Niveau 1. Résistance aux poisons et aux chocs physiques moyenne
Niveau 2. Peut survivre plus longtemps que la normale en cas de perte de sang par exemple
Niveau 3. Ne peut être tuée que violemment (grave accident, poison)
Niveau 4. Immortalité totale Age (physique) : 36 ans Métier : Infirmière Double-compte : Emily Kirké / Willow Navi / Connor MacArthur Avatar : Ruth Negga Crédits : SWEETY Messages : 200 Date d'inscription : 24/04/2020
Sujet: Verse-moi l'ivresse (Winslow - Arwen) Jeu 12 Jan - 10:53
Verse-moi, verse-moi l’ivresse!
Winslow D. Boivin et Arwen Evohé
“L’alcool est un anesthésique qui permet de supporter l’opération de la vie.” George Bernard Shaw
Bonne année ! Difficile de croire que nous sommes déjà en 2023, le temps passe d'une façon bien particulière ici, comme si certains mois défilaient à toute allure. Ou plutôt, les évènements sont parfois si impressionnants qu'ils éclipsent le reste mais fort heureusement, l'année fut tranquille. Les batailles d'araignées et autres épidémies s'éloignent dans les esprits, même les Reflets ont retrouvé un semblant de normalité. Tout va pour le mieux et je me sens vide.
Vide ne serait pas le bon terme à vrai dire. J'ai de jeunes gens qui passent à la maison quand ils ont envie d'un repas chaud ou de s'épancher. J'ai un frère quelque part dans la ville - sans doute à la salle de gym - avec qui les relations sont plutôt calmes. Je crois qu'en fait, j'ai surtout faim. Très souvent. Bien sûr, j'ai choisi le meilleur métier pour m'approvisionner mais ces derniers temps, tout me semble plus fade et je suis repue moins longtemps. Une partie de moi espère que ce n'est pas le symptôme de quelque chose de préoccupant.
Je reviens d'une garde excessivement longue et je ne rêve que de m'étendre dans mon lit. Je ne vois plus clair alors j'avance lentement en serrant mon sac de course (évitez de me piquer la viande qui se trouve dans le tupperware, c'est un conseil) tout en fredonnant une chanson sur le fait de profiter de sa jeunesse et de l'alcool. Du groupe Fun je crois. Peu importe. Personne ne fait vraiment attention à cette heure, je ne fais pas attention non plus et le manque de sommeil me donne à peu près les mêmes sensations et réflexes que l'alcool, sans le côté grisant et amusant. Cette simple réflexion m'amène vers de lointains rivages, douloureux, non, je n'ai pas envie d'y penser alors je chante un peu plus fort, pour tout chasser. Vivement que je retrouve mon plaid, mon chez-moi et que je me fasse un thé ou quelque chose comme ça.
Dernière édition par Arwen Evohé le Mar 24 Jan - 10:30, édité 1 fois
Winslow D. Boivin
Age (physique) : A l'air d'approcher la quarantaine Métier : Directeur du Star Crown (boite d'évenements), et de l'Ampélos (bar à vin) Double-compte : / Avatar : Jake Gyllenhaal Pseudonyme : KoalaVolant Crédits : KoalaVolant Messages : 31 Date d'inscription : 03/01/2023
Sujet: Re: Verse-moi l'ivresse (Winslow - Arwen) Mar 17 Jan - 10:52
ft. Winslow & Arwen
Verse moi l'ivresse
On lui avais dit “mais patron, vous étiez pas là durant presque deux ans”. Et il n’avait pas compris. En fait, Winslow ne comprenait toujours pas. Il avait dû trop boire. Voilà. C’était ça. Pourtant, il s’était senti sobre un instant. Et il avait bien vu que les dates ne correspondaient pas. Avait-il dormi tout ce temps ? Il s’était passé quelque chose d’étrange. Il avait raté quelque chose. Il se souvenait être un peu tombé malade. Être beaucoup tombé dans le caniveau tout court.
Puis, il avait passé du temps à faire la fête - il lui semblait, l’alcool était trop monté -, et quand il avait fini de faire la fête, le monde avait changé sans lui.
N’importe qui aurait paniqué. Mais lui, Winslow, avait abordé un sourire pour la bonne mesure, plaisanté, raconté qu’il trouvait ça très drôle, plaidé sur la folie. Il aurait dû apprécier, quelque part : la folie était un pan de son domaine. Mais il avait l’impression d’être dans une mauvaise pièce de théâtre dont le plot se jouait de lui. Rien d’agréable, en somme.
Peu importe. Il devait redorer le blason du Star Crown. De son bar à vins aussi. De toute sa vie. Mais en même temps il se sentait perdu. L’ancien dieu du vin se noyait donc beaucoup plus dans l’alcool, et on pouvais le croiser alcoolisé durant une réunion.
Peu importe. C’est ce qu’il se répétait. Peu importe. Peu importe. Mais déjà qu’il se sentait mal avant cet étrange bug, maintenant c’était pire. Soufflant, sentant le vin de qualité, et le whisky aussi, il portait plus ou moins dans ses mains un immense arche avec marqué “Bon retour !” pour la fête d’un Reflet. Il n’y avait bien que les Reflets pour revenir de quelque part. … ….Et lui. Peu importe. Winslow ne se concentrait pas sur l’ironie de la situation. Il portait son arche géante, en voyant à moitié ce qui se passais, et en sentant l’alcool brouiller un fond de ses pensées. C’était bien l’alcool.
