La nature, la forêt, c'était monde monde. Cela avait toujours été mon monde... J'avais hanté les forêts, parcouru les montagnes et les champs sans jamais m'arrêter mais l'endroit où longtemps je m'étais caché, cela avait été Brocéliande...

Reproduire cet endroit, vivre dans cette part de la forêt faisant chanter mon corps de joie et même s'il n'était plus le même qu'autrefois j'avais l'impression de retrouver mes racines. Lorsque quelqu'un avait pénétré dans mon domaine, je l'avais tout de suite senti. Intrigué, je l'avais d'abord observé. Il était seul et il semblait fasciné. Je le vis parler aux arbres comme s'ils étaient des amis. Mon sourire habituel ne quittait pas mes lèvres. Autrefois peut-être qu'une nymphe aurait pu croiser son chemin... quoi qu'elles avaient toujours été farouches avec les humains lorsqu'il n'y avait pas de fêtes... Oh les nymphes avec leurs petits corps fins et légers que que je coursais dans les bois... Nostalgie...

Je le laissais voguer à ses occupations et je partis plus profondément dans la forêt, le laissant à sa balade. Il me restait encore beaucoup à faire pour sélectionner et choisir les fleurs à mettre dans la boutique pour demain. De toute manière il n'avait pas besoin de moi et il ne semblait pas représenter un grand danger pour le domaine. Je pouvais donc le laisser.

C'est près d'une demi-heure plus tard que je repassais au même endroit, ayant presque complètement oublié mon visiteur, me baladant comme à mon habitude totalement nu. J'avais dans les mains une jeune pousse avec sa motte que je comptais replanter. C'est alors que sentant sur moi un regard, je me tournais vers le pied du grand houx pour y découvrir un homme qui m'observait. Je lui fis un petit clin d'œil sans me départir de mon sourire.

" La vue vous plait ? "

Je ris à sa répartie, il était rare de trouver un humain qui ne soit pas mal à l'aise avec la nudité de prime abord. Celui-là se contentait juste de me reluquer comme ci tout était parfaitement normal et pour moi, c'était bien le cas.

" Vous avez tout à fait raison "

Puisqu'il m'avait remarqué, je n'avais pas de raison de l'éviter et je m'approchais de lui, ma plante toujours à la main. La vision pouvait avoir l'air un peu étrange mais il ne m'apparaissait pas qu'il me prenait pour un fou et c'était rafraichissant.

" Peut-être que oui, peut-être que non. Vous n'êtes peut-être pas loin de la vérité, comme vous pouvez en être très proche. Qu'est-ce que vous souhaiteriez ? "

Je me rapproche vraiment de lui et je lui fais maintenant face dans toute ma nudité sans honte aucune. S'il désire que je sois un satyre, serait-ce parce qu'il se sent seul en cet instant ? Il ne me semble pas du tout mal cet homme-là et en faire mon quatre-heure ne me dérangeait nullement. Depuis que j'étais arrivé ici, j'avais connu seulement quelques reflets, c'était presque affligeant.

" Me déranger ? Pourquoi donc ? J'aime beaucoup la compagnie des hommes "

Je le regardai circonspect, j'avouais ne pas trop comprendre pourquoi il avait pu penser que sa présence pouvait me déranger. Il n'avait pas cherché à détruire mon domaine ni à tuer tous les êtres vivants ici, je ne voyais donc aucune raison de le chasser. Quant à mon absence de vêtement, cela ne m'était même pas venu à l'esprit qu'il aurait pu parler de ma gène à cet égard tant cela me paraissait naturel de ne pas en porter.

' Ils me manquent ' ... Ses mots semblaient porter toute la mélancolie du monde. Il devait être bien triste cet homme là et sans le savoir il faisait écho à mon propre ressenti. Seulement à la différence de lui, je passais mon temps à sourire, sourire et rire pour ne pas pleurer. Comme une carapace bien huilée.

