Une déesse est venue pour vous sauver

PSEUDO: Iskaras ; ÂGE: 30 ans ; PRÉSENCE SUR LE FORUM : 1/7j ; NIVEAU DE PUISSANCE (0 ou 1) : 0 ; UN DERNIER MOT ? Vive moi !

Il faut en plus que je vous raconte ma vie ? Et bien, je ne sais pas quoi vous dire. Il y a peu de choses à raconter en fait et cela me dérange de tout déballer devant vous. J’en rougis de timidité. Mais si vous voulez tout savoir, vous trouverez toute ma vie dans mon roman autobiographique « Cléopâtre Moi je, l’histoire inspirante et tragique d’une reine. » Mais si vous voulez, ici je peux bien en faire un résumé.

Avant d’aborder le sujet principal, moi, il vaut mieux que je vous plonge dans le contexte avant. Vous connaissez Alexandre le Grand ? À sa mort, son empire fut divisé en quatre parties et l’Egypte ainsi que d’autres terres autour furent donné à un de ses généraux, Ptolémée. En voulant se faire aimer du peuple, il se fit couronner Pharaon et respecta les vieilles traditions. Ouais, y compris les mariages entre frères et sœurs. Et comme mon père, c’était Ptolémée XII, je vous laisse imaginer la longue lignée d’attardés qu’on a eu et croyez moi, c’était loin d’être des rigolos.

La période où régnait mon père n’était pas glorieuse. Son règne était plutôt catastrophique. Attention, entendons nous bien. J’adorais mon père. C’est lui qui m'a payé une éducation de pointe, qui a mis sur son testament que je devrais lui succéder et il a dit que j’étais sa préférée. Mais on ne va pas se mentir, son règne, c’était le chaos. Famine, corruption, effondrement économique et j’en passe. Les gens manifestaient souvent dans les rues. Et comme il ne faisait pas grand-chose pour améliorer les choses, une révolte à éclater. Il s’est donc exilé sous la protection de Rome, abandonnant son royaume, sa famille et… Et moi donc.

C’est ma sœur Bérénice qui a récupéré le pouvoir. Elle voulait que tout le monde lui prête serment d’allégeance. Je n’étais pas idiote, si je le faisais, je trahirais mon père et s’il revenait, ça serait chaud pour moi. Alors je me suis fait passer pour une simple fille rêveuse, aimant écouter de la musique et lire les histoires d’épopées sur les papyrus. Pendant trois ans cela durait jusqu’à ce que Ptolémée revienne avec l’appui de Rome pour reprendre le pouvoir. Bérénice n’a pas fait long feu. D’ailleurs, pour fêter son retour, mon père la fait faire se suicider en s’étranglant pendant une fête devant nos alliés Romains. Pas sûr que ce soit une bonne idée. Bon en tout cas, c’est là que j’ai rencontré pour la première fois Marc-Antoine. Cela aura son importance.

Notre père sur le point de mourir, me fit accéder au trône. Mais comme voulait la tradition, il fallait que j’épouse mon frère, Ptolémée XIII, un de mes cadets. Ouais, alors épouser son frère déjà ce n’est pas la joie. Surtout que c’était un gamin quoi. Mais en plus, le mioche préférait écouter ses conseillers plutôt que sa grande sœur chérie. Et voilà que subitement lui venait l’envie de me faire exilé, sous prétexte que je voulais fomenter un coup d’état. La famille ! Donc avec un groupe de fidèles sujets, je suis partie vivre dans le désert. Mais quand j’ai entendu parler de la visite du consul Jules César à Alexandrie, me suis dis « C’est le bon moment ma vieille ! » Un plan avait germé dans ma tête.

Une nuit, je me fis introduire chez César, dans ses appartements. N’y voyez rien de salace ! J’étais cachée dans un tapis, qu’on offrait au puissant dictateur romain. En le déroulant, il me découvrit. Ainsi pouvant l’approcher, je pus exposer ma situation, tentant de le convaincre de m’aider à reprendre le trône qui me revenait légitiment. Mais César était malin, un vrai politicien comme on en faisait plus. Pour le convaincre pour de bon, il fallait que je sorte mon argument ultime qui le convainquit de nouer une alliance avec mi. Y voyez quelque chose de salace.