Ca faisait que peu nous importait. On oubliait tout.
Songeant à cela, il entendit un “bonk”, et l’arche bouger un peu, qu’il lâcha sans le vouloir, sous le choc. Clairement, il avait tapé dans quelqu’un avec l’objet en carton. Fronçant les sourcils, il se rappela qu’il devait aborder un air content en toute circonstance. Peu importait la circonstance.
Winslow sourit un peu, et pris un air gêné pour regarder sur qui il avait tapé
- Oh, pardon, je ne vous avais pas vu…
L’arche par terre, prenait l’humidité du sol. Il la ramassa, avant de voir sur qui il avait tapé.
- Oh. C’est vous.
Il se rappelait de cette femme, qu’il avait croisé plus d’une fois, cette client de son bar à vins, cette… Silhouette familière qui ne lui disait pourtant toujours rien. Quelque chose se réchauffa en lui, et ce ne fut pas l’alcool.
- Je ne vous ai pas fait mal ?
Son sourire restait probablement un peu faux. Peu importe. Il n’allait peut-être pas le rester une éternité. Mais ça… Il n’y avait bien que les narrateurs de cette pièce de théâtre, qui pouvaient le savoir.
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Sujet: Re: Verse-moi l'ivresse (Winslow - Arwen) Mar 24 Jan - 10:53
Verse-moi, verse-moi l’ivresse!
Winslow D. Boivin et Arwen Evohé
“L’alcool est un anesthésique qui permet de supporter l’opération de la vie.” George Bernard Shaw
A ne jamais regarder où l'on va, on oublie ou l'on est. Ou quelque chose comme ça, je voulais amorcer par une pensée philosophique mais c'est au-delà de mes capacités mentales à l'heure actuelle. Quelque chose me heurte sur le côté, je me contente de tituber en reculant comme un pingouin désorienté, surprise de ce brusque retour à la réalité. Encore un Reflet défectueux ? Je me rend compte que mon sac est tombé lui-aussi alors je me penche en secouant la tête mécaniquement.
Pas grave, ce n'est rien, il n'y a pas de mal.
Ouf, rien ne s'est déversé, je me redresse en assurant ma prise sur le sac, prête à repartir quand...non....ce n'est pas possible ! Comme ça, sorti de nulle part, après des mois !
C'est vous ! C'est vous, vous !
Pour l'éloquence, on repassera mais je suis tout simplement choquée. On m'a dit qu'il avait disparu. Je l'ai cru mort, fauché par l'Azurite. J'ai été à la morgue au cas où on l'aurait amené... J'ai envie de lui taper dessus et de le prendre dans mes bras, deux réactions tout à fait disproportionnées que je met sur le compte de la surprise et de la fatigue. Il est vraiment là et il a l'air...moins bleu que la dernière fois. Fatigué lui-aussi, ou un peu perdu. Je suis heureuse de le revoir.
C'est...ça faisait longtemps, je ne pensais pas vous revoir en ville. Comment vous allez ?
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Sujet: Re: Verse-moi l'ivresse (Winslow - Arwen) Dim 29 Jan - 15:46
ft. Winslow & Arwen
Verse moi l'ivresse
Winslow avait reconnu la silhouette. Elle était cette femme qui lui avait toujours semblé intrigante. Plaisante. Il y avait chez elle quelque chose qui faisait qu’il n’avait pas pu s’empêcher de même la ramener chez lui, alors qu’il était touché par l’Azurite. Et bien que Winslow fut sociable, ramener quelqu’un chez lui, dans son intimité, dans l’instant où on pouvait le voir au plus vulnérable, c’était… Un exploit.
Elle sembla le reconnaître aussi. Arwen s’exclamait et répétait un “c’est vous” bien heureux. Le dieu déchu se demanda pourquoi elle était si heureuse de le revoir. Oh, bien sûr ça lui faisait plaisir. Après avoir subi cet étrange moment en suspens, il s’était retrouvé plus malheureux que jamais. Mais qu’elle le reconnaisse et en fut si heureuse… C’était agréable. Juste surprenant. Parce que Winslow n’avait que peu d’estime en lui-même, depuis qu’il était à Mirapolis. Mais ça il ne l’admettrait probablement jamais.
Redressant le panneau indiquant, toujours, ironiquement un “Bon retour !”, il écoutait la femme lui demander comment il allait. Lui devait-il la vérité ? Non. Personne ne la méritait. Mais son sourire était un peu plus honnête, un peu plus sincère quand il lâcha juste
- On fais aller.
C’était assez vague. Mais à défaut que Winslow avoue à Arwen que sa vie n’était pas glorieuse, il pouvait au moins lui avouer comment il avait disparu depuis si longtemps :
- J’ai dû vous inquiéter… J’ai disparu par hasard, hm… Je ne saurais expliquer ce qu’il s’est passé, mais cette ville est étrange. Je suis revenu il y a peu. A peine quelques jours…
Et voilà, que de toutes les rencontres qu’il pouvait faire, il retombait sur elle. Il avait l’impression que le destin s’amusait de lui, et bien qu’il n’avait pas les Moïres ou un certain enfoiré à proximité, pour vérifier si c’était ça, il était quand même content.
