Une semaine que j'avais rencontré par hasard l'ancien dieu Anubis au détour d'un lac et que je l'avais... sucé. Soulagé, ou je ne sais quel terme utiliserait un homme. A moins que je ne puisse dire que je l'avais ferré, que j'avais tenté de le séduire et de le faire me céder.
Je ne sais pas ce que je peux ressentir envers cet homme à vrai dire mais je sais que j'aime le dominer, j'aime pouvoir le contrôler et jouer à affoler ses sens. M'appellerait-il Maître que je crois que j'apprécierai et justement... aujourd'hui... s'il vient réellement, ne serais-je pas le Maître ? Peut-être pourrais-je lui demander de m'appeler ainsi tout à l'heure ? J'imagine déjà ses joues rougies, sa gène ... Comme cela me serait doux. Je ne sais pas si on pourrait me qualifier de cruel en ces circonstances, mais j'aime le tourmenter et j'ai envie de recommencer.
Mais encore faut-il qu'il vienne... La peur de l'eau, de nager, sera-t-elle plus forte que de me revoir ? La pensée de me revoir l'aura-t-elle travaillée tous ces jours passés ? Oh comme j'aurai aimé être une petite souris pour voir si ses souvenirs auraient pu le torturer la nuit. Malgré moi je souris alors que je pose les yeux sur ma montre.
08h50. Plus que dix minutes à attendre. Viendra-t-il ? Ou ne viendra-t-il pas. J'ai hâte, terriblement hâte. ' Viens mon joli petit chiot... viens, je t'attends '.
Je suis allé faire des emplettes pour rejoindre Sören à la piscine de la ville. Je suis extrêmement nerveux, en plus, la vendeuse m’a regardé bizarrement quand je lui ai demandé une tenue correcte pour aller à la piscine. Je ne vois pas ce qu’il y a d’étrange dans mes mots mais soit, je n’ai pas pris le temps de m’attarder sur cela plus avant.
C’est aujourd’hui que j’ai rendez-vous avec Sören, inutile de dire que je n’ai presque pas dormi la veille, j’avais peur d’être en retard. Je ne pense pas que ce soit incombant pour apprendre à nager. Je viens de terminer mon petit déjeuner, j’ai préparé un sac avec le nécessaire pour ces quelques heures hors de chez moi. Je ne sais pas si je pourrais me doucher après, je l’espère en tout cas. Je quitte mon domicile, par chance, la piscine et les termes ne sont pas très loin de chez moi, je vais y aller à pied, ça me fera du bien de marcher un peu. Peut-être que je serais moins stressé ? Je garde quand même un œil sur ma montre pour ne pas arriver en retard.
Il est neuf heures moins dix quand j’aperçois mon professeur. Mon cœur s’emballe et un sourire se dessine sur mon visage. Je m’approche, j’ai un peu les mains qui tremblent, étrange…
Je n'ai pas à attendre longtemps. Anubis arrive bien à l'avance. Dix minutes plus précisément. Avait-il hâte de me revoir ? Était-il impatient ou inquiet que je ne vienne pas comme je l'étais avant que je ne le vois surgir du coin de la rue ? Je souris à son arrivée. Lui aussi me sourit, je suppose que c'est de bon augure.
" Oui, je pense, et toi, prêt pour apprendre avec le Maître ? "
Je souris et je lui fais un petit clin d’œil alors que j'avance à sa rencontre. Ce qui est bon signe, c'est qu'il est venu avec un sac. J'imagine donc qu'il doit avoir prévu de ne pas nager nu. J'avoue que je n'avais pas pensé à lui indiquer de venir avec un maillot mais je sais que les humains en vendent des horribles dans ce genre d'établissements.
" Pas trop anxieux de te jeter dans le grand bain à mes côtés ? "
J'ai envie de le voir perdre un peu ses moyens, j'avoue. Et ses rougissements de la dernière fois m'ont manqué cette semaine. Alors que je suis maintenant proche de lui, je me penche pour déposer un baiser au coin de sa bouche, faisant mine d'avoir manqué sa joue pleine. Je me demande s'il a rêvé de moi les jours derniers. Moi j'avoue que j'ai souvent imaginé cette journée.
