Amusement Milles [Diego]

Un parc d’attraction, la nuit, vidé de toute présence humaine, lors de ces nocturnes baignant sous un claire de lune. Le froid mordant de l’air noir qui pouvait geler jusqu’aux os. Un parfait décor de film d’horreur, une mise en scène sans doute peu nouvelle. Un peu à l’écart de la ville, on entendait juste le souffle du vent qui se cognait contre les barres métalliques de la grandes roue, de la montagne russe qui grinçait, de la toile des stands avec une tente, qui flottait sous la brise. Tout était calme et angoissant. Du moins, pas pour tous car un intru venait ici et son image apparente contre disait l’effet rechercher.

Grand, le visage barbue et dure, il avait la quarantaine passée. C’était un mastodonte dont on devinait que malgré le blouson épais, il possédait une sacrée musculature. En réalité, il pourrait se faire passer pour un de ces monstres de foires, ces hommes forts dans les cirques qui impressionnaient en soulèvent tout et n’importe quoi. Sauf que lui, avait un sacré avantage, à sa voir qu’il pouvait jouer littéralement les monstres en grognant et menaçant les visiteurs. Mais là, il n’y avait personne, aucun touriste ni forain pour venir contempler la bête.

Astérion était seul, ses pas raisonnaient sur le bitume et les dalles qui composaient le parc. On pouvait limite entendre son souffle glacé qui se changeait en fumée blanchâtre. Pourtant, il n’avait pas spécialement froid, sa solide constitution lui permettait de résister à des températures désagréables. Il était là, allant ici et là, regardant autour de lui, jetant un rapide coup d’œil vers le sommet des montagnes russes, de quelques attractions ou stands à côté comme s’il cherchait quelque chose, mains dans les poches. Tout à coup, son ouïe cru déceler une anomalie.

"Qui est la ? Y'a quelqu'un ?" Curieusement il n’était pas furieux comme il l’avait l’habitude de l’être. Son ton était plus calme, car c’était la curiosité qui le poussait à venir enquêter. Mais à ne pas douter qu’un rien suffirait à le faire exploser. Pencher vers la direction d’où il cru entendre quelque chose de singulier, Taurus prit l’initiative de s’en approcher, afin de s’assurer s’il était bien seul ou pas.

Alors qu’Astérion cherchait à comprendre pourquoi il était venu ici, sa visite n’avait rien d’innocente, ce fut plus qu’un bruit singulier qu’il entendait, mais tout un vacarme. Tout à coup, le parc d’attraction prit vie. Les manèges s’allumèrent tous en même temps et de la musique foraine était jouer de partout. C’était comme si le parc se réveillait d’un bond. Taurus fut quelque peu surprit pour le coup, ne s’attendait pas à ce genre de spectacle. Son esprit était en alerte, plus que jamais, lui criant qu’un danger rodait et que s’il voulait poursuivre ses investigations, alors il devra faire preuve de la prudence du serpent, et de la férocité du lion.

Bien qu’Astérion soit à l’origine une créature mythologique, il n’était pas du genre superstitieux. Ou alors les fantômes ne lui faisaient pas plus peur que ça, se sentant capable de les rouster même s’ils n’étaient qu’un amas d’ectoplasme. Et si quelqu’un voulait le piéger pour lui faire du mal, le minotaure préférait aller à l’avant du danger pour confronter son malfaiteur et lui faire regretter ses plans.

La bête s’en alla donc enquêter, se baladant entre les attractions bruyantes, s’approchant de là où il cru percevoir de la vie. D’un ton calme, il demanda s’il y avait quelqu’un. En quelques secondes, une silhouette derrière un stand lui répondit. Et si on pouvait être étonner de voir un Astérion parler calmement, vous pouvez déjà oublier, car la colère revenait bien vite au gallot quand Astérion comprit à qui, il avait à faire.

"Malaka ! Qu'est ce que tu fous ici toi ?!!!" Car il s’agissait de nul autre que du fameux Diego.

Cela va faire apparemment presque un ans que tous les deux ne se sont plus revue. Un an pour que le minotaure se calme et retrouve sa paix, et son « calme ». Car de toutes les personnes rencontrées, seul Diego était le plus insupportable. La bête pensait s’en être enfin débrasser, que plus jamais il ne recroiserait la route de l’octopode humain qui l’avait humilier et manquer de le faire virer. Il devint rouge de colère.

"Je ferais avec plaisir de massacrer les insupportables du stand !" Gronda le coach en lançant un regard de flamme à l’encontre de Diego. Mais comme il savait que ces armes étaient factices, et que l’octopode était résistant à la douleur mais de manière différente de lui, la bête ne voulu perdre de temps à essayer de lui tirer dessus, préférant se diriger vers le plus important en premier.

"C’est toi qui ma fait venir ici alors ?! Toi qui ma envoyé cette saleté de lettre pour me piégé ?!"

Astérion sortie d’une poche de sont futal un bout de papier plier, qu’il déplia pour montrer le contenue, limite en le collant au nez de Diego comme si le jeune homme était myope. Dessus on pouvait lire :

"Monsieur Astérion Taurus. Les secrets de votre passé vont vous êtres révélés. Vous devez les savoir et pour cela, rendez-vous au parc d'attraction la nuit. Question de vie ou de mort."