- Je semble vous avoir manqué.
Il jouait de son rôle d’homme sûr de lui, et avait un petit sourire en coin, taquin. La pièce de théâtre qu’il était en train de vivre, commençait à lui plaire un peu plus. Winslow posa le panneau contre un mur. Apparemment, il préférait causer avec la femme, que terminer son travail.
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“L’alcool est un anesthésique qui permet de supporter l’opération de la vie.” George Bernard Shaw
Il y a de l'impossible dans cette rencontre, je ne saurais pas le décrire avec de meilleurs termes. Impossible parce que nous ne nous sommes plus vus depuis plus d'un an. Impossible parce que nous tombons l'un sur l'autre en pleine rue, lui avec son panneau ridicule -dans le sens où il est diablement approprié à la circonstance- et moi avec de la chair humaine dans un tupperware. Impossible parce qu'il m'a manqué plus que je ne voudrais l'admettre et que de le revoir me procure une joie mal venue.
On fait aller.
Joie excessive non partagée, je ne parviens pas à réprimer la pensée qu'Arkasis parle parfois de la même façon, très évasif et intérieur. Mais après tout, je ne suis pas vraiment en position d'exiger des détails. Si la compagnie de M. Boivin m'a toujours été agréable, nous n'étions que des amis distants lors de notre dernière rencontre, du moins il me semble. Difficile de cerner cet homme, très difficile. Mais je ne m'en plains pas vraiment. S'il est debout devant moi, c'est qu'il s'est remis de l'Azurite et c'est tout ce qui importe au fond.
J’ai dû vous inquiéter… J’ai disparu par hasard, hm… Je ne saurais expliquer ce qu’il s’est passé, mais cette ville est étrange. Je suis revenu il y a peu. A peine quelques jours…
Disparu ? Aurait-il trouvé le moyen de franchir la Barrière qui nous entoure et qui réduit à l'état de tâche d'encre les Reflets essayant de la traverser ? Si oui, il n'y a pas de raison qu'il soit de retour à Mirapolis, à moins que le maître du jeu ne se soit amusé à quelque manipulation perverse pour ramener brutalement le caviste ici. Même s'il n'en dit pas plus, je crois deviner que ce retour - ou cette absence - n'a pas été très agréable. Il semble...décalé. Pas de la même façon qu'avant, plus...lent ? Je n'arrive pas à mettre les mots dessus, il a perdu un peu de son éclat, de sa chaleur. Peut-être que c'est juste la fatigue mutuelle qui parle, ou que je lui tape sur les nerfs, une option tout à fait envisageable.
Je semble vous avoir manqué.
Le commentaire me prend au dépourvu, j'espère que cela ne se lit pas trop sur mon visage alors que je me demande s'il sait à quel point il m'a manqué. Ce serait gênant. Enfin, je veux dire, il m'a manqué dans une proportion tout à fait adéquate pour quelqu'un que l'on connaît depuis peu et avec qui on a partagé quelques bons moments. C'est l'infirmière Evohé qui était inquiète, pas Arwen. Et cette dernière n'est pas très douée pour jouer la comédie ou rebondir avec aisance.
Oh, hum... Oui, enfin, la ville n'est pas la même sans vous. La cave à vins non plus. Et puis vous ne vous sentiez pas bien lors de notre dernière rencontre, en tant que personne du corps médical, j'étais inquiète.
Rame Arwen, rame. Je tente de trouver un autre sujet de conversation et avise l'arche en carton qu'il a posé contre le mur.
Vous n'avez pas perdu de temps, vous reprenez du service ?
Et l'Oscar de la pire dialoguiste est décerné à...moi ! Plus insipide, c'est un monologue de Thésée. Comment parvenir à lancer une conversation ? Winslow va juste vouloir fuir le plus vite possible. J'y pense, et si je l'invitais à dîner ? Si j'ose. S'il accepte.
Age (physique) : A l'air d'approcher la quarantaine Métier : Directeur du Star Crown (boite d'évenements), et de l'Ampélos (bar à vin) Double-compte : / Avatar : Jake Gyllenhaal Pseudonyme : KoalaVolant Crédits : KoalaVolant Messages : 31 Date d'inscription : 03/01/2023
Tandis que le panneau rejoignait le mur, narguant toujours la silhouette de Winslow, qui restait un peu en dessous, il s’amusa de constater que la femme face à lui semblait… Troublée par ce qu’il venait de dire. Winslow appréciait ça : troubler un peu les gens, et surtout dans ces moments là. Peut-être parce que le trouble en lui était immense. Bien plus immense qu’une gêne passagère.
Il s’amusa de sa réponse. Elle commençait par quelque chose de très agréable à entendre. Apparemment, en effet, Winslow lui avait manqué. Puis Arwen poursuivit sur la cave à vin, ce qui le fit sourire un peu plus. Sans en avoir conscience, son sourire semblait plus sincère qu’il ne l’était d’ordinaire. Puis, elle atténua drastiquement, parlant de son métier. En faisant le lien. Il y avait quelque chose de touchant chez cette femme. Quelque chose de toujours…Tellement familier. Il eut un léger rire :
- Je vois, bien sûr, la personne du corps médical en vous s’inquiétait simplement.
