Mercredi début de soirée, je viens de rentrer et je dois dire que ce fut une journée des plus pénibles. Des stagiaires agaçants, des patients chients, je n'aspirais cette fois qu'a retrouver ma chère solitude.

J'étais à peine arrivé chez moi que j'avais ôté mes vêtements pour passer sous la douche. J'y étais resté si longtemps, délassant mes muscles fatigués, me relaxant en fermant les yeux, comme si je profitais d'une cascade dans un milieu sauvage... Puis j'avais passé une simple serviette sur mes reins et je m'étais affalé dans mon canapé juste pour me délasser, sans penser à rien.

C'est alors que la sonnette vint interrompre mon moment de volupté et je fronçais les sourcils. Je n'attendais personne, je n'attendais jamais personne... du moins pas dans cette vie... autrefois j'aimais à guetter au fond de mon lac mes proies... Intrigué je réajustais ma serviette de bain blanche sur mes reins et j'allais ouvrir... qu'elle ne fut pas ma surprise de me retrouver avec une jeune femme dans les bras... ma serviette s'en trouva toute chamboulée et je la retins de justesse avant de demander quelque peu confus.

" Mon Petit Lapin ? "

Spoiler:

Mon Petit Lapin semblait bien fatigué. Maintenant qu'elle avait relevé son visage vers moi, je ne pouvais manquer ses immenses cernes et sa peau presque translucides, elle ne semblait vraiment pas aller bien. Si je n'avais su qu'elle avait été seule chez elle quelques temps, j'aurai pensé qu'un vampire se serait abreuvé de son sang sans jamais la laisser dormir des jours durant.

M'écartant de la porte et d'elle par la même occasion, je lui dis simplement :

" Entre "

Je la guidais dans une maison qu'elle connaissait pourtant déjà jusqu'à la cuisine où je lui indiquais une chaise qu'elle seule avait jamais utilisée. Sa chaise si l'on pouvait dire cela.

" Tu ne sembles vraiment pas aller bien, Petit Lapin. Que préfères-tu ? Que je te donne quelque chose pour dormir et que nous parlions demain ou préfères-tu me raconter ce qu'il ne va pas avant que je t'aide à dormir ? "

Je n'étais pas aussi gentil avec tous les êtres, en réalité elle était sans doute le seul être humain pour lequel j'acceptais de faire quelque effort et moi-même je n'étais pas très sûr de savoir pourquoi. Oh bien sûr il était certain que j'avais un faible pour son sang et que goûter son corps était aussi fort plaisant, mais je ne savais s'il n'y avait pas autre chose. Durant la semaine qu'elle avait passé ici, j'avais appris à aimer sa compagnie qui venait enrayer ma solitude et le silence. Le silence n'était jamais long lorsqu'elle était à mes côtés.

Une odeur de peur diffuse flotte autour d'elle comme faisant partie d'elle. J'ai l'impression que cette odeur ne doit plus la quitter. Elle ne serait certainement pas arrivée jusqu'à moi dans cet état si elle avait pu parvenir un instant à se détacher de sa mésaventure et mon visage se ferma à la pensée du renard inutile.

Je me lève et passe derrière elle, posant les deux mains sur ses épaules pendant qu'elle se confie à moi, tentant de lui insuffler quelque peu ma chaleur en la massant. Si je peux reconnaître une utilité à ce corps humain c'est sans doute que je n'ai plus le sang froid et si j'ai gardé une certaine passion pour la chaleur et les rayons du soleil, je n'ai plus ce besoin viscéral de me dorer sur des pierres chaudes durant les heures où le soleil est au zénith.

" Tu peux rester ici aussi longtemps que tu en ressentiras le besoin "

Je n'avais jamais dû par le passer consoler qui que ce soit, et encore moins une humaine. Je me sentais quelque peu démunis face à son désarroi... Les humains qui me posaient problèmes, je les avais toujours dévoré par le passé... Serait-elle plus heureuse si je boulotais son reflet ?

" Cela te rassurerait-il si j'éliminais celui qui a fait de toi sa proie ? "

Ma voix sonne désespérément sérieuse alors que je suis dans la cuisine à masser ma jeune amie. Oui amie car elle est sans doute la seule amie humaine que j'ai en ce monde et dans cette vie. Mes mains glissent sur son corps et je l'attire contre moi, humant son odeur tout en lui déposant dans le cou de petits baisers mordillants.

" Est-ce que tu veux que je relaxe ton corps avant de te donner de quoi dormir, mon petit lapin ? "

Je souris dans son cou, elle s'inquiète pour moi et je trouve cela bien mignon. Le petit lapin qui s'inquiète pour son prédateur... C'est si chou.

