Je suis touché par la confiance qu'elle place en moi, plus grande encore sans doute que celle que Héra m'accordait autrefois. Je n'ai pas le temps de lui confier ce que j'étais à l'origine que déjà se vois ses yeux qui se ferme et je la récupère au creux de mes bras avant qu'elle ne touche le sol. Je souris et la place plus facilement pour la transporter alors que je ferme l'arrivée d'eau et avisant une serviette dans l'armoire, je l'emballe dedans avant de la porter dans mon lit. Délicatement comme une petite chose fragile, je l'allonge et je souris alors que déjà de ses plaies il ne reste plus rien. Je place la couverture convenablement sur elle et je dépose un baiser sur son front avant de la laisser. Je pense qu'elle ne se réveillera pas jusqu'au matin...

Quant à moi je m'habille de vêtements sombres. Je lui avais dit que je me mettrai en chasse demain, mais je vais partir ce soir pour qu'à son réveil, elle n'ait plus jamais à avoir peur. J'ouvre un coffre dans ma cuisine et je choisis trois couteaux et puis je sors après un dernier regard en arrière et avoir guetté le souffle de la belle endormie.

[...]

Au petit jour, je suis dans la cuisine, une tasse de chocolat chaud fumante dans les mains. Mes cheveux sont encore humides de la nuit qui a été bien longue. Cette nuit, c'est moi qui n'ait pas dormi et Maëllis ignore encore ce que j'ai fait. Dans le frigo, une petite boîte contenant un cœur humain encore tiède attend son heure.

Vêtu uniquement d'une robe de chambre blanche nouée autour de ma taille, je suis assis sur une chaise haute dans la cuisine, savourant ma tasse de chocolat chaud en laissant vagabonder mes pensées.  C'est alors que je l'entends remuer dans la pièce à côté mais je la laisse reprendre pieds dans la réalité et je ne fais pas mine d'aller la retrouver.

C'est alors que j'entends son appel inquiet et c'est d'une voix claire que je lui crie d'en bas :

" Je suis dans la cuisine Maëllis "

J'imagine qu'elle ne va pas tarder à débouler ici, autant pour le petit déjeuner au lit. Je souris désabusé et je me lève pour lui préparer une tasse pour elle également. Je sens qu'elle ne va pas tarder à me poser des questions... Peut-être à commencer par les révélations que j'avais commencé à lui faire avant qu'elle ne perde pied dans la réalité, hier ?

Je me dis pourtant qu'il est temps que je lui révèle un petit peu de moi également. Du moins si elle souhaite le savoir... Je me demande si elle aura des aprioris sur la créature que j'ai été par le passé et qui fait toujours partie de moi. Je ne suis pas prêt à faire une croix sur l'être que j'ai été...

Elle se jette dans mes bras totalement nue et je manque de renverser ma tasse par la même occasion mais heureusement j'arrive par mes réflexes à retenir le liquide dans son contenant.

" Doucement Petit Lapin doucement "

Je vois bien qu'elle s'est inquiété et je hausse un sourcil face à sa tenue bien que celle-ci ne me dérange aucunement. Les humains mettaient des vêtements pour évoluer dans leur monde, les hydres jamais. Je l'avais fait pour me conformer à leur société et parce que le corps humain était nettement plus soumis aux éléments que mon corps d'origine. Les humains étaient faibles, cela me paraissait dès lors normal qu'ils se protègent de la manière dont il le pouvait.
J'éclatais de rire quand je la vis filer comme l'éclair à l'étage. Au moins je ne m'ennuyais jamais quand elle était là.

" Re-bonjour Petit Lapin, tiens voila une tasse. Bien dormir ? "

Je lui glissais sa propre tasse contenant un chocolat chaud fumant dans les mains lorsqu'elle rentra à nouveau dans la cuisine vêtue d'une de mes chemises beaucoup trop grande pour elle. Quant elle était arrivée la veille, elle avait laissé son sac d'affaire dans mon salon, je me demandais si elle s'en souvenait et je souris amusé.

