Je ris doucement, mais pas pour me moquer de lui, simplement parce que je suis bien, heureux même devrais-je dire. je suis comme dans un cocon bien chaud et je savoure pleinement l'instant présent.

Il commence à me mordiller le coup puis dépose sur mes lèvres un doux baiser. Je vois de plus en plus son émoi et alors qu'il me dit d'une voix bien trop chaude qu'il a...chaud.

« Tu as chaud ? Où ça ? Ici ? »

Je pose alors une main sur son sexe érigé et je fais quelques mouvements de vas-et-viens avant de l'immobiliser en l'entourant.

« Alors, Hélios, c'est ici que tu as chaud ?  »

J'avoue qu'en cet instant je joue avec lui, mais je pense sincèrement que c'est pour notre bon plaisir à tous les deux. J'ai envie de profiter de sa présence, de son retour à mes côtés. Je ne pense pas que ce soit... mal ?

« Tu m'en diras tant, c'est vrai qu'elle est chaude »

Je continue à le caresser et je le vois faire involontairement ou volontairement des mouvements de hanches comme pour sentir plus encore le contact de ma main. Je souris et je joue avec son prépuce, alternant avec mes mouvements de vas-et-viens.

« Et dure aussi, si dure  »

Ses baisers sont aussi sauvages que ses mouvements et je crois que je suis entrain de lui faire perdre la tête, et j'aime ça. J'aime être avec lui et c'est sans doute pour cela que j'ai accepté si facilement qu'il vive ici. Je ne sais pas combien de temps cela durera, mais je le veux auprès de moi. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre pose la main sur mon petit chat.

« Tu crois qu'elle voudrait quoi, cette petite queue si dure ? Humm ? Et.. ce petit trou, tu crois qu'il voudrait quelque chose, ce petit trou ?  »

De mon autre main je trace les contours de son anus et je titille son entrée, y faisant entrer le début de mes doigts. Je me demande si je peux arriver à le faire me supplier de le prendre. J'aime ce petit jeu, j'aime... jouer avec lui, Hélios.

Je souris, je ris un peu et je l'embrasse, le dévorant presque puis je me glisse dans son cou afin de lui laisser une nouvelle marque brûlante et alors que je tends à le distraire ainsi, j'entre enfin en lui en une seule poussée.

Un long gémissement s'échappe de mes lèvres alors que j'ai confusément l'impression d'être rentré à la maison, la sensation d'être enfin à ma place. Je le pilonne, je le prends, et je crois même que je l'aime... Je ne sais pas, je ne sais plus. Mes pensées se perdent alors que je suis en lui, à lui.

« Viens pour moi mon Hélios »

Je le caresse en même temps que je le prends et mes mouvements deviennent sauvages et pourtant tellement réguliers. Je tente d'aller de plus en plus loin, de plus en plus profond. Je relève ses jambes que je fais poser sur mes épaules afin d'augmenter plus encore l'angle de pénétration.

« Hélios, en toi, si bon... Hélios je.. je.. Hélios je t'aime  »

Ses mots qui viennent de s'échapper, je n'ai pas pu les retenir. Est-ce l'instant présent, est-ce parce qu'il y a bien plus entre nous qu'une simple baise ou simplement parce que je me sens si bien en cet instant avec lui et en lui ? Je ne sais pas. Peut-être même est-ce mon inconscient qui a parlé. Un sentiment qui s'est exprimé et que je n'ai pas encore tout à fait appréhendé.

Il me prend ma bouche dans un baiser des plus sauvages alors que mon pilonnement ne pourrait pas être plus intense. Sa voix qui a raisonné dans toute mon habitation m'a donné des ailes et je me sens proche de m'envoler moi aussi. Peu de temps après je le rejoins moi aussi sur les berges du plaisir. Et alors que je reprends mon souffle et me retire non sans douceur, je vois les larmes couler sur son visage et je ne comprends pas. Je suis perdu.