" Je te garantis qu'il n'en restera rien... "

Ce que je ne mangeai pas ? Je pourrai toujours le brûler dans un four crématoire. De trace il n'en restera plus aucune, cela je peux l'en assurer. Je me demande si je devrais lui ramener son cœur comme le chasseur à la méchante reine dans le conte de Blanche Neige. Serait-elle heureuse de manger le cœur de celui qui a failli la dévorer ? Je crois que j'aimerai l'inviter à diner.

" Il ne faut pas t'inquiéter pour moi, mon Petit Lapin. Considère que c'est déjà fait... Je partirai en chasse demain "

L'appel de la chasse, je sens déjà l'adrénaline courir en moi et même si son renard dans mon souvenir n'avait rien d’appétissant, je sais qu'il fera tout de même un bon repas. Rien ne vaut l'excitation de la chasse et de la traque pour se mettre en appétit.

" Ton odeur change quand tu es excitée "

Je passe mes mains sous son haut, une sorte de pull court un peu large... je sens sa peau fine si chaude sous mes doigts. Toujours derrière elle, je passe pourtant mes mains sur ses seins, passant sous le tissu de son soutien-gorge.

" Et si nous allions ailleurs, Maëllis ? "

Le Petit Lapin me semble devenir sauvage. Il est loin de nous en cet instant le petit être timide et tremblant que j'ai connu la première fois. C'est une jeune humaine sûre d'elle qui m'emmène avec elle et souriant je me laisse emporter par sa volonté.

Elle me pousse sur le lit et mon dos rebondit contre le matelas alors que mon regard brûlant reste fixé sur elle qui me surplombe de toute sa hauteur, la poitrine bien dressée. Elle m'arrache ma serviette comme un toréro et la balance là où mes yeux ne peuvent plus la voir. Déjà mon sexe se redresse un peu.

Rapide, elle se débarrasse de son petit pull marine et mon regard peut se repaître de son corps à défaut de pouvoir la toucher. Tout l'odeur de son désir emplit la pièce... Je me demande ce que j'ai bien pu faire de son innocence mais son initiative me plait. Je crois qu'elle a besoin de moi pour oublier, je crois qu'elle a besoin de moi pour s'oublier.

Elle ouvre ses lèvres de ses dents et l'odeur du sang fait monter en moi la faim et un désir puissant. Je me sens réagir alors que ma langue passe sur mes propres lèvres avant qu'elle ne fonde dessus comme une affamée. Nos souffles se mêlent et j'en profite pour passer mains mains sur son corps, son ventre, ses seins et passer dans son dos pour lui retirer le dernier rempart qui me sépare de ces derniers.

Elle glisse alors le long de mon torse et je relâche le fin tissu à mes côtés sans plus le regarder. Elle pose sur mon sexe dressé sa langue timide et chaude et je gémis. Je ne pensais pas qu'elle serait si aventureuse. Elle me prend alors tout en bouche et je frémis en poussant légèrement mon bassin vers elle sans insister. Je veux la laisser faire, me découvrir... savourer. Je ferme un peu les yeux.

" Que de surprises, mon Petit Lapin "

Il se débrouillait bien mon petit lapin. Suçotant mon gland comme si c'était un sucre d'orge. Elle semblait vraiment aimer me faire plaisir et en moi je sentais la sève monter. Je ne tentais pas de la forcer mais mes gémissements répondaient à ses attouchements.

Elle s'arrêta bien trop trop et de mes lèvres s'échappèrent un soupire de protestation qu'elle vint éteindre de ses lèvres où perlait à nouveau son sang. Je suçotais ses derniers, puis mêlais ma langue avec la sienne dans l'écrin de nos bouches réunies.

" J'aime ton goût, Maëllis "

Sa petite moue me fit rire alors qu'elle se plaignait que je ne lui ai pas encore ôté les derniers remparts de ses vêtements et comme pour répondre à son appel, je l'attirais brusquement dans mes bras pour la renverser sur le lit, la surplombant maintenant de ma propre hauteur, le sexe dressé vers le ciel. Elle s'en empara, le caressant de toute sa longueur à l'aide de ses doigts. De terriblement lents vas-et-viens. Elle jouait avec le feu.

" J'ai envie de toi "

Sortant de ma douche, je n'avais pas pris mon couteau avec moi et ne pouvait donc tracer sur son corps des arabesques de sang sur sa peau. Mais en cet instant cela n'avait pas vraiment d'importance et de mes doigts je détachais le bouton de son pantalon de jeans pour le faire glisser de ses hanches. Il finit sa course comme le reste de nos vêtements sur le sol et je souris en voyant sa petite fleur humide briller sous la lumière descendante du soleil.

