne humide dans son cou, juste derrière son oreille et puis je la mordille un peu, légèrement.

" Vilain petit Anubis "

Je caresse son visage et je joue avec le haut de son oreille de mes doigts, j'aurai presque eu l'air distrait si je n'avais eu mon regard rivé sur lui, guettant la moindre réaction de son visage.

" Oh, à ton avis, quel genre de punition mérites-tu, humm ? "

J'entends son cœur qui s'emballe et ça me plait de le perturber autant. Je le sens si dur sous mes doigts... Il ne bouge pas, j'ai le contrôle et j'avoue que cela me met en joie.

Une main sur son oreille, l'autre sur son sexe tendu. J'avoue que pour l'heure ce sont les deux seuls points sensibles de son anatomie que j'ai découvert. Je n'ai plus aucune main qui le bloque véritablement, seul mon corps en ce moment l’empêche de se redresser.

Ma main délaisse son oreille, et je la remplace par ma langue que je transforme. Semblable à celle d'un serpent, ou plutôt d'une hydre, elle est désormais plus souple et plus agile. Je me demande si je peux arriver à le rendre fou juste avec ma langue sur ses oreilles, ce serait à tenter.

Mon regard fixé sur son visage ne peut manquer la perle de sang qui fleurit sur ses lèvres alors qu'il se les mordilles. Les yeux fermés, entièrement donné à mes soins, cette proie m'enivre. Je ne sais pas si j'ai envie de le briser ou de le protéger. Cruelle dualité. Je crois que j'ai envie de le voir céder... de pouvoir le contrôler.

Son visage est doux sous langue et je manque de m'arrêter et de rire alors que ses considérations matérielles viennent à mon oreille. Il m'a vraiment dit qu'il ne voulait pas se souiller ? Je ne sais comment il peut encore arriver à penser en cet instant et surtout à ça... A ses questions sur ma langue, je ne réponds pas, trop occupé à m'en servir.

De ses vêtements, à vrai dire je n'en ai que faire mais je sais que j'aurai plus d'accès à son corps si je lui enlève alors ma main délaisse son sexe un instant pour tenter de faire disparaître ce pantalon gênant. La fermeture sans voir me pose quelques soucis mais ma langue dans son cou est là pour le distraire. Lorsque le pantalon a cédé, de mes deux mains je le fais glisser entrainant avec lui son sous-vêtement non requis. Dans l'air frais, pointe désormais son sexe luisant. Je souris et délaisse son cou pour reculer sur son corps. Je ne le bloque plus mais je doute qu'il cherche à s'enfuir en cet instant.

Presque mutin je me penche sur son sexe et je souffle dessus comme s'il était une bougie oscillant dans la brise et puis de ma langue serpentine, je me mets à le goûter avant de le prendre tout entier dans mon antre chaude et humide. Sur sa longueur et tout autour de lui, ma langue se met à danser. Je me promis intérieurement de ne pas croquer.

Je pense que mes attentions plaisent à ma proie. Elle ne se défend pas en tout cas et je peux la goûter sans crainte. Je me modère bien sûr pour ne pas le blesser, pour l'instant. Je me demande si couper un peu juste au dessus de son aine ne donnerait pas plus de goût encore  à la sucette. Ce serait sans doute appréciable mais je crains de faire fuir ma proie si pour l'heure je déroge des règles humaines.

Avec ma langue je tente de le conduire sur les pans du mont désir, et celui du plaisir aussi. Je me sais agile et plus encore lorsque ma langue prend une apparence serpentine. Je joue avec lui, je me joue de lui, mais je crois que cela ne le dérange en rien. Arrive-t-il seulement à penser en cet instant ?

Personnellement je ne sais même pas comment nous en sommes arrivés là. C'est juste... arrivé. Simplement, presque sournoisement, je ne sais, mais cela me plait de torturer ainsi ma proie, de l'amener aux portes du plaisir et puis juste de... m'arrêter. Je souris et je relâche ma prise. Je regarde son sexe dressé et luisant qui me fait face, qui frémit puis je le regarde lui.

" Perdu mon cher Anubis ? "

Je le reprends alors totalement en bouche et je reprends ma torture de plus belle, plus vivement encore sans doute. Je crois que je suis entrain de le perdre totalement, de lui faire perdre pieds. Dans ma bouche je vais essayer de le faire venir. Je n'ai encore jamais goûté un fluide masculin humain de la sorte. Autrefois, jouir pour moi n'était pas la première idée des humains en me voyant et même si j'ai parfois goûté un corps qui en avait une fine couche, je suis certain que cela ne doit pas être pareil de le boire à sa source.