Il est toujours aussi magnifique, aussi beau, aussi succulent, aussi… Non, non, stop parce que sinon, je vais regretter d’avoir des pensées indécentes. Le short de bain que j’ai est très près du corps, nous allons donc éviter de nous exciter bêtement. Je regarde l’entrée de la bâtisse, nerveusement avant de lui sourire avec gentillesse. Mes joues commencent à se teinter de rouge, comme chaque fois que son regard se pose sur le moi.
- Je ne sais pas si je suis prêt mais, nous allons très vite le voir… bien que je sois particulièrement nerveux à cet instant…
Nous sommes proches l’un de l’autre, je pourrais presque sentir la chaleur de son corps. Il faut vraiment que j’arrête de penser à notre journée au bord du lac, j’ai eu bien des soucis en attendant de le revoir à force de revivre ce moment chaque nuit passée. En tout cas, j’espère que ma tenue sera correcte, j’ai choisi une couleur sobre et c’est un peu long. J’ai cru voir que seulement certains types de maillots étaient tolérés, j’espère que le mien en fera partie.
- J’espère que le fond ne disparaîtra pas sous mes pieds, sinon je risque de me sentir affreusement mal… ce serait un peu ennuyeux…
Il approche encore et dépose un baiser au coin de mes lèvres, je rougis encore plus. L’a-t-il fait exprès ? J’en ai l’impression… Me voir perdre mes moyens doit lui plaire énormément et, avouons-le, avec lui, me perdre est un plaisir.
J'ai l'impression qu'il me dévore des yeux tant je sens son regard sur ma personne. Derrière son sourire, je me demande quelles peuvent être ses pensées en me voyant. Ses joues se teintent de rouge et je me questionne, je n'ai pourtant encore rien fait. Ses derniers jours nous a-t-il encore imaginé au bord de ce lac dans la plus strict intimité de la nature ?
" Détends toi Anubis, je te promets de ne pas te laisser te noyer "
Je pense que même si je l'avais voulu, quelqu'un d'autre aurait tenté de l'aider dans ce genre d'endroit. La peur du ' qu'en dira-t-on si je ne fais rien ' propre aux humains. J'en avais vu des humains portés par leur groupe, forcés en vérité... Cette force du groupe que les humains se targuaient d'avoir était aussi sans doute l'une de leurs plus grandes faiblesses. Bien sûr parfois le nombre était plus efficace que la malice et j'avais fini par en payer le prix. Mais raviver en moi de mauvais souvenirs en cet instant n'était pas une idée exceptionnelle et je tentais de vite l'effacer de mon esprit.
" Le fond disparaître ? Humm je n'ai jamais entendu que cela pouvait arriver chez les humains dans leurs installations "
Sauf peut-être lors de tremblements de terre mais ici je ne pensais pas que cela arriverait. Cependant j'avais bien compris qu'il ne pensait pas à cela. Ainsi il pensait que nous nous contenterions de rester là où il avait pieds ? C'était intéressant. Intéressant et amusant.
" Fais-moi confiance, je serai là pour te sauver si tu perds pieds "
Je lui avais sauvé la vie une fois déjà dans ce monde et je ne pensais pas qu'il l'avait déjà oublié.
" Si tu as peur, tu pourras toujours venir dans mes bras "
Je lui fis un petit clin d’œil avant de me diriger vers la porte de l'établissement. Et comme je l'avais lu dans les livres, je lui ouvris la porte en me penchant dans une salutation quelque peu étrange. La tête ainsi présentée, dans d'autres temps, il aurait pu me la trancher. C'était comme une marque de confiance. Etait-ce ainsi que les humains le ressentaient aussi ? Je ne les avais sans doute pas assez étudiés dans leur milieu naturel que pour le déterminer.