" Jolie tenue, ça te va bien "

J'ai toujours aimé la franchise de mon petit lapin. Je trouve qu'elle est rafraichissante par rapport à l'attitude de bien des humains mais je ne suis pas certain que je pourrai un jour devenir aussi ouvert qu'elle ni que je le souhaite véritablement. J'ai du mal à me confier mais je crois que je suis une oreille assez attentive. Consoler par contre est encore une chose que je peine à concevoir, je ne sais pas vraiment trouver les mots pour cela mais cela ne semble pas la déranger et Maëllis se contente de ce que je peux lui offrir. J'ai l'impression qu'elle m'aime bien... et ce depuis notre rencontre. Moi aussi je l'apprécie, elle est si solaire quand moi je suis si sombre.

Je ne sais pourtant si elle ne plaisante pas avec moi lorsqu'elle me dit qu'elle préfère me voir nu et je doute que bien des humains seraient de son avis principalement si je me promène en ville ou à l'hôpital ainsi. Je suis heureux qu'elle ait pu dormir grâce à mon sang mais je ne compte pas lui dire que je n'ai pas passé une seule heure à ses côtés cette nuit... bien que j'aie agi pour elle.

" Heureux que tu aies bien dormi "

Comment amener sur le tapis que son plus grand tourment n'existe plus ? J'imagine qu'au repas de midi serait le moment parfait... Je lui expliquerai à ce moment là que j'ai couru la nuit pour lui faire ce cadeau... Je me demande si elle appréciera. Certains humains, je le sais, plaisante en souhaitant la mort mais ne le pensent pas, j'espère qu'elle le pensait, sinon elle découvrira peut-être, et pas de la meilleure des façons, l'être que je suis vraiment sous la surface.

" Je peux rester avec toi aujourd'hui mais demain je suis de garde à l'hôpital... si tu veux je pourrai toujours t'aider à t'endormir avant de partir travailler ? Je ne sais pas si tu as vraiment envie d'être seule ici "

Bien sûr je ne lu avais pas encore appris qu'elle ne risquait plus rien, ou du moins pas de cet homme-là. Ce serait sans doute plus facile d'en reparler après le repas, j'en avais bien conscience mais je n'aimais pas trop qu'un silence pesant s'installe alors j'avais essayé de lancer une conversation.

" Disons que je suis chirurgien, tu peux éventuellement comme les internes te mettre dans la bulle pour regarder mais... Je ne suis pas certain que les extérieurs peuvent se balader comme ça... "

Ce n'était pas spécialement que je voulais refuser qu'elle vienne mais aider, vu qu'elle ne travaillait pas là, ça me paraissait impossible. Il y avait des protocoles, des marches à suivre, tout le monde ne pouvait se prétendre infirmier malheureusement et je n'étais pas bien sûr que ce soit bien perçu de ma hiérarchie ni de mes stagiaires.

" Tu n'as pas été formée pour le milieu médical, je pense que cela va poser souci. Tu n'as pas fini ta phrase ? Tu as retrouvé ton père ici ? "

Je la regarde étrangement. Elle ne m'avait jamais parlé quelle avait retrouvé une connaissance de son ancienne vie dans ce monde, à vrai dire nous n'avions jamais vraiment parlé de nous jusqu'à présent. Depuis notre rencontre, nous nous étions essentiellement concentrés sur les moments présents. Tout au plus je savais qu'elle avait été une sirène de par son goût océan et son don pour le chant ensorcelant... Elle-même ne savait d'ailleurs toujours pas quelle créature j'étais sous la surface.