Je me couche alors sur elle et je cueille son clitoris entre mes doigts que je fais rouler, puis je place mon sexe entre ses lèvres et je me glisse contre elle de bas vers le haut. Pour l'heure je ne tente pas d'entrer en elle, juste de la sentir contre moi, juste de lui faire perdre l'usage de sa parole et de sa pensée. Je ne peux m’empêcher d'exprimer mon plaisir par des gémissements et des sons évocateurs.

Elle est tremblante et gémissante sous mes doigts et je savoure son abandon. De moi elle ne semble jamais avoir eu peur et tout son désir embaume la pièce et enivre mes sens. Je ne sens plus aucunement la peur s'échapper de ses pores, elle n'est qu'envie.

Je ris à sa frustration et je gémis dans son cou alors que mes mouvements se font plus rapide contre son humidité grandissante. La chaleur, les frottements, je sens que je suis moi aussi entrain de perdre la tête. J'ai envie de la mordre, de mordre dans son cou, de la marquer... Je descends contre sa peau et je croque la pointe d'un de ses seins, pas assez cependant pour la blesser mais je laisse dans sa chair la marque de mes dents.

Elle halète et me supplie... ses hanches tentent de me happer... Je n'ai plus envie de résister. Je prends mon désir dur dans ma main et je le guide à l'entrée de son vagin et puis mes yeux fixés dans les siens, j'entre d'un coup en elle. Restant immobile le temps de deux clignements de paupière avant d'entamer la danse des amants.

" Si serrée... "

Je ne peux en rester là, elle est si chaude, si serrée, les frottements de son corps autour de moi me font perdre la tête, j'ai envie de plus, de tellement plus. J'accélère la cadence, je me laisse progressivement emporter et puis soudain je m'arrête.

" Retourne toi, met toi à quatre pattes, Petit Lapin "

J'espère qu'elle ne va pas tarder car déjà son corps me manque autour de moi, j'ai envie de plonger en elle encore et encore et de la faire mienne à nouveau... Mon désir me fait mal tellement il est dur... son corps me manque déjà.

Je mets mon doigt dans ma bouche pour bien l'humidifier et je tourne autour de son petit trou, faisant entrer un peu la pointe de mon doigt à l'intérieur. Je fais glisser ma main contre sa fente si humide pour que l'humidifier plus encore et que le plaisir la fasse trembler. Elle est si humide, elle sent si bon... j'ai envie de me perdre en elle...

Mon sexe est si dur et si tendu, je passe une main chaude sur lui et je gémis alors que je me penche pour lécher son anus et entrer et sortir ma langue de sa petite fleur plissée tout en faisant des mouvements comme pour l'élargir. Son petit trou à la goût de sa cyprine qui a du bien couler pendant qu'elle était sur le dos. Si bon...

Mais je ne peux attendre plus longtemps et à ses mouvements de bassins, je crois qu'elle n'ont plus. Doucement, précautionneusement, j'entre mon sexe dans son entrée inviolée. Je prends mon temps même si le fait que cela soit si serré que cela me fait presque jouïr sur le coup. Je tiens bon, je me mords les lèvres au sang et enfin je suis totalement en elle. Je laisse échapper un soupire de plaisir.

" Si bon, dit moi quand je peux bouger pour toi mon Petit Lapin... "

Je ne sais si je vais pouvoir me retenir de bouger en elle bien longtemps, je sais que je suis au bord de la rupture, c'est tellement bon d'être en elle que je voudrais je plus résister. Je sais que c'est la première fois que je la prends ainsi... j'espère juste qu'elle va aimer autant que moi. Pour faire passer la douleur, de ma main je lui caresse sa petite chatte humide, tournant et frottant son clitoris pour que sa tête se perde dans les sensations de plaisir et de volupté.

Elle me donne le feu vert et je me mets  à bouger doucement d'abord. Ce n'est pas facile de me retenir mais même si je peux la soigner, j'aimerai autant ne pas la briser. Cela n'aurait pas été elle, je n'aurai pas eu ce genre de considération.

Quand ses cris de plaisir à nouveau remplace ses grimaces, quand les gémissements reviennent à chaque nouveau coup de butoir, je sais que je peux y aller pleinement. J’ahane, je ferme un peu les yeux, je vais de plus en plus vite...

" Maëllis je..."

Je me retire brusquement de sa fleur plissée et j'entre en elle en levrette afin de maximiser ses sensations. Cela non plus nous n'avons jamais essayé mais... je pense que cela va lui plaire.

" Ton corps me rend fou, Petit Lapin "

Je ne vais plus me tenir longtemps, mes doigts s'enfoncent dans ses épaules telles les prises d'un aigle et je la pilonne aussi vite que je le peux. Soudain je n'en puis plus et dans une dernière poussée je viens en elle dans un dernier râle.

