Été comme hiver, dans d'autres temps et d'autres lieux, je m'étais promener sans aucun vêtement. Cela ne m'avait jamais dérangé auparavant... Mais je devais avouer que même si un corps humain avait bien des avantages pour se promener en ville sans se cacher, il semblait bien moins résister. Je ne comptais plus le nombre de fois où mes pieds avaient failli là où mes sabots n'auraient rien sentis. Aujourd'hui ils commençaient enfin un peu à s'endurcirent et je ne pouvais que le savourer. Quant au froid, je tentais de l'ignorer mais sur mes bras, je ne pouvais que voir mes poils se dresser. Un si fin duvêt...

Me promenant dans ma forêt, je fis fis des limites que mon domaine m'imposait pour pousser jusqu'au lac. Ces derniers temps je n'avais pas vu beaucoup d'humains s'y balader. Autrefois par temps sombres ou pas grands soleils, les humains sortaient car ils n'avaient d'autres choix, mais aujourd'hui tout était différent. C'était le monde moderne... de plus, depuis que je m'étais réveillé dans ce monde, je n'avais pas croisé l'ombre d'un berger. Cela ne faisait sans doute pas trop rêver.

Je l'entendis bien avant que je la vis. Une voix merveilleuse qui troublait mes sens. Je sentis malgré moi ma longue tige se lever. Je voulais approcher, j'en avais le besoin, l'envie... Je ne me sentais même pas l'envie de résister. Le désir, le plaisir, c'était ce que j'avais toujours désiré, cherché... Pourquoi aurais-je seulement voulu résister ?

En temps normal je me serai sans doute caché pour observer, mais cette voix me poussait à me dévoiler. Pourtant silencieux, j'avançais dos à celle qui ressemblait à une nymphe des eaux. Son corps pâle, fin, la lumière sur sa peau et surtout cette voix... Je laissais s'échapper mon propre pouvoir à sa rencontre pour l'envelopper. Dans ses reins naitrait bientôt une envie, un désir pour moi... bien plus qu'un intérêt, mais en ce moment je ne contrôlais plus rien, je savais juste que je la voulais, je la voulais vraiment et tout mon être était concentré sur cette idée... seulement... mon pouvoir aussi...

Même l'eau fraiche qui vint saisir mes chevilles ne me fit pas reculer, doucement je m'avançais vers elle, me mettant à nager sans même m'en rendre compte et soudain je pus la toucher et je me collais dans son dos, mon sexe collé contre ses fesses. Je me frottais.

« Tu m'as appelé avec ton chant d'espoir jolie nymphe des eaux ? »

Lui-murmurai-je d'une voix douce au creux de l'oreille, lui effleurant de mes lèvres.

La voix se tait mais son effet sur mon anatomie subsiste. Elle m'a appelé, et je ne compte pas reculer même si la brume dans mon esprit est entrain de s'effacer. Peu à peu je prends véritablement conscience de ma position contre son corps mais cela ne semble pas la déranger. En elle je sens encore l'influence de mon pouvoir que je ne tente pas de dissiper, au contraire. Après tout, ne l'a-t-elle pas cherché ?

« Tu peux m'appeler Pan »

Je sais que dans ce monde ce n'est pas le nom que je me suis donné, mais en cet instant ici dans ses bois, dans ce lac, mon identité du présent n'a pour moi aucunement l'ombre d'une importance. Que m'importe que je sois pour elle Pan ou Silène, la seule chose que je veux c'est goûter au nectar de ses lèvres, au liquide de sa fleur.

« Et toi belle enfant ? »

Mon sexe contre le sien frotte et je gémis à son oreille alors que je lui suçote le lobe.

« Assurément sans défense... J'aime ça... »

L'influence s'est dissipée mais je ne ressens pourtant pas le froid du lac où je me trouve désormais, j'ai tellement vécu en pleine nature que je pense que l'influence de cette dernière ne me touche pas tant, ou alors est-ce cette belle ingénue tombée du ciel qui me donne si chaud ?

« Que dirais-tu que je te couche dans les hautes herbes afin de butiner ta fleur comme le papillon de l'été ? »

Princesse des mers ? Rien que ça ? Si cette jolie nymphe pensait m'intimider, c'était un peu raté. Dans ma couche j'avais même eu la déesse de la Lune qui s'était abandonné. Elle me donna son identité complète et je me demandais si elle avait soudainement eu confiance en moi comme l'envie de s'abandonner. Poséidon, je me rappelais de lui autrefois. C'était un dieu avec qui aussi j'avais fait la fête même si proche de lui je ne l'avais jamais vraiment été.