" Tu n'as peut-être pas envie de parler de toi avec moi "

Je soupire. Je la pensais franche et rafraichissante mais j'imagine qu'elle comme les autres devait avoir ses secrets. J'avais eu tort de la penser différente. Elle restait malgré tout humaine et moi non plus je ne lui avais pas tout dit même si la nuit dernière j'avais eu l'intention de lui confier une part de ce que j'étais. Je terminais ma tasse avant de la reposer sur l'évier puis, machinalement je me mis à la laver histoire de me donner une contenance et de la laisser, elle, partir sur un autre sujet si vraiment elle ne souhaitait pas me parler de celui-là.

Je l'ai sentie bouger mais j'ai fait comme si je ne l'entendais pas, concentré sur ma tasse. Je ne m'attendais pas à se qu'elle se colle à moi dans mon dos. Je ne pensais pas plus qu'elle me parlerait. Je me retourne alors et je me retrouve face à elle, si proche qu'une feuille de papier ne pourrait pas passer entre nous.

" Poséidon, ton grand-père ? "

Poséidon. Ce nom, bien sûr que je le connais, il est le frère de ma mère adoptive si je puis considérer Héra comme telle. Il fait partie du cercle des divinités de mon monde.

" Poséidon est réincarné ici... "

Ce qui signifie que peut-être il n'est pas le seul, peut-être que Héra et Athéna sont là elles aussi et je referme quelque peu mes poings sur le vide à cette dernière pensée. Athéna... une déesse que j'aimerai voir autant souffrir que j'ai souffert. Quant à Poséidon ? A vrai dire il m'importe peu, il n'est pour moi qu'un nom qui n'a jamais influencé sur ma vie.

Elle s'éloigne de moi et retourne se jucher sur sa chaise et je la regarde, elle semble soudainement bien en peine de m'avoir parlé et je me demande si je n'aurai pas dû retenir mes paroles, mais il me semble que cela est bien trop tard, même si je le voulais, mon sang n'a pas le pouvoir de faire oublier les souvenirs. Elle termine sa tasse rapidement, bien trop rapidement et je comprends que quelque chose ne va vraiment pas à son ton de voix teinté d'amertume alors qu'elle tente de s'esquiver de ma cuisine. Avant qu'elle ne parvienne à la porte, je l'ai retenue par le poignet.

" Mon Petit Lapin est une princesse "

Je la fais se retourner et je prends son visage en coupe en fixant mon regard dans le sien.

" Tu penses vraiment que ça va changer quelque chose pour moi ? J'ai été élevé par Héra autrefois car ma génitrice n'a pas pris le temps pour moi et que mon père n'avait que faire d'un enfant. Peu m'importe que tu aies été une princesse ou une illustre inconnue, tu es mon Petit Lapin, et tu es à moi "

Je prends sa bouche dans un baiser impérieux et exigeant puis alors qu'il se termine, je lui mordille un peu les lèvres.

" Moi aussi je pourrai craindre que tu aies peur de moi en sachant que je n'avais jamais eu forme humaine avant celle-ci. Je ne suis pas humain à l'origine Petit Lapin "

Elle semble déjà bien moins encline à me suivre et sous mon baiser elle se laisse aller. J'aime la sentir contre moi et je n'ai pas envie de la laisser s'en aller.
Elle reprend mes lèvres dans un baiser presque trop tendre, comme une caresse. J'ai l'impression qu'elle essaye de me rassurer, mais ce serait idiot n'est-ce pas ?

" J'étais, je suis celui que l'on appelait l'Hydre de Lerne "

J'ignore si ce nom lui dit quelque chose, je ne pense pas que mon histoire ait eu un écho sous la mer et seule une légende subsiste dans le cœur des hommes avec quelques expressions associées. Peut-être même n'aura-t-elle aucune idée de la créature que j'ai pu être par le passé, et mon histoire n'a jamais été très développée si ce n'est dans la région où je régnais... En temps que princesse d'un royaume sous la surface, je pense qu'elle n'aurait pas pu énormément entendre parler de moi, et pourtant... j'avais parfois l'impression que dans ce monde certaines choses pouvaient sortir de l'ordinaire...