« Hélios, tu pleures ? »

Je ne pensais pas lui avoir fait mal, et encore moins l'avoir forcé et intérieurement je sens comme une main glacée se refermer sur mon cœur. Je me demande ce que j'ai bien pu faire pour le mettre dans cet état alors que je pensais soudainement que tout allait mieux, que tout irait bien maintenant que nous nous étions retrouvés. Je cherche où j'ai pu commettre une erreur. Ai-je été trop vite ? Trop rapide pour le faire à nouveau mien ? Aurais-je dû attendre ? Plus l'écouter, mieux le comprendre ?

« Hélios, je suis désolé je ne voulais pas, je ne voulais pas te faire du mal  »

Je ne sais pas trop quoi faire en cet instant, tout dieu que j'ai pu être par le passé, je me sens totalement démuni. Je suis proche de lui et pourtant je me sens si loin. Je suis dans l'attente et je n'ose plus bouger.

Décidément je crois que je me suis un peu trop éloigné des émotions humaines car il me dit que je me fourvoye et que ses larmes ne sont pas des marques de tristesse mais de joie. Mais de joie pourquoi ? Je ne sais pas. Pour le plaisir trop grand ? Parce que je ne l'ai pas rejeté ou pour.... autre chose que je ne pense pas à nommer ?

Il m'embrasse à nouveau, mais cette fois notre contact n'est plus sauvage. Au contraire il est très doux et il pose ensuite son front contre le mien comme s'il ne voulait pas perdre notre contact.

« Tu es un idiot, tu m'as fait peur, je pensais avoir fait quelque chose de mal, t'avoir... touché trop vite, t'avoir blessé »

Aimer, j'ai aimé autrefois et bien des fois, mais pas toujours d'amour. J'ai même eu une femme qui toujours m'a attendu malgré mes écarts. Une dame qui était devenue une tendre amie, une compagne de vie plus qu'une aimée.

Aujourd'hui j'avais laissé échapper les mots qu'il désirait tant. Aujourd'hui j'avais dit l'aimer et alors que je le voyais si heureux, je ne pouvais m’empêcher de me sentir bien et de l'être aussi. Je n'avais pas réfléchis, je n'avais pas pensé, mais ces mots s'étaient échappés naturellement et je ne pouvais ni ne me sentais de les retenir ou de les égarer.

Je posais ma main sur sa joue dans un geste tendre et alors que je plongeais mon regard dans le sien, je me disais qu'il était bien possible que je l'aime vraiment ce jeune homme et que mon cœur ait parlé bien avant ma pensée.

« Je crois que je t'aime, Hélios  »

Mais que se passera-il lorsqu'il saura que je n'étais pas qu'un simple homme réincarné, que se passera-t-il lorsqu'il réalisera que j'ai été un dieu bien avant ça et que tout doucement mes pouvoirs et celui que j'ai été autrefois me reviennent.

Faisant fi de mes pensées qui tournoyaient, je plongeais sur ses lèvres pour oublier en cet instant tout ce qui n'était pas lui, enfouissant dans ses cheveux ma main.

Il dit qu'il me dira les choses à l'avenir mais on dit toujours ça, sauf qu'on ne sait pas toujours prévoir de quoi l'avenir sera fait, si on le fera vraiment, si on ne se trompera pas de voie à nouveau. Je souris sans rien dire parce que je ne veux pas gâcher ce moment que l'on a, et puis mes craintes sont peut-être infondées.

Je ne sais pas vers où notre histoire va nous mener mais j'ai envie d'y croire en cet instant et je lui caresse la tête, pensif, les yeux plongés dans son regard.

« Il faudrait qu'on dorme, demain on ira chercher tes affaires »

Je suppose qu'en venant ici, il n'a pas pris avec lui ses affaires. Je pense qu'il croyait qu'il ne pourrait pas rester, qu'il ne pourrait plus jamais rester. A part ses vêtements qu'il portait sur lui, je n'ai pas vu d'autres affaires, je pense même ne pas me souvenir qu'il aurait pu avoir un sac. Maintenant que j'ai accepté de lui faire une place dans ma vie... j'espère que je ne reverrais plus dans son regard ce doute, cette peur et ces peines. Je soupire et je me laisse tomber sur le côté en l'entrainant avec moi puisque je ne pense pas le laisser s'échapper de mes bras.

« Dors, Hélios, dors mon gentil petit chat »