Tout doucement je me retire d'elle et je la regarde le sourire aux lèvres. Elle est le parfait témoin de a luxure qui vient de nous unir et je l'attire contre moi pour serrer son corps brûlant. Nous sommes quelques peu plaquant, mais peu m'importe et je reste ainsi quelques instants.

" Je le crains aussi... va prendre ta douche je vais m'occuper de ça puis je te donnerai de quoi dormir "

Je souris souris et je me lève, remarquant en fronçant un peu les sourcils le bordel dans ma chambre. Je ramasse ses vêtements et je les mets sur une chaise puis je m'occupe des draps. Lorsque j'ai terminé, entendant l'eau toujours couler, je m'approche de la salle de bain et j'entre. Dans ma main, j'ai un petit scalpel. La première fois que je suis entré ici alors qu'elle prenait sa douche, je m'en souviens parfaitement. J'avais mis un peu de temps avant de reprendre pieds dans la réalité. Aujourd'hui si je suis là, c'est parfaitement de ma volonté et j'écarte le rideau de douche pour la regarder.

J'entre alors dans la douche et je me colle à elle dans son dos, collant mon désir réveillé contre ses fesses, mordillant son cou. Je la fais se retourner et je lui vole un baiser avant de tracer de ma lame deux demi-cercles au dessus de ses seins. Le sang carmin se met à couler et je le suis de ma langue.

Je m'agenouille à ses pieds et je tarde ma langue taquine sur sa fente humide.

Lorsque je l'ai rencontré, jamais je n'aurai pensé qu'elle serait si dévergondée sous mes doigts, si sauvages. De mes petites manies avec le sang, elle n'a jamais rien dit et je dois dire que j'aime ça, j'aime vraiment beaucoup ça. J'aime qu'elle se laisse faire ainsi, j'aime sa passion et son abandon... Je crois que j'ai besoin de ça, que ma proie se soumette à moi, qu'elle se donne entièrement à moi, pleinement...

Elle écarte un peu plus les jambes pour que mon accès soit facilité, bien loin de me repousser, elle s'offre tout à moi et je souris contre son intimité alors que ma langue se fait plus aventureuse, mimant ce que j'ai fait un peu plus tôt avec mon sexe. Je me redresse pour ravir sa bouche et me coller à elle, lui faisant goûter sa propre intimité puis sans prévenir j'entre en elle, la plaquant contre le mur glissant.

" Maëllis... humm Maëllis tu es à moi, rien qu'à moi "

Alors que je pilonne ton son être, j'ai laissé le scalpel tomber sur le sol. Je mords soudainement son cou... je me perds dans sa chair et je gémis. C'est si bon d'être en elle, elle est encore si serré, je me laisse transporter. Je tente d'augmenter la cadence.

" Mets tes deux jambes autour de ma taille, je vais te porter "

Cette prise que je l'ai ai demandé mut d'une étrange idée, je ne la regrette pas. La sensation est exquise, j'ai l'impression d'avoir bien plus de latitude pour la pénétrer, de pouvoir aller plus profondément, plus loin... plus fort.

Elle crie son plaisir et exacerbe le mien. Mes gémissements et mes ahanement se mêlent aux siens, j'ai l'impression que je pourrai en cet instant soulever des montagnes. Elle me hurle d'aller plus fort et je m'exécute me laissant peu à peu emporter par notre propre folie. Je sais que je ne vais plus résister bien longtemps, c'est si bon...

" En-ensemble "

Je lâche dans un souffle en tentant de l'emporter dans mon propre désir qui me submerge, j'ai l’impression que la lumière devient plus forte, trop forte, je ferme les yeux et la vague de plaisir m'emporte... je l'espère avec elle.

Je me retire alors et je me repose un instant à ses côtés contre le mur froid. C'est une sensation étrange et pourtant apaisante. Je souris, fatigué et je pose mon regard sur elle alors que l'eau continue de nous rincer.

" Tout va bien ? "

Je passe une main sur son visage que je caresse puis je ramasse à ses pieds le scalpel avant de couper mon propre poignet dans le sens de la longueur.

" Tu sais que mon sang peut soigner, mais je ne t'ai jamais dit pourquoi... Il ne sait pas faire que ça, il peut... endormir si je le souhaite ou empoisonner. Depuis le début, tu me fais confiance... Veux-tu boire encore une fois Maëllis ? Veux-tu dormir auprès de moi ? "

Je lui tends mon poignet, le sang que je lui offre est là pour la soigner et la faire emporter au pays des rêves, j'ai assez fort dosé la magie de mon sang et je me tiens prêt à la cueillir dès qu'elle succombera si toutefois elle accepte de s'abandonner à moi.

" Sais-tu ce que je suis, Petit Lapin ? "

Je souris et dépose sur son nez un petit baiser que je termine en légère pression de mes dents.