Sa phrase sous-entendait qu’il avait perçu bien plus que juste “cette distance apparente”, dans ce que lui avait dit Arwen. Il était certain de lui avoir manqué. Et ça lui faisait du bien de se sentir…Aimé. Bien évidemment.
Il l’entendit changer de sujet. Peut-être parce que Winslow aimait le théâtre, il en connaissait les tropes, les moyens de rendre le tout comique, et il voyait en cette fuite, en ce changement, un moyen de ne probablement pas plus admettre des choses qu’elle gardait pour elle. Winslow se sentit fleurir. Il aimait qu’on l’aime. Et bizarrement, que ça vienne d’Arwen, lui faisait d’autant plus plaisir. Mais ça, lui-même ne l’admettrait pas.
- On peut dire ça oui…. La situation est cocasse, puisque cette arche n’est pas pour moi. Cela fait presque notre décor de théâtre.
Le théâtre, Dionysos, il adorait ça. Il en était le souverain, le créateur, bien que les muses lui aient en fait tout appris. Par gratitude, Winslow décida d’aider un peu Arwen dans son changement de sujet. Et puis, il n’avait aucune envie de parler de son travail.
- Appréciez- vous le théâtre ? C’est l’art que j’apprécie le plus. Maintenant que je suis à nouveau ici..Je pourrais vous inviter à en voir une pièce.
Oh, c’était fort charmant de sa part, mais Winslow tenait à cette relation qui semblait lui apporter beaucoup. Et il n’avait jamais trop faire preuve de subtilité, au fond, dans sa façon d’agir envers les gens.
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“L’alcool est un anesthésique qui permet de supporter l’opération de la vie.” George Bernard Shaw
Il n'est pas dupe, absolument pas dupe. Je le sens, il me regarde avec beaucoup d'amusement pour avoir cru à mes balbutiements. Une partie de moi a envie de s'enfuir en courant mais l'autre se rappelle que nous ne sommes pas une jeune vierge fuyant un prétendant mais une adulte discutant avec un autre adulte envers qui il n'y a aucune ambiguïté. Donc je vais me ressaisir avant de rendre toute cette conversation atrocement gênante. Mais il est vrai que le voir me fait plaisir.
Il désigne l'arche avec humour, comme s'il s'agissait d'un décor. Il n'a pas tort, c'est vrai que les éléments se réunissent plutôt bien dans ce cas précis. L'ironie de ces retrouvailles n'échappe à personne et je me demande bien qui peut avoir besoin d'une arche de ce genre pour une célébration. Après tout, ce n'est pas comme si les habitants pouvaient aller bien loin. Ou alors je réfléchis un peu trop et il ne s'agit que d'un Reflet revenu de convalescence, quelque chose de ce style.
- Appréciez- vous le théâtre ? C’est l’art que j’apprécie le plus. Maintenant que je suis à nouveau ici..Je pourrais vous inviter à en voir une pièce.
OUI. Non. Oui. Ahhh... Le théâtre, oui, je ne peux qu'aimer le théâtre, peut-être plus que toute autre forme d'art (la transmission écrite n'était pas si fréquente et développée à mon époque). Non seulement parce que mon époux en était à l'origine, mais aussi en tant qu'art en lui-même. Les comédies, les tragédies - oh, les tragédies ! -, tout cela est créé avec tant de soin, pour transmettre tant d'émotions. Impossible de sortir d'une pièce sans être profondément bouleversé. De savoir que M. Boivin apprécie tant le théâtre ne peut que me faire chaud au coeur, cela nous fait un joli point commun, tout en continuant d'inscrire quelque part dans mon esprit un sentiment de...malaise. Pas un malaise totalement désagréable comme lorsque l'on soupçonne que l'on a laissé une bougie allumée mais plus cette sensation que quelque chose cloche. Je m'étais déjà demandé si ce caviste n'avait pas un lien avec mon époux disparu et cette anecdote ne fait que renforcer mon impression. Seulement, le fait est que je n'ai pas envie de découvrir la vérité, pas tout de suite. J'apprécie la compagnie de cet homme - de façon totalement platonique, calme et amicale - et je ne voudrais pas... être déçue.
On ne sait jamais vraiment combien de temps dure un monologue mental, est-ce que je suis en train de garder le silence depuis trop longtemps ? Autant répondre maintenant.
Ce sera avec plaisir, je vous inviterai à dîner avant la représentation. Si cela vous convient. Vous pourrez choisir le vin.
C'est un rendez-vous ? Tout semble aller dans le bon sens, je comptais l'inviter à dîner, voilà que nous sommes en train de passer une sorte d'accord. C'est parfait.