Ptolémée fut furieux en découvrant que j’étais de retour et ayant gagné le soutient de César. En plus, on nous poussait à nous remettre ensemble pour le bien de l’Egypte. Bien que je voulais jouer un peu le jeu, Ptolémée s’est allié avec notre dernière sœur Arsinoé. Ils ont lancé une guerre civile. Mais César à réussit à les calmer et ma traîtresse de sœur fut capturée. Quant à mon ex époux, le pauvre. Il a fait une mauvaise chute après la bataille, et il a fini dans le Nil dévoré par des crocodiles. César à ramener Arsinoé comme trophée à Rome, mais comme le peuple prit pitié de cette pouffiasse, euh pardon de cette princesse fille des dieux, César préféra donc la faire enfermer dans un temple d’Artémise à Ephèse. Quelle noblesse de sa part, quelle bonté du puissant général Romain. Pas grave, je m’occuperais de son cas à ma sœur une autre fois.

César cependant me maria avec mon dernier frère, Ptolémée XIV. Il était encore plus jeune que le précédent, mais moins dérangeant. Cela ne lui dérangeait pas que César et moi, passions du temps ensemble. J’en profitais pour lui faire découvrir tous les trésors de l’Egypte, les pyramides, les temples. Le faisant voyager sur le Nil. Je le fis même organiser une visite au tombeau d’Alexandre, son idole. Il pleurait comme un vrai fan de Johnny Hallyday. Et les nuits, à que de tendresses. Mais César devait rentrer à Rome pour régler des affaires et moi, aider l’Egypte à se remettre.

Croyez-le, diriger un royaume en pleine crise n’était pas évident. Néanmoins, j’ai pu arranger pas mal de chose, éviter que la famine soit trop rude par exemple, améliorer l’administration. Mais voilà, il me tardait de me rendre à Rome, et de dévoiler une surprise à César. Rome, le cœur de l’empire romain. On pouvait imaginer un endroit merveilleux, mais mon séjour était compliqué. On se moquait de moi, on me détestait, car je venais d’un royaume étranger ayant des mœurs différentes. Pour eux, je n’étais qu’une conquête de Rome. Ayant assez, j’ai voulu faire scandale pour leur rabattre leur claquet. Pendant une soirée mondaine, j’ai fait découvrir à tous la surprise que j’avais rapporté à César, mon fils. Notre fils, Césarion. Le choc pour tous. Savoir que leur dirigeant préféré avait eut un enfant avec une étrangère et non avec son épouse romaine officielle et stérile. Mais avec le recule, je me demande si j’ai bien fait.

César ne m’en voulait pas trop en tout cas. Pour preuve, il fit installer une statue en or me représentant dans le temple de Vénus. Et il m’écoutait quand je le conseillais de devenir dictateur à vie. Par contre, reconnaître notre fils comme principal héritier ça ne passait pas. Ne pas accorder de l’attention à notre enfant, qui aurait pu diriger deux puissances. Cela m’irritait. Au moins, je trouvais du réconfort auprès de son meilleur ami, le général Marc-Antoine. Ce dernier savait mettre de l’ambiance et organisait de superbes fêtes. Mais tout ceci allait prendre fin violemment. César s’est fait assassiné, Rome était dans le sang. Antoine m’aida avec mon escorte à fuir la ville pour rejoindre Rome.

Voulant laisser un peu la situation se calmer à Rome, dont je ne suis pas responsable, même pas un peu, je m’occupais de mon royaume. Notre royaume ? Ah oui l’autre. Mon pauvre frère et époux, un terrible accident lui est arrivé la même année. Je voulais lui faire plaisir en organisant un banquet que j’ai fait personnellement, avec une nouvelle recette. Mais le gamin était allergique au poison. Pas de chance, c’est triste. Et ce n’était pas le dernier malheur qui frappa ma famille. Arsinoé fut victime d’un accident aussi. Elle a fait une chute dans les escaliers. C’est glissant les marches des temples.

Mais l’Egypte souffrait aussi de famine. Décidément, les problèmes ne venaient jamais seuls. Il a fallu que je concentre les ressources à la capitale. Quant à la guerre civile romaine, j’eu envoyé tout ce qui nous restait de soldats romains. Au moins comme ça, ça dégage, on ne voulait que de l’Égyptien ici et plus d’occupants étranger. Et pas ma faute si les bateaux se sont perdus en mer après. Néanmoins, je savais que l’Egypte avait besoin d’alliés et j’ai jetée mon dévolu sur Marc-Antoine. Le pauvre, ses guerres ont affamé son armée et privé de ressources. Alors, en bonne samaritaine, je suis venue à sa rencontre en Grèce, à bord d’un superbe bateau, richement décoré de tout ce que l’Egypte pouvait offrir et moi, j’étais vêtue, déguisé en la déesse Isis, dont j’en suis la fille ! En gros, imaginez une entrée de Lady Gaga ou Katty Perry.