" On va prendre chacun une cabine pour se changer, à moins que tu n'aies besoin d'aide ? "
Il n'était pas encore temps que je lui soumette l'idée de m’appeler Maître... mais l'idée trottait toujours dans mon esprit.
Me détendre ? Alors que je n’ai aucune affinité avec l’élément liquide, cela risque d’être très compliqué. Je ne suis jamais allé à la plage ni à la piscine ce concept m’échappe un peu et puis, je n’ai jamais eu le temps de le faire auparavant. Autant dire qu’aujourd’hui, c’est très exceptionnel comme sortie pour moi. Sören semble être une créature de l’eau, contrairement à moi il s’amusera davantage c’est évident.
- Je me suis mal exprimé, ce que je voulais dire c’est, si je ne vois plus le fond sous mes pieds, je sais que je vais paniquer… Je ne suis jamais allé en mer ou à la plage de toute ma vie… c’est très beau mais, y aller est une autre paire de manches…
Je me sens un peu stupide de lui dire tout cela mais, au moins il est au courant de ce qui me donne le plus la chair de poule comme disent les humains. Mais, me réfugier dans ses bras, j’aimerais énormément. Enfin, je sais que j’aimerais ça, peut-être un peu trop… ?
- J’ai confiance en toi Sören c’est juste que… je n’ai pas confiance en moi sous ses traits humains… j’ai failli mourir il n’y a pas si longtemps alors que par le passé, un couteau enfoncé dans ma chair ne me faisait rien de plus qu’il piqûre désagréable. Elle disparaissait aussitôt l’objet retiré mais ici, je ne suis plus le Dieu que j’étais… j’apprends des choses, je découvre des sensations et des sentiments que je ne connaissais pas avant… en fait, je suis un froussard, c’est honteux.
Les portes de l’établissement s’ouvrent, les battements de mon cœur s’amplifient mais j’essaye de rester le plus naturel possible alors que Sören joue les gentlemen, je rougis et lui souris avant de lui faire un signe de tête poli.
- On doit se changer dans une boîte ? Je pense que je peux m’en sortir, enfin ce n’est pas compliqué de se dévêtir mais, s’il y a trop de monde, je suppose que nous pouvons partager une boîte à nous deux… Je n’ai plus vraiment honte de mon corps à présent donc…
Depuis notre rencontre au bord du lac, j’ai appris à aimer ce que le Dieu de ce monde m’a donné, et puis entre nous, je ne suis pas trop vilain.
" J'avais compris, tu sais le courage n'est pas l'absence de peur mais la capacité de vaincre ce qui fait peur et je suis là pour t'y aider, tu n'es pas tout seul "
C'était étrange pour moi d'être le roc sur lequel on pouvait se raccrocher, l'être qui inspirait la confiance, qui était figure positive. J'avais toujours été par le passé dévolu à une tâche de gardien. Gardien d'une région, gardien de certaines mœurs. Je ne sais si j'étais né pour susciter la peur mais de tout temps cela avait été le cas et ce n'était que récemment que cela avait progressivement changé, d'abord avec Mathilde... même si nos relations ne s'étaient pas des plus avancées, Maëllis bien sûr et puis lui, ce dieu dans le corps d'un petit humain qui m'intriguait et m'intéressait. J'avais l'impression de changer en vivant selon le quotidien des humains et je ne savais pas si c'était une bonne chose. Comme cet homme devant moi, je devais apprendre à appréhender cette nouvelle vie et avancer.
" Je t'ai sauvé une fois, je peux certainement encore le refaire "
Face à lui je lui souris et je pose une main sur son visage doux. Des mains, c'est étrange d'avoir des mains. Autrefois je n'avais pas des mains duveteuses, mais des pattes caleuses. Aujourd'hui... elles étaient bien agiles, mes mains. Et il le fallait bien pour être chirurgien. Je passe cette main sur sa joue dans une caresse afin de le rassurer avant de la laisser retomber.