Mes ongles se changent en griffe et alors que je l'emporte jusqu'au point de non retour, je fais pénétrer mes griffes dans sa chair, juste sous ses fesses, les tenant comme un écrin... Douleur et plaisir mêlés, j'espère que cela te plait... Anubis. L'odeur du sang, je la perçois directement... Je me sens saliver malgré moi.

" Adorable, tu es adorable, j'adore ta voix "

Il perd le contrôle, s'abandonne et se perd et moi je savoure. Je savoure le contrôle que j'ai sur sa personne, sur son être, ses réactions. J'aime qu'il se torde et gémisse pour moi, à cause de moi. Qu'il ne puisse se défaire de l'emprise que j'exerce sur lui.

Il se donne enfin, s'abandonnant totalement dans ma gorge humide, le premier jet me surprend même si je l'attendais. Je goûte, j'avale une gorgée. Le goût est un peu amer, étrange, indéfinissable mais... je l'avale. Je ne sais trop dire si j'aime ou non. Ce n'est certainement pas un met délicat mais ce n'est pas non plus une horreur. C'est juste... je ne sais pas. Je souris.

" Ce n'est rien, si je l'avais voulu je me serai arrêté "

Je porte à ma bouche une de mains mains ou le sang a coulé et je le lèche tout en le regardant attentivement. Je fais exprès de prendre mon temps, de lécher lentement, de savourer et de le regarder d'un regard chargé de braise.

" Délicieux "

Qu'il demande à me rendre la pareille, j'avoue que je ne m'y attendais pas. Je le regarde circonspect un instant.

" Me laisser comment ? "

S'il met des mots clairs sur ce qu'il veut dire, j'ai l'impression qu'il risque de rougir, de bégayer et de se sentir des plus gêné. J'avoue que j'aime le voir ainsi, hésitant, peu sûr de lui à guetter mon approbation alors que dans d'autres temps il était un dieu.

" Vas-y... prends-moi en bouche "

Bien sûr pour se faire il doit d'abord me dévétir. J'avoue que je ne vais pas l'aider, j'ai envie de le voir se démener, et galérer un peu. Mes yeux s'agrandissent un peu lorsqu'il me propose son sang et je souris.

" Tu es un être étonnant "

Qu'il veuille me donner son sang de lui-même est une conception bien étrange pour moi car nous ne nous connaissons finalement pas. Pour Maëllis, je comprenais, mais lui ? Ressentait-il une sorte de reconnaissance à mon égard pour l'avoir aidé ? Ou simplement pour le plaisir que je venais de lui procurer ? Je n'en avais pas la moindre idée. Les pensées humaines me paraissaient parfois encore bien obscures.

Il m'a demandé à pouvoir me rendre la pareille mais il ne me semble pas sûr de lui. Le voyant évoluer, je me fais figure de voir un jeune chiot qui fait ses premiers pas et pourtant il a certainement bien plus de classe qu'un simple chien. Ses mouvements sont déliés... oui il n'est peut-être pas aussi pataud que je le pensais. Ses gestes pour m'ôter mon bas sont cependant à l'image de son inexpérience et malgré moi je souris.

A voir son expression devant mon membre dévoilé, je crois qu'il n'avait pas vraiment imaginé. C'est assez flatteur et je me rengorge sans le montrer. Avec la délicatesse d'une déesse, il pose sur ma peau de petits baisers avant de prendre timidement mon extrémité en bouche. Le moment est si doux que je crois presque l'avoir rêvé. Bien loin de l'appétit presque vorace de ma petite sirène, cet homme semble soudain me vénérer. Sa langue lance des pointes de désir dans tout mon bas ventre et je sens mon sexe bien plus se dresser. Si sa vision première l'a étonné, sans doute désormais doit-il être fasciné.

Ses mouvements sont imprécis, et maladroits aussi, mais sa bouche chaude autour de moi me plonge dans une douce volupté. J'aurai envie d'accélérer, mais pour l'heure je le laisse me goûter. Il semble me comprendre car ses mouvements se font plus vifs après quelques instants et j'enfonce dans ses cheveux ma main comme pour l'encourager.

" Continue, plus vite... c'est bien "

Une manière de le flatter, ou peut-être même de le féliciter. Je me demande si ce genre de paroles lui plaisent... Le flatter, pour mieux le dominer. Le flatter et peut-être le protéger.