Age (physique) : A l'air d'approcher la quarantaine Métier : Directeur du Star Crown (boite d'évenements), et de l'Ampélos (bar à vin) Double-compte : / Avatar : Jake Gyllenhaal Pseudonyme : KoalaVolant Crédits : KoalaVolant Messages : 31 Date d'inscription : 03/01/2023
Comme il y allait, Dionysos, à inviter cette femme au théatre. Mais ça ne voulait rien dire. Dionysos était du genre fidèle, contrairement à beaucoup de ses frères et sœurs ou parents. Même s’il emmenait Arwen au théâtre, même si quelque part, il y avait quelque chose en lui qui palpitait, il gardait toujours l’espoir de retrouver son Ariane. Sa douce, du moins, surtout en surnom, Ariane.
Winslow patienta. Il n’avait rien de mieux à faire, et à vrai dire, il se sentait plus détendu depuis qu’il l’avait retrouvé. Malgré sa fidélité, il pouvait au moins reconnaître ça chez cette femme, elle lui offrait un peu de calme dans son chaos intérieur.
Elle lui répondit enfin. Et plus que voir du théâtre, elle voulait même partager un dîner avec lui. Intéressant, plaisant, intrigant. Il voulait découvrir ça, et lui offrir un vin digne de ce nom pour leur repas.
- Cela me va totalement.
Il souriait, à présent, Winslow. L’ironie de l’arche, le mal être interne, s'envolait bêtement. Lui-même se sentait bête.
- J’ai hâte de voir ce que vous allez choisir comme restaurant.
Il s’approcha un peu, presque à petit pas, se penchant légèrement, tendant son corps plus proche d’elle, sourire aux lèvres.
- Et dites moi… Qui choisis la pièce de théâtre ?
Dionysos, en était le dieu. C’est vrai. Mais il était clément, et curieux, il voulait voir ce qu’elle choisirait si Arwen décidait de faire ce choix. Il voulait la connaître plus, à défaut de penser à lui-même. C’était bien plus intéressant.
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Il sourit, je souris, nous sourions tous et j'espère ne pas avoir l'air trop cruche mais je vais avoir mal aux zygomatiques en rentrant chez moi. Il semblerait que nous ayons convenu de nous retrouver pour un dîner avant une pièce, difficile à croire. Comment est-ce possible que l'on soit tombés l'un sur l'autre comme ça et que l'on se donne rendez-vous, même amicalement, en pleine rue ? Alors que j'ai un organe humain dans un tupperware ? Tout cela manque cruellement de cohérence mais en toute franchise, je n'en ai rien à foutre. Pas alors que je retrouve enfin Winslow. Attendez, oubliez la dernière phrase, ça sonne bizarre.
Oh, il pensait à un restaurant...pas à dîner chez moi. Très bien, ça m'évite de l'empoisonner. Maintenant, il va falloir que je songe à un restaur...oh pourquoi il se rapproche ? Pas de beaucoup, pas au point d'envahir mon espace personnel mais juste un peu. Trop. Pas assez. Il se penche légèrement pour combler l'écart de taille*, fait une remarque sur le choix de la pièce. Et bien, il n'y en a pas directement une sur mes amours donc ça nous ôte une épine du pied mais il y en a une sur ma sœur et mon ex. Peut-être pas le meilleur choix. Est-ce qu'il ferait un choix moins risqué ?
Nous pourrons toujours choisir ensemble. J'avoue avoir un faible pour les tragédies antiques mais c'est souvent si violent que l'on peut trouver quelque chose de plus léger.
Après tout, tout le monde n'a pas envie d'assister à trois heures sur Œdipe et ses aventures, inceste et énucléation à la clef. Puisque nous partageons le même goût pour le théâtre, nous trouverons sans doute le moyen de nous entendre sur une pièce, quelle qu'elle soit.
Mais si vous avez le coeur bien accroché, il me semble qu'ils représentent Les Bacchantes d'Euripide...classique.
Sans doute une partie de moi cherche t-elle malgré tout à savoir un peu plus précisément qui se cache derrière ce doux visage. J'en scrute les traits, pour savoir si la mention de cette tragédie en particulier le fait réagir. Il s'agit d'un chapitre de l'histoire de mon époux, une des nombreuses fois mais la plus spectaculaire où il a châtié un mortel ayant douté de sa divinité. Son cousin par ailleurs.
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Probablement que la mièvrerie avait pris un siège et mangeait joyeusement du pop corn en regardant ces deux idiots. Peut-être que le destin se jouait d’eux, en décidant de jouer de théâtre. Mais le plus important, n’était ce pas que la tragédie virait en comédie ? Que le sourire de Winslow d’ordinaire clown, se reflétait à présent comme une seule vérité, une extase dont il n’arrivait pas à se décrocher. Pourtant, il se sentait presque coupable. La seule, à ses yeux, qui avait le droit de lui offrir pareil sourire, n’était pas là.
La tragédie remontait, mais comme un autre coup du destin, Arwen s’empressa de sauter sur l’occasion pour reprendre le dialogue, et ce, sans didascalie.
Choisir ensemble semblait être une délicieuse idée, pensa Dionysos, alors que la demoiselle avouait sa préférence aux tragédies antiques. Cela lui plu aussi. Dionysos appréciait l’antique, qu’il fut comédie ou tragédie. Winslow se contenterait bien des goûts de la demoiselle.
- Mais si vous avez le coeur bien accroché, il me semble qu'ils représentent Les Bacchantes d'Euripide...classique.
