I have been drunk for a long time - Winslow

PSEUDO: KoalaVolant ; ÂGE: 1 an et 7 mois de plus que quand je suis parti. ; PRÉSENCE SUR LE FORUM : làdessusj'aipaschangé-quand j'ai un mail/7j ; NIVEAU DE PUISSANCE (0 ou 1) : On va dire 1, parce que me semble que j'avais fait en sorte d'être à 1 :'D ; UN DERNIER MOT ? Ouais je sais j'ai disparu un temps mais j'ai ma femme qui m'a fait des puppys alors j'ai dit ok. Il faut bien que je la récompense vu que c'est ma diplomate officielle...

ACTE I

Drôle d’histoire que celle de Dionysos, diront certains. Mais après tous, nous sommes dans la mythologie grecque, et rien ne pouvait se dérouler normalement.

D’abord, l’origine de sa mère est parfois un chaos, l’origine de sa naissance également. Mais posons les choses, et choisissons l’histoire de Zeus et Sélémé.
Oui Zeus. Notre père à tous (à moins que ce fut Odin ?) qui engendra à lui tout seul un bon pan de la mythologie et des dieux que nous connaissons aujourd’hui.
Sélémé donc, comme trop souvent chez les femmes en Grèce antique, tomba amoureuse de Zeus, et de lui, elle eut Dionysos. Enceinte de son enfant, elle se sentit heureuse.
Seulement, il fallut bien sûr que Héra mette son grain de sel dans l’histoire.
Héra si jalouse, malheureuse d'avoir pour rôle la fidélité pour hésiter d'un mari infidèle.

HERA (ricanant sous cape) : Oh belle Sélémé, si tu aimes tant ton amant, pourquoi ne l’as-tu jamais vu sous son vrai jour ?

Et ce fut de pareille façon, que la jeune dame, tenta le diable (enfin, presque), et essaya de regarder la véritable face de Zeus.
Grand mal lui pris, vraiment. Pire idée du monde même. Tombant en cendres sur le coup, elle manqua de tuer son fils avec.

Par bonheur, vint par là un gaillard, un coquin, mais un héros tout de même, le fabuleux Hermès (nous n’avons jamais établi que cette histoire se devait d’être objective).

HERMES (magnifique et somptueux) : Si je ne fais rien, cet enfant de mon père ne verra jamais le jour réellement. Viens là, petit frère, nous allons te sauver.

Voilà que partit le messager des dieux et de Zeus, vers celui qui l’avait lui-même engendré. Lui tendant le « bébé » qui n’en était pas encore un, ce petit être gagna le cœur du roi des dieux, qui décida de poursuivre sa naissance lui-même.

HERMES (brillant et charmant) : Père, que pouvons-nous faire ?
ZEUS (grand) : Mon fils, n’aies crainte. Je vais glisser ton frère dans ma cuisse, et ainsi, il pourra terminer de se former.

Après tout, n’avait-il pas donné naissance d’Athéna d’une façon des plus étranges ? Il pouvait bien faire cela à nouveau.
Dionysos termina donc dans sa cuisse. Et y passa le reste de sa gestation jusqu’à sa naissance.
Mais les légendes qui se croisent, disent que rien n’est facile. Après tout, Dionysos à peine né, risqua sa vie à cause d’Hera. Mais il est finalement recueilli par les nymphes, qu’il prend étrangement comme ses mères.

Là, il découvrit l’idée de culte, l’idée d’être un dieu. Il appris aussi, aux côtés de certaines personnes à produire du vin, bien qu'il ne fut pas encore le vin. Il croisa aussi les Muses qui lui enseignèrent les beaux arts. Il se prit d’amour pour le théâtre.

DIONYSOS (petit, mais déjà très intelligent) : Oh, Muses, comme j’aime là ce que vous m’enseignez. Comme la douceur des mots peuvent amener à des émotions. Comme la gestuelle peut amener à l'immersion. Je garderais précieusement ces savoirs et les enseignerait à mon tour. Merci, mes sœurs, merci.

Ce fut ainsi que Dionysos s’en alla par les chemins. Non sans avoir déjà formé un petit culte, sous la forme des bacchantes, ses nymphes nourrices, prêtes à l’aimer et à le chérir comme jamais.
Il avait besoin d’établir sa position, et tenta de le faire. Ce fut par ses voyages qu’il se fit connaître. Pourtant poursuivi, arrêté par des pirates, tout ce genre de chose, des obstacles aux difficultés grandissantes.

A force d’acharnement, et de détermination, et peut-être d’un petit coup de pouce d’un certain messager – bien que là, la légende n’en dit rien, nous improvisons, nous supposons, nous aimerions -, il parvint à se faire connaître.
Il produisait des « miracles ». Transformant tout ce qui passait en vin (comme un certain autre faiseur de miracle), laissant le théâtre envahir les mœurs, ressuscitant quand on essayait de le tuer (comme un autre faiseur de miracle (le même)), créant l’extase chez ceux qui en avaient besoin.

ACTE II

Devenu et reconnu comme un dieu de l’Olympe, fier de sa prouesse, ce fut dans cette période qu’il croisa celui qui lui retourna en premier l’esprit.

DIONYSOS (amoureux) : Tu es celui qui me fait tourner la tête, mon manège à moi, c’est toi.
AMPELOS (surpris mais touché) : Oh, comme tu y vas, Dionysos. Mais je dois bien avouer que je suis charmé.