" Je n'ai jamais aimé être seul "

J'avais toujours été entouré, par les nymphes, leurs chants et leurs danses, par les dieux, par les satyres aussi et par les hommes. Lorsque les dieux s'étaient retirés, je m'étais moi aussi dissimulé dans les forêts et les montagnes mais je n'étais jamais vraiment resté seul. Combien de fois n'avais-je pas séduit un promeneur ou un berger ? Le Grand Pan est mort, c'est ce qu'il avait tous pensé, mais j'étais resté le seul, j'avais subsisté. Même si le monde avait changé, même s'il n'avait plus eu besoin de nous et de notre magie, j'étais resté. Et aujourd'hui j'étais ici... avec un autre corps, une autre identité, une autre voie, peut-être.

" Deux êtres qui détestent la solitude qui se rencontrent au creux d'un bois, on dirait presque le début d'une histoire, c'est peut-être un signe du destin. Je vous invite à boire un verre puisque vous souhaitez rester ? "

Je lui souris pleinement n'ayant aucunement l'intention de plus m'habiller en cet instant puisque de toute manière cela ne semblait pas le gêner. Peut-être même pourrais-je le convaincre d'en faire de même après quelques verres ? J'avais pensé lui servir du thé... mais j'avais soudainement comme l'envie de l'enivrer et... j'avais du vin. Je me demande s'il se laisserait tenter jusqu'à ne plus s'arrêter ?

" Mon chalet ne se trouve pas très loin "

Je n'allais pas lui prendre la main pour batifoler dans les hautes herbes même si j'avouais que l'idée ne manquait pas de charme dans mon esprit. Je savais les humains plus posés... et j'étais loin en ce moment d'avoir récupéré mes talents cachés du passé.

Je souris tout en joie d'avoir un visiteur sympathique non effrayé par mon apparition vêtu en tout et pour tout de l'habit de ma propre naissance, ou plutôt de cette deuxième naissance.

" J'en ai chez moi si vous acceptez d'accompagner un être des bois dans sa tanière "

Je me la jouais malicieux mais cela ne semblait pas le déranger. Ce qui me surpris mais me ravi par contre, c'est qu'il me proposait lui-même de se mettre à nu, littéralement. Je levais un sourcil. Cet humain n'était vraiment pas banal. Je savais ces êtres devenus de plus en plus prudes avec le temps et j'avais imaginé devoir le faire boire bien plus avant qu'il ne se laisse aller. Je me demandais un instant s'il n'était pas du coup venu dans cette forêt pour les quelques rumeurs qui la mentionnait.

" Vous ressentirez plus la nature ainsi, j'en suis certain. Je ne vais certainement pas vous empêcher de vous mettre à l'aise "

Et je souris avant de lui faire un clin d’œil mais sans me détourner. S'il voulait se ' changer ', et se mettre totalement nu, il était évident que je le verrai ensuite, et donc ne pas le regarder un instant ne servirait à rien, du coup je préférais regarder. Mais je me demandais s'il allait vraiment le faire ou s'il avait juste lancé cette idée pour que je la refuse au nom de la bienséance. C'était bien mal me connaître, si tel était ses attentes, mais il était vrai qu'il ne me connaissait pas, n'est-ce pas ?

Par contre j'avais toujours ma fleur en main et l'emmener à la maison serait un peu ridicule, assurément.

" Permettez que je me mette à vos pieds "

Et je me plaçais accroupi sur le sol pour faire ce que j'étais venu faire initialement, à savoir planter cette charmante espèce dans le terreau fertile de ma forêt.

Cet homme était un humain bien intéressant. Il ne semblait avoir aucune honte à se déshabiller devant moi et était au contraire tout à fait naturel. Je ne sais si j'aurai pu dire qu'il me plaisait, mais j'aimais en tout cas sa façon d'être et je n'étais pas le plus difficile des hommes pour la bagatelle. Pour moi ce n'était pas vraiment la beauté qui était importante mais les gens eux-mêmes... quoi que... Je me souvenais de certaines nymphes à la peau diaphanes danser sous le clair de lune... Oh comme j'avais aimé ces instants.

" Pas vraiment non, celle-ci est médicinale "

Était-il connaisseur ? Il savait en tout cas reconnaître que cette pousse n'était pas une vigne et a un âge si jeune, cela tenait de l'exploit. Etait-il un enfant sylvestre ou un fils élevé dans le vin ? Je n'en savais rien.

" J'avais un ami comme vous qui avait l'œil pour le vin et la vigne, cela fait bien longtemps que je ne l'ai vu "

Et je ne savais pas si je le reverrai un jour puisque j'avais non pas juste changé d'endroit mais aussi, semblait-il, de monde. J'avais changé de visage, de vie... Il se serait tenu devant moi, mon ami, que je ne l'aurai certainement pas reconnu, tout comme lui n'aurait pas pu me retrouver sous ses traits assez éloignés, il fallait bien le dire, de celui que j'avais été.

Je le guidais à travers les chemins et les absences de chemin pour le mener à mon chalet situé au cœur de la forêt. C'était une demeure cachée au sein d'une clairière qu'aucune voiture ne pouvait atteindre, du moins pas sans mon intervention, j'y avais veillé. Mais de toute manière jamais je ne venais ici en voiture, préférant marcher au grès de la nature et de mes envies.

Spoiler:

" Bienvenue chez moi "

Je lui ouvris la porte qui n'était pas verrouillée et dans une courbette amusée je le laissais entrer. Sur le mur à droite de la porte se trouvait quelques crochets pour y attacher une éventuelle veste et puis on arrivait directement dans le salon. Il y avait aussi une vue sur la cuisine qui se trouvait être séparée du salon par une sorte de comptoir en bois ancien avec quelques hauts tabourets devant.

Spoiler:

" Prenez place au salon, je vais nous chercher des verres et ce que l'on appelait autrefois le nectar des dieux "

Je lui fis un petit clin d'œil et je m'éclipsais un instant pour revenir rapidement au coin du feu ronflant en apportant une bouteille de blanc dans sa glace et une bouteille de rouge à température de pièce.

" Que préférez-vous ? Le blanc ou le rouge ? A moins que vous ne souhaitiez commencer par l'un pour terminer par l'autre ? Je peux également nous préparer un peu de charcuterie ou un autre mets si vous le souhaitez ? "

Je ris à sa réponse. Il ne se mouillait pas en me disant d'être seul juge de ce que je comptais lui servir. Si j'avais une connaissance accrue des plantes, je n'étais pas une connaisseur de vin, ou du moins j'étais loin d'avoir la connaissance de mon ami d'autrefois. Je pouvais simplement dire si un vin me plaisait ou non. Oh bien sûr j'avais retenu quelques vins qu'autrefois mon ami nous apportait, mais la plupart du temps, c'était des vins qu'il faisait lui-même ou qu'il allait chercher chez les hommes... Je ne comptais plus le nombre d'offrandes qu'il recevait par le passé...

Je m'excusais et disparu quelques instants pour me rendre dans ma réserve. Je revins pas plus habillé que naguère en portant une belle bouteille de vin rouge que j'entrepris de départir de son bouchon avant de prendre deux verres et d'en placer un devant mon invité.

" Vous acceptez de le goûter ? "

J'en versais dans son verre une lichette comme on le ferait dans un restaurant de nos jours afin de laisser à la personne désignée le soin de dire si le vin lui convenait ou non. Ce n'était pas ici une histoire de goût mais de voir si le vin était ou non bouchonné, de ce que j'avais compris. Dans ma mémoire autrefois on ne faisait pas tant de chichi mais si un vin ne convenait pas, souvent le verre volait dans la tête du serviteur qui l'avait servi... Oui le monde avait un peu évolué finalement.  

" C'est un Irancy Rouge, un vin de Bourgogne "

Lorsqu'il me donna son aval sur le vin, je lui servi pleinement son verre avant de faire de même pour le mien et je vins me jucher sur un tabouret à ses cotés après avoir posé une grande assiette de charcuterie entre nous avec un certain nombre de choix.

" Vous ne croyez pas si bien dire, tout ce confort, je ne l'ai pas souvent eu dans ma vie passée. J'étais beaucoup plus... libre, beaucoup plus nature. C'est sans doute pour cela que quand je suis arrivé ici, ma maison est née en forêt. De ce que je comprends notre identité ici dépend grandement de ce que nous avons été naguère. Je me suis arrivé ici il y a fort peu de temps et du coup je n'ai pas vraiment eu le temps de trouver des gens avec qui me lier mais... dans mon monde d'avant, nombre de mes amis n'étaient plus. Et pourtant, croyez le ou non... je déteste être seul. Tout était bien différent autrefois mais je vais arrêter de parler comme un petit vieux, goûtons si vous le voulez bien, la vie est trop courte que pour être triste  "

Du moins la vie était courte pour les hommes, pour moi je ne savais pas trop. Autrefois je n'avais pas cessé de vivre malgré la rumeur de ma mort lorsque le monde avait voulu oublier ses dieux. Je ne m'étais pas endormi comme la plupart de mes pairs, j'étais juste resté là, quelque peu en marge, vivant dans la nature et avec les bergers solitaires, des gens qui ne parlaient pas au monde, j'étais un peu comme le yéti d'autres contrées, un être qu'on espérait parfois croiser, qu'on rêvait de rencontrer ne serait-ce qu'une fois, mais un être avec lequel personne ne se liait. Je me demandais qu'elle était son histoire à lui, cet homme devant moi qui avait accepté de suivre un parfait inconnu nu, et de se dévêtir aussi presque totalement naturellement. Il m'intriguait. J'avais beau avoir la tête remplie de questions, je le laissais venir et je souriais simplement en buvant quelques longues gorgées de mon verre.

" Et vous, vous êtes attendu ici ?  "

S'il ne l'était pas... j'avais quelques sœurs jumelles au breuvage que je lui avais proposé et notre soirée ne venait que de commencer. Enfin soirée... nous étions encore simplement en après-midi mais cela ne me gênait pas de rester à ses côtés. Que du contraire... en plus il était joli garçon, ce qui ne gâchait rien.

Je me levais un instant le temps qu'il réponde afin de mettre une petite musique d'ambiance à la radio. Enfin radio, il s'agissait de ce que les humains d'aujourd'hui appelaient un cd avec de la musique dite druidique ou celtique. J'espérais qu'il apprécierait ce genre de son.

Spoiler:

Je ne sais pas quelle a pu être la vie de cet homme mais lui aussi semble avoir perdu beaucoup de monde. Par la mort ou le sommeil, je crois que toute vie ici qui est revenue a dû perdre quelque chose un jour à un moment, quelque chose, ou quelqu'un. J'imagine qu'aucune vie ne peut vivre sans lien et revenir ici ne peut que nous mettre face à ce que l'on a perdu mais aussi à ce qui peut être trouvé ou retrouvé. Je ne sais pas si ici je trouverai un jour une personne que j'ai perdu mais je vais dire que je ne vais pas chercher non plus et plutôt essayer de vivre comme je l'ai toujours fait, vivre l'instant présent et le savourer.

Le vin que je lui ai proposé, il semble des plus l'apprécier car son verre devant moi ne fait pas long feu et je m'empresse de le resservir comme tout bon hôte que je peux être. Dans mes nuits d'ivresse du passé, il n'était jamais bon qu'un verre reste vide et ce n'est pas aujourd'hui que cela arrivera. Je souris. Cet homme, j'ai envie de le voir sourire lui aussi.

" Si je suis arrivé seul et que vous également, en nous rencontrant aucun de nous ne l'est plus, seul. Je suis heureux de vous avoir rencontré. Mais j'y pense, je crois que je ne me suis même pas présenté, je m'appelle Silène "

Du moins dans cette vie c'était le nom que je m'étais choisi, le nom d'une plante tout comme celle de mon nom de famille. Mon prénom d'origine, l'identité sous laquelle j'avais toujours été connu ? Elle aurait sonné un peu étrange dans ce monde ci où la mythologie avait fait place à la technologie. Dans un monde tel que celui-ci, les grands dieux n'existaient plus... enfin du moins dans le monde moderne que j'avais connu, ici c'était sans doute un peu différent et encore... Ce monde était quelque peu étrange et tout ce que je savais c'est qu'un être, un seul, semblait tirer toutes les ficelles et s'amuser. Enfin il n'était sans doute pas le seul car il fallait bien le dire, je profitais moi aussi de cette vie.

" Qui je suis vraiment ? Vous voulez dire quel était mon nom d'avant n'est-ce pas ? "

Je ris et je mange quelque ronds de salami avant de boire un peu de mon verre de vin. J'avoue que je le fais un peu exprès, faire durer le suspens, n'est-ce pas le meilleur ?

" Me croirez-vous si je vous le dis ? Mais j'avoue que je suis curieux moi aussi de nature et que j'aimerai aussi beaucoup vous connaître "

Dans tous les sens du terme, y compris le sens biblique car j'avouais fort aimer sa jolie plastique. Je lui fis un petit clin d'œil tout en l'observant perché sur le tabouret à mes côtés. J'avais envie de le toucher et de le découvrir.

" Je vous aurais bien proposé un strip poker ou un jeu mais nous sommes déjà nus. Par contre nous pourrions tout de même jouer à un jeu avec la clé nos deux identités, qu'en pensez-vous ? Un genre de qui est-ce avec des indices pour nous aider à deviner, à sentir l'autre "

J'avais l'intuition que l'homme devant moi n'était pas aussi jeune que son joli minois laissait à penser. Il y avait derrière son regard une impression d'une longue sagesse, ou en tout cas une longue vie, mais je pouvais me tromper. Ici personne ne ressemblait à celui qu'il avait été, ou peut-être que si, parfois un peu trop.

Lorsqu'il me dit son nom, je ne fis pas le lien avec le vin, vous trouverez cela peut-être un peu étrange mais je n'ai pas tout de suite pensé qu'il pouvait avoir agi tout comme moi ni que les hommes pouvaient être si semblables dans leurs actions. Peut-être parce que nous avions été proches par le passé, qui sait ? Mais cela j'étais encore loin de l'avoir décelé. Pour moi il était en cet instant un nouveau visage, une nouvelle connaissance qui me plaisait.

Au fur et à mesure que le temps suivant son cours je le voyais bien plus me sourire et se parer des traits de l'amusement plutôt que de la mélancolie et j'avouais nettement préférer cela. Noyer sa tristesse dans le vin ne risquait que de le gâcher et il était plutôt bon, du moins je le trouvais.

" J'espère que c'est moi qui vous passionne "

Je souris en lui faisant un petit clin d’œil me doutant bien qu'il ne faisait pas référence à ma personne. Quoi que cela pouvait l'être et j'aurai sans doute pu en dire autant car de toute évidence mon invité me plaisait.

" Vous êtes plus sibyllin qu'un oracle mon cher Winslow "

Il me semblait assez doué dans l'art de parler sans dire vraiment, un parfait oracle mais je doutais que ce fusse sa nature profonde. Toutefois j'étais autrefois assez versé dans les choses de l'avenir... Certains d'ailleurs, longtemps, m'avaient priés.

" Par tous les chemins de la nature on pouvait me trouver "

J'avouais que ce que je venais de lui dire ne risquait pas de lui apprendre grand chose étant donné que de cela je n'en avais pas fait mystère depuis notre rencontre.

" Je dirai que la houlette faisait partie de mon quotidien  "

La houlette était selon moi un fameux indice sur ma personne si tant était qu'il savait ce qu'était une houlette. Il me semblait être cultivé dans le vin, et les vignes mais l'était-il de toutes les choses du monde ? Je n'en savais rien.