" Tu es plus fort que tu ne le crois. Un humain faible je n'aurai pas pu le sauver ce jour-là car il aurait déjà été trop tard. Tu es fort, Anubis, c'est juste que tu ne t'en rends pas compte "
L'établissement en cette matinée de dimanche était loin d'être complet, quelques passionnés avide de se lever le dimanche matin et quelques personnes âgées, rien de bien intéressant.
" Ça devrait aller, je t'attends à la sortie près des douches "
Je lui fis un petit signe de la main avant de lui tendre un cintre et de lui désigner la cabine à côté de moi. J'entrais dans la mienne et je commençais à me changer. Bientôt j'allais le voir sans ses vêtements, enfin presque car il aurait normalement encore un maillot sur lui. Je me demandais comment il serait... J'avais déjà vu un aperçu de sa personne... bien sûr, mais ici, ce serait différent. Je souris avant de passer ma tenue et de sortir. J'avais été rapide... mais pour l'heure, alors que j'étais devant les douches, je n'avais pas encore mis mon bonnet. Je détestais ce truc qui enserrait la tête, mais malheureusement ici en intérieur c'était obligatoire... J'avais envie de me rendre au parc aquatique... mais pour l'heure il fallait d'abord que je lui apprenne à nager, le parc, ce serait pour une prochaine fois.... si prochaine fois il y avait.
Spoiler:
Maillot de Sören
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Dernière édition par Sören Alpheus Lazaridis le Dim 20 Déc - 14:27, édité 2 fois
Vaincre ma peur de l’eau ? Cela me semble bien compliqué à l’instant mais, comme je ne serais pas seul, je pense que je peux y arriver. Décidemment, cette nouvelle vie me réserve bien des surprises. Est-ce que je vais toutes les apprécier ? Je n’en suis pas sûr, il n’y a qu’à voir mon agression d’il y a quelques temps. Je n’ai pas vraiment aimé être à l’article de la mort et aussi, la souffrance que j’ai ressentie a été très dure. Mais bon, il faut croire que les anges gardiens existent et que j’ai trouvé le mien en la personne de Sören. D’ailleurs, il s’en souvient très bien. Je suis à moitié rassuré de me jeter dans le bain mais, j’ai un sauveteur hors normes à mes côtés. Tout va bien…
- Oui, tu as raison. Avec toi à mes côtés, je suis entre de bonnes mains, je suppose… Pardonne-moi à l’avance de réagir comme une femme, c’est un risque que d’affronter ses peurs… Enfin bon.
Sa main sur ma joue, je crois que j’aime énormément, peut-être même trop ? Je suis allé voir ce psychologue étrange, il m’a fait comprendre que je refoulais beaucoup trop mes sentiments, que c’était un handicap pour avancer et survivre dans cette ville. J’avoue que je n’ai pas vraiment compris où il voulait en venir. Néanmoins, ce que je sais, c’est que je ressens quelque chose de très fort pour Sören. Je ne sais pas si c’est parce qu’il m’a sauvé la vie mais, il m’a atrocement manqué quand nous ne nous sommes pas vus avant aujourd’hui. J’étais triste et de mauvaise humeur, il n’y a qu’à demander à mes salariés… J’ai été exécrable. Je chasse très vite ces pensées de ma tête et lui souris avec douceur.
- Cette force dont tu me parles, je n’arrive pas à la percevoir mais bon… peut-être qu’après aujourd’hui, je la ressentirais mieux, qui sait. En attendant, il faut que je me lance sinon je vais rebrousser chemin comme un enfant apeuré…
Je ris doucement, rougissant un peu bien malgré moi. Je me dirige vers la cabine la plus proche, soit celle à côté de Sören et me change avant d’enfiler un bonnet. Quelle bêtise de mettre une capote de latex sur la tête ! Ce n’est pas très agréable mais bon, nous n’avons pas vraiment le choix d’après ce que j’ai pu lire. Je range correctement mes vêtements sur le cintre et le laisse au bon soin du cabinier avant de me diriger vers notre lieu de rendez-vous. Lorsque j’y arrive, je beugue sur le corps de Sören, rougissant comme jamais. Il est vraiment magnifique, j’en serais presque jaloux et… quelle est cette sensation désagréable qui m’envahit quand les autres hommes le regardent… ? J’ai envie de les malmener… étrange…
- Ce truc est insupportable ! Quelle idée saugrenue que de mettre un chapeau aussi moche pour aller dans l’eau !