« Au vent les secrets, nous sommes seuls ici, nous et la nature pour écrin »

Je pris sa main pour ne pas qu'elle ait l'idée de se sauver et je la guidais vers le rivage. Non loin du lac, au pied d'un grand arbre, un tapis d'herbes folles semblaient nous attendre telle une couche parfaite offerte par la nature même. Doucement je la guidais pour qu'elle s'allonge et la surplombant j'admirais sa beauté brillante sous la lumière du soleil. L'eau perlant sur sa peau donnait presque au tableau un aspect irréel et j'aimais le contempler.

Debout devant elle, mon organe dressé, où l'eau encore y perlait, je la regardais. M'agenouillant à ses côtés, je passais une main douce dans son cou. Légère la caresse que je posais sur ses clavicules avant de prendre entre mes deux mains ses seins.

« Tu es belle Ondine princesse des mers, si belle et j'ai terriblement envie de vous faire mienne »

Elle n'est pas farouche ma belle nymphe et ses attentions me font vibrer au plus profond de mon être. Cela remonte de ma hampe pour venir réchauffer mes reins et je n'hésite pas à faire de petits mouvements de bassin pour venir à la rencontre de son contact alors que je caresse ses deux oboles si blanches.

Elle semble impatiente ma belle ingénue et moi je suis prêt depuis bien longtemps. Mais il n'est pas encore temps que mon pistil rencontre son cœur et c'est ma bouche qui vient à la rencontre de sa fleur.

« Tu sens bon »

L'odeur de son désir m'enivre et me porte alors que je darde une langue curieuse sur ses pétales rosés. Son petit bourgeon me semble déjà bien érigé et je m'en vais le cueillir sans aucune malignité.
Mes mains sur ses hanches l’empêchent de trop bouger et sa main sur mon sexe ne fait que plus le gorger. Si elle continue ainsi à le caresser, je ne vais plus tarder à la pénétrer... elle est de toute façon si mouillée que je peux croire sans hésiter qu'elle n'attend que mon sexe dressé.

Je crois que son désir est devenu bien trop grand car sa main est des plus vives sur ma tige et elle s'emballe. Ses gémissements sont à mes oreilles une bien douce mélodie que j'ai envie de faire monter crescendo mais cela ne semble pas être de son avis car elle me supplie de passer en forte.

De ma langue amie je cesse mes attentions et forçant la barrière de sa bouche, je me rends passionné avant de guider mon sexe dressé dans son antre humide. Je ne fais pas de pause dans mon entrée et directement j'entame une douce symphonie. Je me demande si nos corps vont entrer bientôt en résonance.

« Je vais faire chanter ton corps pour moi jusqu'à ce que tu oublies même les notes de ton prénom »

Je la prends de plus en plus vigoroso mais bien je trouve notre position bien peu propice et je me retire juste un instant pour la relever. J'entre en elle alors d'une seule impulsion, la plaquant contre le tronc de l'arbre qui nous surplombait et j'entre alors en elle rinforzando.

J'ignore tout de cette jeune femme, mais elle est comme tombée du ciel pour moi et je compte bien en profiter et de faire de notre union inattendu le plus sulfureux de ses voyages et sans doute un agréable souvenir.

Spoiler:

Je sens que le chant de mon corps va bientôt prendre fin. D'amour entre nous il n'est aucunement question. Avant d'être contre elle aujourd'hui, je n'avais même pas idée qu'elle exista. Notre rencontre, notre union est comme une parenthèse dans nos vies, un écart, une simple partition qui pourtant nous enivre. Un simple enclave, presque un rêve.

J'aime les parenthèses.

Alors que j'entame un rythme bien plus intense et soutenu. Je m'empare de ses seins avec mes mains et je taquine ses points, les tordant parfois. Elle est soutenue par le pilonnage de mon corps et le tronc dans son dos et c'est sans doute pourquoi elle ne tombe pas. Ses jambes autour de moi ne cessent de me ramener vers elle et je n'ai de cesse moi-même de vouloir y retourner.

Un instant je calme le rythme alors que je suçote son cou pour lui laisser un souvenir encore plus vivace de notre étreinte fugace et puis sans prévenir je reprends plus d'allant et cette fois je compte bien l'emporter jusqu'à notre apothéose.

Pourrions-nous jouir à l'unissons portés par les ailes de notre mélodie ? J'avoue que ce serait sans doute notre consécration et presque le rêve de tout bon maestro. Oh que tu es belle jolie nymphe, tu es sans doute ma meilleure parenthèse à ce jour au bord de ce lac.