Son idylle ne dura guère pourtant. Ampélos succomba dans un accident.
Si court que ce fut, le cœur de Dionysos fut pourtant si touché qu’il ne pu s’empêcher de rendre hommage à cet homme qu’il avait aimé.
Le transformant ainsi en vin, il découvre ce met subtil, cette transformation de la vigne, cette apothéose. Bien meilleur que tout celui qu'il avait produit jusque là.

Tel les hommes découvrant le feu, il décida que cette découverte faisait de lui un dieu au-dessus de tout.  
Pris d’une folie d’égo il n’eut plus peur de rien, et se fit presque trop arrogant.
Après cela, il rencontra d’autres personnes, notamment des femmes, qui lui tournèrent la tête, comme le vin peut le faire.
Mais jamais il n’aima autant qu’il n’aima Ampélos. Jamais, et pourtant, il conçu des enfants avec ces femmes, même avec sa propre sœur, Aphrodite.

Jamais il n’aima autant qu’il avait aimé la première fois.
Sauf peut-être cette fois-ci qui va vous être contée.

DIONYSOS (s’approchant) : Femme, pourquoi sembles-tu si désespérée ?

Sa rencontre avec Ariane le changea comme sa rencontre avec Ampélos l'avait fait. Elle était là, rejetée par cet homme qu’elle avait pourtant aidé. Ce Thésée qui s'était tu en partant.
Elle se tenait au sol, malheureuse, et Dionysos, touché comme par une flèche d’Eros, fut si épris qu’il ne pu s’en empêcher de se poser là pour elle. De s'arrêter un instant.

Il lui offrit la couronne qu’autrefois, Héphaïstos lui avait construit pour qu’il fut réellement le plus grand des dieux. Il lui offrit, et la plaça dans le ciel, y formant une constellation, la métamorphosant en une couronne d’étoiles magnifiques.
C’était de cette façon que Dionysos exprimait son amour. Il n’aimait guère faire peu, il voulait montrer combien il pouvait aimer. Quitte à offrir ce qui était symbole de sa grandeur. Peu importe. Elle le méritait.

Ce fut ainsi qu’ils se marièrent, et qu’Ariane rejoint les bacchantes plus ou moins, à son tour. Elle avait pourtant une place supérieure, cette femme qui abandonnée, était maintenant comblée par le dieu de tous les extrêmes, de tous les délices.
Seulement, il s’avéra que tout ne se termina pas forcément si bien.

[ENTRACTE]

ACTE III

En un instant, Dionysos ne fut plus Dionysos. Il n’y avait plus l’Olympe, ni même les nymphes ou encore moins sa femme et les enfants qu’elle lui avait donné. Il ne restait rien d’autre qu’un vide immense, un monde différent, et un besoin de se cacher.
Après tout, il ne devait guère admettre son identité, aussi en prit-il une autre. Après de longues réflexions d’une minute, il se fit nommer Winslow Boivin. Mais par amour pour son nom d’origine, il laissa « Dio » comme second prénom, bien que peu le connaissent.
Winslow ainsi posé, se sentit pourtant tout désespéré.

WINSLOW/DIONYSOS/BACCHUS (désespéré) : Oh, que puis-je faire, moi qui n’ait plus rien ?

Ignorant s’il était le seul, mais persuadé que non, il se mit en quête de sa femme, de sa famille. Même de ses frères et sœurs, de ses mères de remplacement, de son père bien trop omniscient.

Ne trouvant rien, toujours plus délaissé, Dionysos plongea.
Regardez le, comme il file telle une étoile.
Privé de ses pouvoirs, il parvient néanmoins à s’imposer, et sa boite d’évènementiel, tout comme son bar à vins deviennent lentement des références. Les Bacchanales ne sont plus, mais proposent dorénavant des évènements somptueux ou loufoques, selon les goûts de chacun.

Pourtant, s’il fait comme si tout va bien, il ne cesse de se sentir mal, et les bouteilles qu’il accumule dans son logis le prouvent.
Dieu déchu, te voilà bien malheureux, te faudrait-il une dame étoilée, pour te porter secours ?

ACTE IV

La vie se faisait lentement, et sans le savoir, l'ancien dieu croisa sur sa route celle qu'il avait aimé comme jamais.
Pourtant, il l'ignorait. Il ne savais pas que c'était elle. Ils furent si proches de le savoir, si proches de s'aimer à nouveau.

Il fallu pourtant que l'alcool ait raison de lui, et fasse sa chute. Winslow, bien éméché, se retrouva alors à fouiller là où il ne fallait pas. Et on le sais, au vu de tout ce qu'il s'est passé avec l'Azurite - auquel Winslow a assisté et été touché un instant -, et du reste, que tout peut arriver à Mirapolis.

Tout.
Même se retrouver coincé dans une sorte d'arrêt sur image. Pour Winslow, ça lui sembla durer un instant. Peut-être une heure. Il eut le temps de finir sa bouteille, de rire doucement, désespéré.
Puis.
Il était de retour à Mirapolis.

Sa réputation atténuée, le temps avait passé, de nombreuses choses s'étaient déroulé, et Winslow, toujours éméché, ne comprit pas ce qu'il venait d'arriver.
Il le comprit plus tard, lorsqu'il décuva et qu'il découvrit ce qu'il avait manqué. Pleins de choses.
Trop de choses.
De quoi plonger un peu plus dans l'alcool, fissurer son masque, fissurer son jeu.
La folie pouvait peut-être le gagner, à présent. Sauf si elle était déjà présente, juste tapie derrière ses sourires.