Son cœur, pourtant bien accroché à sa cage thoracique, s’arrêta durant un instant. Les Bacchantes. Classique, certes, mais le sortir ainsi, ici, devant lui… Qu’elle l’aima lui alla droit au cœur. C’était l’histoire de sa vie. Du moins, un morceau. Un de ceux dont il était fier. Une vengeance rondement mené, qui aurait fait pâlir le protagoniste d’Old Boy, si tant est que ce film existait ici. Et cette femme qui lui donnait des drôles d’effets sur la conscience, aimait cette pièce.
Il se sentit sourire plus que jamais. Du moins, plus qu’il y a longtemps. Avant Mirapolis. Bien avant. Le Dionysos qui aimait à se présenter comme tel, se sentait revenir, son égo se montrant avec autant d’extase. Tant, qu’il voulu tenter une folie avant le vin et le théâtre.
- Parfait…J’ai toujours adoré revoir cette pièce qui conte mon histoire…
Qu’il se faisait fier, Winslow. Il ne craignait pas de sembler trop égocentrique, il s’oubliait un bref instant. Il était si heureux qu’elle aime cette pièce qui avait tant de sens pour lui. Il se révélait à elle, avec presque la candeur d’un idiot. Mais probablement, qu’idiot, il l’était un peu, même pour de vrai. Et peut-être aussi, qu’il était curieux de voir sa réaction. De savoir ce que cette femme penserait en le sachant là, Dionysos, lui, le héros et l’antagoniste de la pièce qu’elle désirait voir.
Niveau 1. Résistance aux poisons et aux chocs physiques moyenne
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Niveau 4. Immortalité totale Age (physique) : 36 ans Métier : Infirmière Double-compte : Emily Kirké / Willow Navi / Connor MacArthur Avatar : Ruth Negga Crédits : SWEETY Messages : 200 Date d'inscription : 24/04/2020
“L’alcool est un anesthésique qui permet de supporter l’opération de la vie.” George Bernard Shaw
Après une petite minute de réflexion, je me demande si proposer une pièce mettant en scène un démembrement est une si bonne idée pour un pas-vraiment-rencard. Certes, il semble apprécier le théâtre et je ne doute pas que ce soit un connaisseur mais ne passerais-je pas pour une psychopathe en proposant quelque chose d'aussi sanglant ? Certes, il y a pire mais tout de même, je m'interroge. Winslow sourit, ce qui me rassure immédiatement. En même temps que je me sens fondre un peu plus. Il a un sourire...lumineux quand celui-ci va jusqu'aux yeux. Il pourrait réchauffer un iceberg avec ses bêtises.
Parfait…J’ai toujours adoré revoir cette pièce qui conte mon histoire…
On se sourit encore, je vais avoir si mal aux joues demain, et il me confirme qu'il n'a aucun souci à aller voir cette pièce, que nous avons les mêmes goûts, que....QUOI ?!
Faites pause. Revenez en arrière. Dites à l'aède de répéter ce qu'il vient de chanter à l'instant. Je rêve. Ce n'est pas possible. Et en même temps, si évident. C'était sous mon nez depuis le début. Avec un total manque de subtilité. Le sourire s'évanouit brusquement, j'ouvre la bouche en grand, Charybde n'aurait pas fait mieux. C'est d'un ridicule confondant. Il n'y a qu'au théâtre que des protagonistes peuvent être si aveugles. J'aimerais me dire que le Suprême nous a jeté un sort de confusion mais non, nous sommes tout simplement d'une bêtise abyssale. Et au fond de moi, je sens une intense bulle de joie se mettre à enfler. Mais pour l'heure, je suis sous le choc et indignée.
Bromios...
Je le regarde, sans oser y croire (il est super beau gosse dans cette vie aussi), parce que ce serait trop beau, trop impensable de se retrouver après tout ce temps. Par les dieux, si c'est lui....ça ne peut être que lui. Bon sang, cet humour bas de plafond, cet amour du vin, cette chaleur... C'est lui. Ce ne peut être que lui. Dio....
Comment tu as pu enchaîner les jeux de mots à ce point pour ton nom ?! Aucune subtilité mais j'ai cru...je me suis dit "même pour lui, c'est trop évident".
J'ai l'air d'une folle mais s'il y a une personne dans ce vaste monde que ça ne dérangera pas, c'est bien le dieu du vin, du théâtre, de la folie. C'est bien Dionysos. Est-ce que je ris, je pleure ou je crie, je n'en ai aucune idée.
Age (physique) : A l'air d'approcher la quarantaine Métier : Directeur du Star Crown (boite d'évenements), et de l'Ampélos (bar à vin) Double-compte : / Avatar : Jake Gyllenhaal Pseudonyme : KoalaVolant Crédits : KoalaVolant Messages : 31 Date d'inscription : 03/01/2023
Sujet: Re: Verse-moi l'ivresse (Winslow - Arwen) Dim 4 Juin - 15:00
ft. Winslow & Arwen
Verse moi l'ivresse
Heureux de partager en commun cet amour du théâtre, et d’autant plus ravi d’assister à une pièce qui parlait de lui, Winslow ignorait ce qu’il venait de provoquer. Lui qui pourtant si malin, et qui détestait se laisser marcher dessus, même à présent que la dépression le guettait derrière ses bouteilles, n’avait rien vu. Aveugle. Même Oedipe aurait su mieux voir que les deux là. Il tiqua au “Bromios”. Il tiqua à la réaction de cette femme qui ne sembla pas poursuivre dans le sujet. Sur l’instant, il se dit simplement que rencontrer Dionysos, même dans ce monde farfelu où tout pouvait se cacher, et se croiser, c’était peut-être choquant.