Ses hommes eurent à manger, de quoi se remettre et pendant toute la soirée, j’ai pus avec Marc-Antoine noué une alliance. Imaginez des trucs salaces. Antoine fut fou amoureux de moi. Lui au moins, il a quitté sa femme pour moi, devenu Pharaon en m’épousant et proclamant Césarion héritier. Cela n’allait pas plaire à Rome, mais ça, je m’en moquais. Avec Antoine, nous entreprenions de refaire de l’Egypte une grande puissance comme à l’époque des Pharaons, mon rêve. Nous eûmes plusieurs enfants, Alexandre Hélios et Cléopâtre Séléné, des jumeaux, Juba II et Ptolémée Philadelphe. Rien à voir avec la ville.

À Rome on n'aimait pas trop ce qu’il était en train de se passer. Surtout Octave, l’héritier de César, qui n’a pas aimé que Marc divorce avec sa sœur. Tout n’était que prétexte en politique, sachez le, alors il entreprit de faire la guerre à Antoine et moi avant que nous, nous marchions sur Rome. La grande rencontre entre les deux hommes se fit sur l’eau et Antoine… Était plus doué pour diriger des hommes sur terre que sur mer. Nous dûmes nous replier.

Après cela, c’était la dégringolade. Après sa défaite cuisante, Marc-Antoine à sombrer dans la dépression et davantage dans l’alcool. J’avais essayé de le secouer un peu, mais rien à faire. Alors, pour lui redonner un peu d’aplomb et de fougue, j’ai fait courir la rumeur que je m’étais donnée la mort. Mouais, pas forcément la meilleure idée finalement. Antoine en apprenant la nouvelle, il s’est suicidé. Enfin, il a essayé, mais s’est un peu loupé, je ne sais pas quoi en penser. On conduit son corps à mon tombeau où il mourut dans mes bras, c’était beau et triste.

Octave arriva à Alexandrie, me faisant prisonnière. Je tentais le tout pour le tout en me donnant un air pitoyable, de mère éprouvée, inquiète, pathétique. J’eus même tenté de le séduire, mais le jeune empereur resta aveugle à mes charmes. J’étais devenue trop vieille peut-être. Le pire fut que Césarion, que j’avais envoyé se cacher loin d’Alexandrie, fut retrouvé par Octave et mit à mort. S’en était trop, je refusais de lui donner l’ultime satisfaction en m’exhibant à Rome comme un trophée. Si je devais mourir, ce sera à ma manière. À la Katty Gaga je vous le dis !

Dans mon mausolée, avec deux de mes plus fidèles servantes, je me fis livré un serpent caché dans un panier de dattes. Ainsi, nous pûmes nous trois nous donner la mort et empêcher Octave de profiter pleinement de son triomphe…

On pouvait dire que j’imaginais l’au-delà différemment. Où sont passés les champs de blés à perte de vue ? Les terres fertiles des champs heureux ? Osiris et Isis qui devaient m’accueillir pour me juger et me dire « Tu as étais la reine la plus courageuse et parfaite que nous ayons eu ! Bienvenu chez toi ma fille ! » ?

Non au lieu de ça, j’ai terminer dans une étrange ville dont l’architecture et la technologie me dépassaient. Au tant vous dire que je me sentais démunie, perdue. Fort heureusement, grâce à mon charisme (pour ne pas dire son caractère autoritaire) Je vous ai entendu ! Donc, grâce à mon charme divin, j’ai pus comprendre ce qu’il se passait. Plus ou moins. Alors, j’ai compris que je devais faire quelque chose. Avec mes nombreux talents et connaissance, j’arrivais à me faire une place dans la société pour qu’en suite, je comprenne qu’elle était mon destin. L’Egypte était perdu avec moi. Alors, je devais refaire naître ma glorieuse nation. Mirapolis sera le point de départ de la nouvelle Egypte, qui une fois transformer entre mes mains, deviendra un empire sans frontière. Voila pourquoi j’ai rejoins la Mairie, et suis devenue conseillère du maire. Bien entendu, je m’occupais surtout de la culture. Mais c’est la culture qui survit à un peuple, c’est à travers l’art sous toutes ses formes, qu’on convainc les gens, du moins on leur retourne le cerveau, pour qu’ils vous suivent. Bien entendu, je vise bien plus que le simple poste de conseillère ou d’ajointe pour atteindre mes objectifs.

Dernier petit détail, j’étais obligée de changer de nom. Un scandale. On voulait quelque chose de plus simple et discret dans ce monde. Après réflexion, comme prénom j’ai choisis Isidora. Ca sonne jolie et qui veut dire « Don d’Isis » et garder en patronyme Philapatris, celle qui aime sa patrie.