" Tu sais ce qu'est une hydre, Petit Lapin ? Je suis le fils d'Echidna et du titan Typhon... et j'ai été élevé par une déesse dans les marais de Lerne, en Argolide... C'était il y a bien longtemps. Autrefois les humains n'étaient pour moi que des mets savoureux... et maintenant... Ondine, n'as-tu pas peur de moi ? "

Je suis devant elle mais je ne la retiens pas, c'est elle qui s'est jeté dans mes bras, elle peut choisir de s'enfuir, de me rejeter ou de trembler. Je me demande pourquoi je sens une boule au fond de moi, est-ce que c'est ça que les humains appellent ' appréhender le rejet ' ? Est-ce que je ressentirai de la peur ?

Qu'on m'enlève ? Cela me parait prématuré même si certains connaissent mes capacités ici. Je soupire. Je sais que je me dois d'être prudent si je ne veux pas devenir une créature de laboratoire dans ce monde au même titre que les souris dont je me suis servi pour redécouvrir les capacités qui grandissaient en moi.

On pourrait par contre m'enfermer pour les organes et le sang que j'ai mangé à l'hôpital, si toutefois quelqu'un le découvrait mais je savais caché mes traces et quant à l'homme que j'avais tué pour elle cette nuit ? Il ne restait de lui que son cœur dans mon frigo.

" Ne t'inquiète pas pour ça, je ne vais nulle part "

Elle reprend mes lèvres avec sauvagerie comme pour appuyer ses paroles avec le plus de force possible mais ce qui est le plus criant de vérité pour moi, c'est que son corps est bien loin de sentir la peur... je dirai même qu'il sent bien autre chose. Elle détache mon peignoir et laisse tomber ma chemise sur le sol sans autre forme de procès pour se coller à moi et je crois que si son odeur changeante ne m'avait pas informé de ses intentions, j'aurai tout de même compris les siennes.

" Vous êtes un lapin bien dévergondé, Mademoiselle "

Et je lui pince les fesses comme pour la punir de son audace avant de glisser ma main entre ses cuisses pour caresser son intimité offerte. Je me sens déjà réagir à son contact et elle ne peut pas vraiment ne pas le remarquer.

Je ris devant son air outré et pourtant elle font sur mes doigts. Je m'empare de ses lèvres alors que je la caresse, sa peau est si chaude contre moi.

" Ma petite dévergondée à moi "

Elle me repousse contre le mur et je la fixe du regard sans bouger, me demandant ce qu'elle peut avoir derrière la tête. Elle me toise fière, nue, ses seins arrogants dressés devant moi que je ne peux semble-t-il toucher. Puis elle s'agenouille devant moi comme pour me prier, mais c'est de mon totem qu'elle s'empare. Sa langue curieuse me fait fermer les yeux et involontairement j'avance mon bassin vers elle comme pour l'encourager. Elle me prend totalement en bouche et je laisse échapper un grand soupire, ne m'étant pas rendu compte que j'avais retenu mon souffle.

Elle me rend fou alors qu'elle joue avec mon intimité et je gémis mon plaisir et mon envie. Soudain j'ouvre brusquement les yeux et je la repousse un peu pour mieux l'aider à se relever. J'inverse nos positions et c'est elle désormais qui se retrouve plaquée contre le mur alors que sans attendre j'entre dans son antre humide. C'est en elle que je veux venir et non dans sa bouche.

" Si bon, en toi, c'est si bon "

J'entre et je recule, doucement, lentement, mais cela ne me suffit pas et bien vite j'augmente ma cadence, je veux l'entendre se perdre, je veux l’entendre gémir, crier mon nom et s'abandonner... Je veux entendre son plaisir et son envie de moi.

" Crie pour moi, Petit Lapin, crie pour moi, dit moi combien tu aimes... "

Cette fois notre éreinte fut bien plus rapide qu'à l'accoutumée, une envie, un désir, un instant. Nos deux corps à l'unisson se laissèrent emporter, nous laissant tous les deux pantelants.
Je reviens cueillir ses lèvres dans un baiser, posant mon front contre le sien.