Réagir comme une femme ? Je ne comprends pas bien la référence. Me dit-il cela parce qu'il rêve d'être dans mes bras ou parce qu'il rougit ? A moins que ce ne soit autre chose. Je préfère n'en rien dire. Faisant comme si je comprenais toutes les subtilités humaines ou en tout cas les siennes.
[...]
J'attends sagement devant les douches et je le vois arriver en tenue réglementaire, terriblement réglementaire en voyant son bonnet de bain déjà en place. Je ne peux m’empêcher de rire lorsque je l'entends maugréer contre son chapeau comme il l'appelle et je m'approche de lui.
" Ne t'en fait pas, si tu aimes nager, je t'emmènerai là où il n'y a pas besoin de porter ce genre de machin "
Mon sourire amusé ne quitte pas mon visage. J'en ai vu des humains à l'équipement ridicule venir m'affronter mais jamais avec ce genre de machin sur la tête, assurément, sinon je serai certainement mort de rire avant d'avoir été transpercé. Je laisse courir mon regard sur son corps alors que je mets en place mon propre bonnet de bain.
" Allez à la douche jeune homme "
Je me mets sous l'un des cônes de fer qui sortent du mur et j’appuie sur le bouton. L'eau se veut tiède à tendance froide pour éviter le choc thermique mais ça reste fortement froid pour moi et je frisonne, ne m'y attardant pas. Après quelques pas, j'attends mon jeune compagnon. J'ai hésité à réserver des bouées de bras, comme les enfants, je l'avoue, mais je préfère le soutenir moi-même et jouer, peut-être, à ce qu'il se passe un peu peur, afin de jouer les sauveurs, plutôt à ce qu'il ne s'accroche à ce genre de babioles.
" Suis-moi, on va dans le grand bassin, dans le petit tu n'arriverais pas à flotter sans toucher le sol "
Je passe devant lui et je descends le petit escalier côté basse profondeur. Ici lui comme moi avons pieds. C'est idéal pour commencer. L'eau m'arrive à la moitié du torse, cela me semble pas mal et je ne pense pas qu'il en sera effrayé, quoi que... Je le regarde descendre, m'attardant sur ses fesses alors qu'il me tourne le dos. Je ne suis pas le seul à l'observer, du coin de l’œil j'ai repéré trois midinettes qui ne cessent de le regarder. Je crois qu'elles tenteront une approche plus tard. Je ne remarque même pas que c'est sur nous deux qu'elles portent leurs regards.
Je ne sais pas si je vais aimer nager mais, ce qu’il y a de sûr c’est que, je vais aimer passer du temps avec Sören. Je pense l’inviter à dîner prochainement, ou alors, je lui ferais une boîte repas que je lui emmènerais sur son lieu de travail. Il est médecin si je me souviens bien, et il n’y a qu’un seul hôpital immense à Mirapolis, je ne peux donc pas me tromper. Je regarde un des jouvenceaux qui se trouve non-loin de nous, un regard plutôt noir sans m’en rendre compte puisque le jeunot s’empresse de fuir en direction de la sortie. Je secoue la tête et fronce un peu les sourcils, je me suis senti un peu étrange tout à coup, comme si un regain de sauvagerie venait de s’emparait de moi. Sûrement une fausse idée… Il me parle de douche, je le regarde interrogateur.
- Mais, je me suis déjà douché ce matin… On doit se doucher encore ici ? Ne peut-on tout simplement pas aller au bain ?
Je le regarde faire et l’imite sans vraiment comprendre l’intérêt d’une seconde douche alors que je suis propre. Les coutumes humaines m’échappent de plus en plus… Je jette quelques regards à Sören alors que l’eau qui coule le long de son corps, m’hypnotise bêtement. Une nouvelle fois, je secoue la tête et termine de me laver avant de le suivre. Il y a deux bassins, l’un d’eux étant vraisemblablement, le refuge des enfants.