Cette petite nymphette semble totalement perdue sous mes coups de butoirs et je ne suis pas loin de remplir son réservoir. De ses ongles, elle me griffe les bras, exacerbant mon désir par l'expression de sa passion. Sa tête part en arrière et je lui dévore son coup de milles baisers alors que ses gémissements se changent en hurlements.

L'une de mes mains à nouveau s'empare de ses seins tandis que l'autre effrénée caresse son clitoris avec la ferveur de de mes ardeurs. Enfin elle est sur la dernière note, à la surface je sens poindre son apothéose et je lance mon dernier chant.

La musique monte, monte et explose en une myriade de couleur en nos esprits et repu, doucement, je me retire, la laissant reprendre pieds sur la terre. Je la soutiens de mes bras afin que ses jambes ne la quitte pas.

Je la regarde tremblante, les lèvres rougies et sa fleur baignée... Ainsi dans cet écrin de nature, elle est sans doute la plus belle des perles d'y trouvant.

Doucement je pose ma main sur sa fleur et je la regarde alors que déjà la vigueur semble revenir en moi. Je ne suis pas homme de joie pour rien et je ne me contente pas du minima. Je passe ma main sur son clitoris encore gonflé puis je lui prends la main pour l'entrainer.

Je ne lui fais pas prendre un très long chemin et dans le creux d'un arbre je sors une petite fiole d'un joli vert foncé.

« Bois, tu verras, c'est très bon »

Un petit aphrodisiaque de ma composition pour lui offrir un maximum de nouvelles sensations. Je n'ai pas encore le dosage bien en tête mais je crois que celui-ci est bien corsé... Je ne suis pas certain qu'elle puisse encore marcher après encore quelques unes de mes assiduités.

« C'est un nectar de fleur de ma fabrication »

Je souris. J'ai bien remarqué sa légère grimace. Il faudra sans doute que je travaille sur le goût, mais pour l'heure, j'avoue que ce sont plus les effets qui m'intéressent. Je ne sais pas lire dans son esprit, mais je sais encore lire les corps, et elle me semble dans une certaine attente. J'avoue que je suis presque impatient mais que j'ai envie de la faire ressentir l'attente.

Je sais que son corps sera bientôt hyper sensible et j'ai hâte de la faire basculer du bout de mes doigts et... de la faire danser sur mon bâton tendu.

La lumière du soleil à travers les arbres dansait dans ses cheveux lui donnant un aspect irréel. Elle ressemblait aux nymphes que je courtisais autrefois et presque pris par mes souvenirs, je posais ma main sur sa joue dans une douce caresse avant de la faire mourir dans son cou et de me rapprocher d'elle pour y poser les lèvres.

Je glissais sur son écrin, mon sexe tendu, bougeant contre son intimité humide sans toutefois la pénétrer. Rien que cette sensation était déjà exquise pour moi et je me demandais ce qu'il en serait pour elle...

« Tu es si exquise »

« Ce que j'ai fait ? Je n'ai fait que réveiller ton corps à la sensibilité de ses sens. Danse, Ondine, danse pour moi »

Je me penchais sur ses seins pour en prendre ses pointes dans ma bouche alors que je bougeais toujours tout contre elle. De mes mains je caressais sa peau, m'enivrant de sa douceur et affolant ses sens.

« Ton corps ? Dit moi ce qu'il veut, ton corps »

Le mien en tout cas était tout tremblant et je voulais plus que tout me fonde en elle, mon sexe frottait contre le sien mais cela ne me suffisait guère, j'avais envie d'entrer dans son antre humide, de fondre en elle, d'avoir mon sexe serré entre ses chairs, et bouger, bouger jusqu'à ce que nos corps se donnent dans une parfaite symphonie, une parfaite harmonie.

J'attendais qu'elle me dise de la prendre, j'attendais qu'elle n'en puisse plus, je voulais la voir frémirent et se tortiller dans l'attente de ma pointe dressée. J'arrêtais alors de me frotter à son intimité trempée et je pris dans mes doigts son clitoris gonflé pour mieux la titiller.

* Puisses-tu rapidement me supplier *

« Dévorer mon cœur ? »

Je ris, malgré les années, aucune femme ni aucun homme n'a jamais ravi mon cœur. Oh il y avait bien eu ce berger d'autrefois, Daphnis, mais il n'était plus depuis longtemps. De sa perte, j'avais eu dur de me remettre... Mais cela faisait si longtemps... Je ne pouvais bien sûr aucunement savoir que cette belle nymphe évoquait cela de manière purement littérale. Jamais je n'aurai imaginé qu'elle pouvait véritablement dévoreur le cœur de ses amants telle une mente religieuse aux courbes humaines.
En cet instant peu m'importait qu'elle use ou non de métaphore. Seul comptait son corps contre le mien. Elle m'ordonna de la prendre et homme docile en cet instant, je la pénétrai immédiatement sans cesser de caresser intimement le centre de sa fleur.