C’est vrai qu’il n’avait pas son adresse et les dieux en soient loués. Astérion s’en rendait compte et il en fut heureux à sa manière. Sinon, à n’en pas douter que l’octopode serait venu le harceler depuis chez lui, avec toujours ce discours sans aucun sens de gourou et autres absurdité. Ou bien il aurait put la découvrir depuis peu et aurait tout juste débuter son harcèlement. Mais non. De ce qu’il savait de Diego, c’est qu’il avait pas mal de défauts, mais ce n’était pas un menteur. Et s’il bluffait, on n’y comprendrait rien comme toujours. D’ailleurs, pourquoi il se cassait la tête à lui parler ?

Se rendant compte hélas trop tard de sa bêtise, le minotaure se retrouva saucissonner entre les tentacules de l’homme collant. Il détestait le tactile et malgré sa très grande force, il ne pouvait plus trop bouger jusqu’à ce que Diego le libère. Ce n’était pas son mois il fallait croire. "Mais c'est quoi ton problème ?!"

Et une fois encore, il avait droit à un discours n’ayant ni queue ni tête. Il parlait de pouvoir, d’attraction. Un peu plus et il allait penser que Diego allait lui faire une déclaration. Pourquoi lui ? L’homme sans doute le plus associable au monde, qui rejetait ce dernier et refusait tout contact. A croire que plus vous repoussez quelque chose, plus elle vous désire. Le paradoxe de l’esprit, l’envie de posséder, du challenge sans doute. Pour preuve, Diego le tira à sa suite avec un tentacule coller sur son épaule. Surpris, il ne pouvait être qu’en colère, d’avantage qu’au départ. Donc, à travers une énième rage, il s’arracha le tentacule du jeune homme.

"Tu vas arreter oui !" Il tenait encore le membre frétillant dans sa main, qu’il jeta sans se soucier d’avoir fait mal ou non au plus jeune des deux, d’ailleurs il aurait sans doute aimer lui avoir fait souffrir. "Je n’ai pas l’intention de récupérer quoi que ce soit et surtout pas avec toi ! Je me casse d’ici !

A peine Taurus avait-il fait un pas pour se sauver vers la sortie, qu’une voix caverneuse raisonna dans tous le parc, impossible de deviner sa provenance exacte, on aurait dit qu’elle venait de partout à la fois.

"Qui à rallumer le parc ? C'est trop tôt ! Bon tant pis. Bienvenu au parc d'attraction mortels je vous attendez !!! Vous ne pouvez pas sortir d'ici sans ma permission."
"Malaka mais vous êtes qui bon sang de bonsoir ?!"
"Laissez moi finir ! Vous ne pouvez pas sortir d’ici sans ma permission… Car ce parc est maudit. Oui, je suis le fantôme qui hante cet endroit. Bouhooooouuuu ! Pour vous en sortir, vous devez résoudre cinq épreuves et tout vous sera révélé. Bouhoooouuu !"
"Arrêtez de faire Bouhooouu. C’est stupide."
"Jamais !"

Bon, on pouvait dire que les choses allaient de mieux en mieux non ? Ironie, Astérion se demandait pourquoi il était ici, et surtout, qu’est ce que fichait ici Diego. A croire qu’une malédiction planait sur lui. Un an sans le revoir, d’un coup le minotaure se disait qu’il a vécu de longues vacances et que revoir sa tête, lui rappelait la chance qu’il avait durant des mois. Maintenant, tout s’effondrait et il se demandait bien comment il allait faire pour s’en débarrasser. Car oui, le principal problème pour lui n’était pas ce fantôme du parc, mais son insupportable complice imposé.

L’octopode était toujours sur son discours d’énergie et de compote. Il devait vraiment aimer ca, une véritable obsession, même si le coach ne comprenait pas un traitre mot de ce qu’il racontait. Qui de censé comprendrait d’ailleurs ? Lui arracher le bras, avait un côté soulageant, pouvoir exercer sa violence sur lui. Malheureusement, Diego ne ressentait pas la douleur, il ne se plaignait pas, au contraire, cela semblait l’encourager dans son délire. Pire qu’un drogué. Il s’excita toujours sur ce pouvoir de gravité. Mais quoi il parlait ? Astérion n’avait rien d’un physicien.

"Le seul pouvoir de centre de gravité que je connais, c'est mon poing dans ta face si tu ne te calmes pas de suite !"

Et la, Diego bondissait sur son dos. Décidément, il aimait s’accrocher à lui. Surprit, Astérion se débâtit, se transformant en un de ces taureau mécanique qui ruait pour vous faire tomber.

"Mais tu vas arrêter et descendre ici de suite oui !"
"Mais je n’ai insulté personne moi ?!"

Il fallait avoir les capacité du disciple de la compote pour oser se mesurer à Astérion. La bête rugissait de frustration, frappait sans retenu le corps du chétif personnage accrocher à son dos telle une sangsue. Prenant un risque, mais quand on connaissait le personnage, il le saisit par les vêtement et le tira en avant pour le faire arracher. Sans doute lui décollait-il juste le torse, que des membres trop bien fixés lui restaient sur le corps, mais il s’arracha une bonne partie du mollusque et le balança loin de lui.

"Dégages !"

Il fallait croire que rien ne pouvait faire comprendre à l’homme tentacules le ressentiment d’Astérion. Peut-être que la bête s’y prenait mal pour lui faire saisir sa pensée, mais en même temps, il ne connaissait aucun autre moyen. Il se faisait craindre et respecter en gueulant et frappant. Peu de monde après, osait lui chercher des noises. