Astérion - La bête du labyrinthe

PSEUDO: Iskaras ; ÂGE: Vieux ; PRÉSENCE SUR LE FORUM : 1/7j minimum ; NIVEAU DE PUISSANCE (0 ou 1) : 1 ; UN DERNIER MOT ? Oui (comment ça juste un mot ?)

Vous savez ce qu’on dit, on ne choisit pas ses parents. Si on le pouvait, il est clair qu’Astérion aurait préférer une tout autre famille, ou ne jamais naître. Mais bon, même les enfants bénis par les dieux connaissaient une fin digne d’une tragédie grecque. En tout cas, il est né et déjà alors qu’il était en pleine gestation, son destin se traçait. Et quand à peine poussa t’il son premier cri qu’on décida de sa place dans l’univers. Choix de dieux cruels ou de la folie de l’homme, qu’importe.

Quand on dit que vous êtes de sang royal, que vos deux parents ou juste l’un d’eux est membre d’une des plus puissantes royautés de son temps, on imagine de suite une naissance prestigieuse. Et quand vos mêmes parents sont de sang divin, des dieux les plus puissants de l’Olympe, alors là, vous êtes vous-même quasi divinisé. On crit « vive le prince fils de Zeus ! Vive la princesse enfant du soleil ! » Une fête est organisée et vous êtes choyer, favorisé par le peuple. Mais pas pour Astérion. Lui, il n’était pas l’enfant béni par les dieux, mais au contraire, le symbole de la honte à peine se créait-il dans le ventre de sa mère. Son père, où plutôt beau-père, fit de son possible pour que la grossesse et la naissance ne s’ébruite pas.
Il avait peur. Peur de la honte. Il était responsable de son déshonneur, mais retenait son épouse et les dieux pour principaux fautifs. Il priait il ne savait plus qui, que cet enfant puisse lui ressembler. Ainsi il pourrait le faire passer pour un de ses nombreux enfants et lui accorder une éducation de moyen ordre. Hélas, ses pires craintes se réalisèrent quand ce petit être vint au monde. Ce n’était pas une tête toute ronde qui apparaissait. Difforme, le visage un peu allongé, son premier cri ressemblait à un beuglement de veau qu’on étrangle plutôt qu’aux pleures d’un bébé.

Minos était fou de rage et honteux rien que devant ses serviteurs et sages-femmes. Une violente dispute se déclencha entre les époux royaux dont on vous épargne les échanges. Pendant un temps, la reine fut condamnée dans ses apparentement, à ne voir que le strict minimum de personne, à élevée cet enfant. Elle était partagée entre l’horreur de la malédiction, et les larmes d’une mère aimante. Car, elle espérait que son père l’aiderait à bénir malgré tout cet enfant, lui accordait un avenir merveilleux. Minos ne put cacher bien longtemps le secret, et voulant sauver la face, décida de nommer l’enfant « Astérion », en mémoire de son père d’adoption, ancien roi de l’île de Crète et tant aimer du peuple. Décision qui partagea bien la population.

Pendant ses premières années, Astérion grandissait enfermer dans le Palais. Sa mère veillait à ce qu’il reçoive une éducation correcte. Lecture, écriture, arts même si au final il se montra très peu doué. Tout le monde avait peur du taureau de Minos. C’était après tout un monstre repoussant dont sa force se décuplait rapidement et dont il avait du mal à la maitriser. Jusqu’au jour où, il vint à blesser quelqu’un, le tuant ou non on ne sait pas. La, la situation devint trop tendue. Minos prit donc la décision d’emprisonner cette bête de la honte, l’arrachant des bras de Pasiphaé sa mère. Il fut enfermé dans une sorte de cachot sous terre, où il était traité comme le pire des prisonniers.
Isolé, ne mangeant que très peu, le monstre pleurait souvent avant de se faire injurier et parfois frapper par ses gardiens.

Il fallait faire quelque chose se disait le roi de Crète. Le Minotaure était le symbole de la honte pour lui et le peuple se montrait quelque peu hostile à cause de cela. Alors, autant en faire un symbole de pouvoir et de peur. Dédale, un savant Athénien venu chercher refuge sur son île, fut convoqué. Comme Minos savait qu’il était en partie responsable de la naissance de ce bâtard informe, il commanda à l’architecte, la prison ultime. Sous le Palais, il devait construite tout autour du cachot du Minotaure, un labyrinthe dont personne ne trouverait la sortie. Dédale s’y plia. Après plusieurs années, sa plus grande œuvre, mais servant pour d’horribles dessins, fut achevé.

Dans un premier temps, Minos envoyait des prisonniers, des rebelles, des contestataires, ou de simples gens arrêter pour l’avoir déplu, dans ce labyrinthe afin d’être dévorer. Ceci devint le paroxysme de son pouvoir très sombre. Puis, ayant vaincu Athènes pour venger la mort d’un de ses fils, il ordonna comme tribut de lui envoyer sept jeunes hommes et sept jeunes filles en sacrifice à la bête. Un bon moyen de garder en respect ses vassaux et éviter une chute démographique dans son propre royaume.

Et le minotaure dans tout cela ? Déjà, le temps dans son cachot fut plus qu’éprouvant. Il fut plus d’une fois affamé, maltraiter. Plus d’une fois il fut poussé à bout. Et dans le labyrinthe, c’était pire. Il était pour de bon seul, plus aucun gardien pour le surveiller. Pendant presque un an, il tournait en rond, cherchant une issu. On disait que pendant des semaines, voir des mois, on entendait le monstre pleurait, appeler sa mère ou n’importe qui. Puis… Les pleures furent changer en hurlement monstrueux en même temps que la folie s’emparait de lui. Quand il vit ses premiers humains, il ne voulait pas leur faire de mal. Craintif, méfiant, il les évitait. Mais eux, prenaient peur à chaque fois et fuyez pour se perdre et mourir de soif et de faim.
Astérion aussi avait faim. Il avait moins besoin de manger que les humains mais savez être vorace. Ses « invités » l’évitaient donc, et ne les retrouva à la fin que mort, pousser par la faim, la peur et la fatigue. Et au bout d’un moment, la famine le tiraillant, Astérion pour survivre se donna à manger leur chaire crue.

Les choses ne s’arrangèrent pas. Parfois, certains « tributs » se montraient plus agressif, attaquant le monstre avec n’importe quoi. Le minotaure ne fit que se défendre après tout, et pouvait manger leur chaire qui était son seul et unique met. Il finissait par laisser échapper toute sa bestialité, devenant au final le monstre que tout le monde imaginait. Il lui arrivait pourtant, durant ses moments de sommeils, de se rappelait de sa jeunesse. De cette femme douce dont il identifiait comme sa mère. Il se réveillait, lâcha quelques larmes avant que la bête ne refît surface en lui. Parfois, il entendait l’écho du monde extérieur, des rires. De la musique ? Il était curieux, il voulait voir comme c’était mais impossible. Alors il imagina, voulant se rappeler à quoi ressemblait le vrai monde avant tout ceci.

Ceci dura des années. Combien il ne le savait pas. On ne pouvait voir le jour se lever et se coucher ici. Et si oui, on perdait facilement le compte car cela n’avait plus d’importance. Mais toute cette histoire prit brutalement fin. Alors que le minotaure dormait en plein cœur de son antre, quelqu’un vint à sa rencontre. C’était déjà le jour du dîner ? Astérion s’en rendit compte que bien trop tard. L’homme était discret. Il l’entendit au dernier moment. Son pied glissa sur la dalle poussiéreuse. L’œil de la bête s’ouvrit, il se releva pour pousser un hurlement et démembrer cet impudent.  Mais le minotaure se laissa surprendre. C’était la première fois qu’il voyait quelqu’un d’armée. Qui était-il ? Pas le temps de poser la question. Le minotaure voulu répliquera, mais le combat fut bref. Il était à peine sorti de son réveil que déjà, l’humain le transperça. Combat épic ou non, ce fut bref. Le minotaure s’écroula donc au sol, se vidant de son sang.

Son regard se referma sur les talons de l’humain. Il s’éloignant, sa lame dégoulinante encore du sang de la bête. Il jeta un dernier regard à son adversaire, un sourire malicieux au visage, un air de triomphe. Astérion ne bougea plus, il n’était déjà plus…

On peut dire que la transition fut quelque peu perturbante quand il se réveilla. Était-ce ainsi que ressemblait les Champs Elysées ou le Tartare ? Cela ne s’apparentait en rien à ce qu’il connaissait. Pire ou mieux, Astérion découvrit qu’il n’était plus… Lui. Il restait une masse musculaire, mais son corps n’était pas le sien. Il ressemblait aux humains, à n’importe lequel. Un rêve qui se réalisait ou un cauchemar ?

Pendant un temps, il était comme perdu. Il vola par réflexe des vêtements qui séchaient et traina dans les rues d’une ville qui lui faisait peur. Quand on lui parlait, il regardait de manière hagarde comme s’il ne comprenait pas et avait du mal à communiquer. Assez violent, il se retrouva dans plusieurs bagarres pour finir arrêter et où, derrière des grilles, sa plus grande peur se réveilla et dévoila sa force et sa dangerosité.

Quand il avait faim, il tenta d’agresser un homme dans la rue pour en faire son prochain repas. Mais ce dernier réussit à s’enfuir et laissa tomber derrière lui son menu mcdo. Une bien curieuse nourriture, mais dont Astérion dévora et y trouva bien plus de plaisir qu’avec de la chaire humaine. Ensuite, il passa devant une salle de sport. Devant, se tenait un groupe de bodybuilder qui faisaient leur fière. Difficile à dire comment ça à commencer, mais le minotaure se retrouva à se battre contre eux. Le propriétaire de la salle, fut impressionner. Moins quand il vit Astérion tentait d’arracher à pleine dent, un bout de chaire d’un de ses adversaires.
Le recueillant, il lui offrit un abri et lui proposa un emploi comme professeur sportif. Si au départ il ne voulait pas trop, le minotaure finit par accepter quand il comprit l’importance de se fondre un peu dans la masse et qu’on devait survivre avec un emploi. Quand on lui demanda son nom, il ne semblait quoi répondre. Son nouvel employeur trouvait cela bizarre ou eut du mal à l'expliquer. Mais quand il précisa sa demande, le minotaure répondit juste "Astérion", ce prénom qui raisonnait parfois dans sa tête et dont il n'était plus trop sur de son origine. Quant à son nom de famille, on trouvait qu'il était aussi fort qu'un bœuf alors on le nomma "Taurus" tout simplement. Un nom qui ne semblait pas trop ravir le principal intéressé. L’adaptation fut longue et difficile, mais finit par porter ses fruits.

Aujourd’hui, Astérion est considéré comme un des meilleurs coachs. Même, ses ardeurs furent quelque peu atténuées, du moins cherchait-il moins à mordre qui que ce soit. Il était certes froid, autoritaire et s’énerver facilement, mais c’était sans doute mieux qu’à ses débuts.