Puis la suite se fit entendre, et ce fut lui qui se figea. Voilà que la femme qui lui tenait toute son attention, semblait lui parler comme s’ils se connaissaient. Bien sûr, elle aurait pu lui dire cela d’un air de dire “ah oui ok je vois tu es Dionysos”, avec familiarité, mais ça sonnais différemment. Ca sonnait comme la réaction d’un vieux couple qui houspille gentiment la personne sur le nom peu subtil qu’elle a choisi.
Et cette réaction, cette façon de bouger… Winslow cligna des yeux. Un instant. Se figeant, n’osant pas respirer, comme si le simple fait de respirer allait briser quelque chose. Voilà qu’il se trouvait dans une position bien stupide, pour un dieu qui avait tout fait pour s’imposer comme tel.
Il avait peur de demander “on se connaît”, parce qu’il avait peur de savoir qui se tenait devant lui. Peur et en même temps, quelque chose de chaud se diffusais en lui. Et ça n’était pas de l’alcool. Pour une fois.
Tenant bêtement ses bras dans les vide, il avait oublié le théâtre, le restaurant, les retrouvailles. Les retrouvailles. Etait ce des retrouvailles d’un retour de glitch, ou des retrouvailles plus profondes que cela.
Winslow n’osait pas.
- J’ai peur de demander.
Idiot Dionysos, qui n’osait plus rien. De sa propre boîte de Pandore, l’espoir avait su s’échapper, et ne lui restait alors que la douleur. Ainsi, la crainte de se tromper était plus forte que l’idée que la personne qui se tenait devant lui, et qui venait de lui parler comme s’ils étaient un vieux couple, ne fut pas la personne qu’il espérait.
Réfléchissant, se triturant les méninges, voilà qu’il jouait du nom Arwen, du nom Evohé. Evohé. Evohé. Mais. Quel. Idiot. “Je suis un petit faune ivre de sève verte. Évohé ! Évohé ! Les chênes sont humains !“
- Tu parles de ma subtilité, mais tu as semblé rester vouloir attachée à moi.
Voilà qu’à présent, Winslow pouffait de rire. Il se moquait de lui même. Il se moquait de leur cécité mutuelle. Il se moquait de ce monde qui s’était moqué de lui. Il se sentait comme dans une pièce de théâtre digne d’un Oscar Wilde passionné de constance. La subtilité des noms, faisait tout, et pourtant, aucun des deux, n’avaient jamais rien compris.
- Je crois que l’alcool m’a définitivement rongé le cerveau…
A présent, s’il riait, des larmes perlaient à ses yeux, parce que justement, ceux ci ne croyaient pas ce qu’ils voyaient. Maintenant qu’ils voyaient. Il l’avait attendu, cherché, et elle était en face de lui depuis tout ce temps. Son étoile.
- …Tu aurais sûrement été moqueuse, si tu avais appris le nom de mon autre entreprise…Le Star Crown.
Voilà qu’il disait des choses stupides, voilà que son cerveau faisait ce qu’il en avait envie, lui, le dieu si rusé. Au diable - si tant est qu’il n’existait pas chez les grecs - la logique ; la folie, l’extase se devaient de régner. Surtout en pareil moment.
Niveau 1. Résistance aux poisons et aux chocs physiques moyenne
Niveau 2. Peut survivre plus longtemps que la normale en cas de perte de sang par exemple
Niveau 3. Ne peut être tuée que violemment (grave accident, poison)
Niveau 4. Immortalité totale Age (physique) : 36 ans Métier : Infirmière Double-compte : Emily Kirké / Willow Navi / Connor MacArthur Avatar : Ruth Negga Crédits : SWEETY Messages : 200 Date d'inscription : 24/04/2020
“L’alcool est un anesthésique qui permet de supporter l’opération de la vie.” George Bernard Shaw
Le visage en face de moi se fige, change, s'altère au fil de ses réflexions. Je le devine perplexe au delà de toute mesure, je me demande même s'il a pleinement compris ce qui se passe. Si ce n'est pas le cas, je ne saurais pas vraiment comment réagir. En moi se développe une envie irrépressible de me serrer contre lui, de le prendre dans mes bras, de poser sa tête sur ma poitrine comme dans les premiers jours. Il m'a tant manqué que s'en était douloureux. Mais une sorte de timidité, de réserve gênée m'empêche de céder à mes pulsions et de me rapprocher. J'attends simplement en hochant la tête. Il souligne que j'ai moi-même choisi un patronyme en rapport avec lui, ses compagnes et leur cri. Je ne m'en cache pas et hausse les épaules.
C'était ma façon de te garder avec moi, comme si j'avais conservé mon nom d'épouse.