Oh comme il était bon d'être à nouveau en elle. Toujours debouts nous étions et je passais à nouveau mes mains sous ses fesses pour lever ses jambes afin d'augmenter plus encore mon angle de pénétration. De plus en plus j'accélérais la cadence accompagnant mes mouvements de petits grognements et gémissements.

« Je vais inonder ton âme pour que tu puisses t'envoler vers la volupté »

De plus en plus vite, de plus en plus loin, de plus en plus fort. Soudain ce fut la délivrance et je viens à nouveau en elle en déposant dans son cou une myriade de baisers brûlants. Je la reposais alors sur le sol tout en la soutenant de peur que ses jambes ne l'abandonne. Je m'adossais alors à un arbre tout en la gardant serrée contre ma peau. J'avais envie de l'emmener dans mon antre et de rester un peu à ses côtés.

« Je ne suis point incube, mais je suis flatté »

Je souris, je suis bien là dans cette forêt savourant ce moment post-coïtal aux côtés d'une nymphe charmante.

« Souhaitez-vous que je vous invite à prendre le thé ? »

J'avais fait sécher des feuilles de plantes que j'avais moi-même fait pousser et j'avais également des petits gâteaux dans une boite qui attendaient des visiteurs. Je ne savais si elle accepterait encore de me suivre mais je n'avais aucune intention de l'emprisonner à jamais dans un coin de ma forêt.

« Vous pourrez vous reposer et vous sustenter »

Je caresse les courbes de ses fesses sans la délaisser. Je ne pense pas qu'en cet instant elle puisse marcher seule, mais je ne veux pas l'obliger à me suivre si elle ne le souhaite pas.

« Je n'habite vraiment pas très loin »

Avantages et désavantages de vivre dans une forêt, mais c'était un petit coin de paradis pour moi. Longtemps je n'avais eu un tel confort, mais dans cette vie il semblait que tout être avait droit à une maison.

« Ne t'inquiète pas pour ça, de tout temps j'ai toujours eu une très bonne constitution et  revenir dans ce monde ne m'a heureusement pas ôté ça »

Je lui fais un petit clin d'œil. Elle ne m'a pas paru si lourde lorsque je la soutenais portée par le feu de l'action et je pense que je pourrai la porter sans peine jusqu'à ma demeure ou en tout cas la soutenir pour que nous puissions y parvenir. Sur mes lèvres toujours mon sourire. J'ai toujours essayé de donner la joie et le plaisir autour de moi, du moins lorsque la personne ne méritait pas de finir en panique totale.

« Tout ce qu'il te plaira Ondine, si tu veux tu pourras même te délasser dans un bain à bulles ou dans la partie hammam de la maison »

Je n'avais jamais eu l'occasion d'expérimenter l'union dans un bain à bulle et j'imaginais que l'expérience pourrait en être bien plaisante. Peut-être pourrais-je l'y accompagner ? Je ne pensais pas qu'elle s'y opposerait, pas après ce que nous avions fait, mais... jamais on ne savait.

Je la soutiens jusqu'à ce que nous retournions près du lac et la laissant sur une roche plate, je récupérais ses vêtements pour lui tendre. Personnellement je n'en avais point en arrivant et je restais donc aussi nu que le jour de ma naissance, la regardant. Je portais sur elle un regard doux. J'avais apprécié nos moments à deux mais je n'étais pas cœur d'artichaud. Je n'allais pas tomber amoureux au premier union, sinon j'aurai sans doute pu être marié des centaines de fois au cours de ma vie passée.

« Tu as le parfum de la sensualité et du plaisir Ondine, ce n'est pas sentir mauvais que de sentir cela »

Lorsqu'elle fut prête, je reviens lui tendre le bas afin de la guider sur des chemins bien peu usités afin de l'emmener jusqu'à ma demeure cachée. Ce n'était pas l'un de ces lieux que le commun pouvait atteindre en voiture. J'y avais veillé. Nous en eûmes pour une bonne vingtaine de minutes pour atteindre mon chalet et je souris en la laissant le découvrir de l'extérieur alors qu'il se dévoilait à elle dans une grande clairière au sein même de mon domaine.

Spoiler:

« Bienvenue chez moi »