- Diantre ! Que ces humains miniatures sont bruyants…
Il m’invite à le suivre au deuxième bassin, je frissonne et grimace en voyant que je risque de ne pas toucher le fond en étant en surface. Quelques jeunes femmes nous regardent, je ne m’y attarde pas vraiment, elles ne m’intéressent absolument pas. Je prends une grande inspiration avant de rejoindre Sören. Bon, ici, je touche le fond et j’ai bien la tête hors de l’eau mais, je ne suis pas rassuré pour autant. Je reste près du bord, attendant les instructions de ma muse.
- Que dois-je faire, Maître ?
J’entends des gloussements, j’hausse un sourcil, regardant alternativement les femmes et Sören avant de m’approcher un peu de lui.
- Pourquoi Diable ces femmes rient-elles ? Tu es mon Maître Nageur, je ne vois pas ce qu’il y a de drôle !
" C'est comme ça dans le monde des humains, c'est pour s'assurer que les gens sont bien propres et puis ça descend un peu ta température pour ne pas faire de choc thermique, le corps humain est faible "
Du moins c'est la conclusion que j'en avais tiré car autrefois lorsque j'étais toujours hydre, je ne prenais bien sûr jamais ce genre de choses en considération et je n'avais jamais vu aucun autre animal faire non plus tant de chichis avant de se mettre à l'eau, sauf l'homme. J'imaginais que mon explication en valait une autre.
Son regard sur moi est insistant et intrigué que tente de me regarder pour voir ce qu'il peut bien percevoir sur moi de si intéressant. Je ne vois que mon short de bain en place et nulle tâche et je relève la tête pour soutenir son regard. Serait-il fasciné par mon corps tout comme Maëllis l'avait été ? Elle avait été la seule humaine que j'avais pris... et cela avait été des plus plaisants. Je me demandais ce que ça me ferait de m'unir à celui-ci ? Je ne savais même pas si ce genre de choses intéressaient réellement Anubis, mais une chose était certaine, j'appréciais le tourmenter et avoir le contrôle sur ses sens. J'aimerais le perturber, peu importe ce que ça pouvait vouloir dire.
" Je ne sais pas, mais j'aime que tu m'appelles ainsi "
Je lui fais un petit clin d’œil et je me rapproche de lui, faisant fi des femelles humaines riantes. Je me penche sur son oreille afin de capter son attention, comme si je pouvais penser qu'il ne pourrait m'entendre sinon au vue des bruits ambiants, et la lui effleurant je lui murmure :
" J'aime vraiment beaucoup que tu m'appelles Maître, Anubis "
Je me place alors à son côté et lui montre les mouvements de mains et de bras qu'il faut faire.
" Essaye déjà de faire quelques fois ce mouvement puis je te donnerai une planche pour que nous ne travaillons que tes jambes... à moins que tu ne préfères tenir mes mains et que je te guide ? Sinon j'ai vu des humains tenir une perche et guider leur élève tout le long du couloir "
Ce qui impliquait bien sûr qu'à un moment je sois son seul pilier et qu'il se retrouve sur un terrain où il n'aurait pas pied. Mais cela, il était inutile que je le mentionne, n'est-ce pas ? Il devait s'en douter... Non ? Et s'il en était surpris, ce serait peut-être l'occasion de le voir quelque peu paniquer. La peur... j'avais toujours trouvé que cela donnait une saveur particulière aux hommes, je me demandais quel goût pourrait avoir la sienne.
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![Circonvolutions aquatiques & humaines [pv. Erkan Kamossis] [Abandonné] Orlando-bloom-612e89039ba730689472e0fb15f336af8fb835d7](https://resize.prod.femina.ladmedia.fr/r/,550/img/var/2010-07/orlando-bloom-612e89039ba730689472e0fb15f336af8fb835d7.jpg)