Est-ce que je rougis ? Sans doute un peu, c'est la joie, l'émotion, l'amusement tout en même temps. Nous sommes deux idiots qui rions en retenant nos larmes, plantés en face de l'autre à ne plus savoir quoi dire, trop heureux de se retrouver, trop choqués par notre propre stupidité. Une petite voix me demande ce qu'il se passera à présent, si nous allons continuer nos vies de maintenant ou reconstruire celle d'avant. Sommes-nous encore mariés ? Séparés ? Veufs ? Je n'ai personne à mes côtés et je brûlerais d'envie de redevenir sa moitié mais est-ce possible ? Envisageable ? Ce temps perdu ne reviendra pas. Alors je suppose que nous construirons autre chose, quoi que ce soit. Pour le moment, je m'approche doucement pour lui prendre la main, cette grande main dont je connaissais un temps chaque détail. Cette enveloppe mortelle lui sied, j'apprécie sa chaleur sans entreprendre de faire plus, caressant simplement le dos en observant sa peau. Ce simple contact me fait sourire plus fort, j'en oublie le monde extérieur, notre absurdité à être en pleine rue, couronne de félicitation et courses au sol.
Comme quoi, on ne peut pas se débarrasser l'un de l'autre...
Oh que c'est maladroit, surtout avec ma voix qui chevrote, c'est laid. Très laid. Mais je ris, je cherche à trouver de la légèreté, c'est lui qui me l'a appris.
Age (physique) : A l'air d'approcher la quarantaine Métier : Directeur du Star Crown (boite d'évenements), et de l'Ampélos (bar à vin) Double-compte : / Avatar : Jake Gyllenhaal Pseudonyme : KoalaVolant Crédits : KoalaVolant Messages : 31 Date d'inscription : 03/01/2023
Si la peur fut maitresse de son domaine, avec la douleur, versant l’ivresse et l’alcool à flots pour s’oublier, voilà que Dionysos sentait comme une légèreté. Etait-ce son demi-frère venu lui rendre visite pour le soulever avec ses ailes aux pieds et sa pétase ? Mais point d’Hermès dans le coin, et la légèreté tenait plus d’Eros que du meilleur dieu de l’Olympe (d’un point de vue parfaitement objectif de la narration, comme toujours).
Winslow se sentait sourire stupidement, rire, pleurer, aussi. C’était probablement n’importe quoi, et pour n’importe qui il aurait semblé pathétique. Mais il savait que pas ici. Ici, la personne face à lui comprendrait. Enfin, il espérait qu’elle comprendrait. Bien sûr qu’il s’entendait avec Arwen, mais était-elle autant Ariane qu’elle l’avait été par le passé ? Lui même était-il autant Dionysos qu’il l’avait été par le passé ? Ou une simple pastiche de lui même ? Ces derniers temps, il ne savait plus. Alors, quand il la sentit prendre sa main, il sut, que ça irait. Il se détendit, bien que ses larmes coulaient encore un peu. Bien sûr que la sensation était différente, bien sûr que s’ils avaient fini ensemble malgré tout, il n’aurait pas deviné qui elle était en se basant sur sa main. Mais ça ne faisait rien. Il l’aimait quand même, peu importe à quoi elle ressemblait.
- Je retiens que tu as employé le mot “débarrasser”, mais comme tu le sais… Je ne peux pas mourir. Pas totalement…
Penchant son visage vers elle, toujours plus proche. Ce qu’il retenait se laissait aller, et il ne pouvait s’empêcher d’admirer ses lèvres, comme un amoureux transi, un peu idiot, surtout nouveau, alors qu’il avait bien quelques siècles de vie avec elle :
- Et c’est la même pour toi…
Oh bien sûr, ici, ça devait être différent. Mirapolis était différent. Et il craignait presque à présent de la perdre stupidement. Mais peu importe.
- Je t’ai retrouvé… Et si je pouvais me permettre une petite référence : j’ai juste eu à suivre ton fil…
Intérieurement, Dionysos n’avait jamais aimé Thésée. L’eut-il rencontré en vrai qu’il l’aurait probablement exterminé d’une façon propre à lui, tout en folie et en jeu. Mais il ne l’avait jamais réellement fait. Alors, à la place, il lui volait la blague du fil, celle que Thésée avait suivi alors qu’Ariane l’aimait. Quel idiot, ce Thésée. Il ne savait pas ce qu’il avait raté. Bah. C’était Winslow qui récupérait le meilleur, après tout.
- Même si j’avoue que pour le coup, le labyrinthe était bien complexe, et que ma non-sobriété n’a pas aidé à ce que je m’y retrouve.
Il eut un léger rire, soulevant leur mains, pour les poser sur sa joue. Fermant un instant les yeux. Avant d’embrasser la main de celle qu’il avait aimé, qu’il aimait encore.
- Moi qui n’osait pas aller plus loin dans cette sensation d’attirance que tu dégageais… Je comprends mieux maintenant pourquoi nous étions faits l’un pour l’autre.
Bien sûr qu’il flirtait. Dionysos était ainsi, à donner du plaisir aux autres, et puis, celle à qui il voulait en donner le plus se tenait devant lui. Alors au diable les panneaux événementiels ironiques, les courses par terre, laissez d’abord le grand Dionysos revenir à la vie réellement. Et ce, juste pour faire la cour à celle qui rayonnait dans son coeur.