" Qu'est-ce que tu ne me ferais pas faire, Maëllis. Va prendre une douche puis j'irai prendre la mienne "

Je soupire, cette matinée je suis encore relativement libre mais je dois être à l'hôpital de treize à vingt-deux heures pour le travail. Ensuite je peux rentrer chez moi mais je serai de garde jusqu'au matin et donc rappelable... enfin cela me laissait le temps de préparer le repas pour Maëllis et de la préparer à rester seule quelques heures. J'imaginais que ça devrait aller.

Le temps que Maëllis prenne sa douche, je me plongeais dans mes factures à payer. Il n'y en avait pas des centaines mais il fallait bien de temps en temps traiter ses papiers.

Une douce odeur me chatouille les narines alors que j'entre dans ma douche. Je ne prends guère longtemps et lorsque je reviens dans la pièce vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, je suis accueilli par ma jeune ingénue encore nue au milieu de mon salon. J'hausse un sourcil lorsqu'elle me remet son pot de crème et je souris.

" Bien sûr Mademoiselle, vos désirs sont des ordres "

Je me place derrière elle et prenant un peu de crème au creux de mes mains, je lui appose sur le dos après avoir attendu un bref instant que la crème se réchauffe un peu. Doucement je commence à la masser en commençant par ses épaules. Elle me semble nouée... Le stress peut-être des jours derniers ?

" Tu ne voudrais pas t'allonger sur le lit pour que je puisse te masser, Mae ? "

C'est la première fois que j'utilise ce surnom. Je le trouve presque aussi joli que mon petit lapin mais j'ignore ce qu'il en est pour elle. Je crois que mon petit lapin, je suis le seul à l'utiliser, mais celui-ci est peut-être plus classique, trop ? Je l'ignore... Je n'ai jamais eu autrefois de raison de surnommer les choses autrement que par leur nom véritable.

Je la laisse prendre place sur mon lit et je souris en voyant son dos bien blanc me faire face. Sa peau fine me fascine... j'ai envie de la caresser, de la goûter... de la transpercer.

Sur mes mains je place la crème et à cheval de part et d'autre de son dos, je commence à la masser. Sous mes doigts je la sens frémir et se détendre... elle est si belle, si confiante envers moi.

Je la caresse et je la masse, alternant mes points fermés et les plats de ma main afin de lui faire le plus grand bien. Quand la crème est bien pénétrée, j'en rajoute un peu et la senteur de la mangue couplée au monoï me donnerait presque envie de la goûter pour voir si sa saveur à elle aussi à changé.

De la poche de mon pantalon, je sors mon petit couteau et je libère la lame afin de tracer un filet sanglant le long de sa colonne et je le suis alors de ma langue avant de murmurer à mon petit lapin en souriant.


" Délicieux, mon petit lapin "

Alors qu'elle s'installe mieux pour me laisser plus librement accès à son corps, je sens que ce dernier ne fait pas que se détendre car dans l'air pointe son désir. Je l'hume à plein poumon et je me sens quelque peu mon anatomie se réveiller.

" Il semble avoir chaud, mon petit lapin "

Je trace une nouvelle ligne de sang que je laisse mourir à l'entrée de ses fesses et à nouveau je suis cette ligne puis je la retourne et je regarde son corps me faire face et sa fleur déjà humide briller sous la lumière naturelle qui filtre par ma fenêtre.
J'ai envie de la sentir, de la goûter plus encore et dans ma bouche je sens ma langue se changer. Je la sors dans l'air et j'écarquille un instant les yeux, tout est plus fort, plus intense, ma langue n'est plus celle d'un humain mais d'un serpent ou plutôt... d'une hydre. Je sens en moi des idées se bousculer et je me penche sur son sexe dévoilé. De ma langue nouvelle je l'ensorcèle... Mes yeux se ferment... Son goût est divin... ma langue virevolte, je veux la rendre folle.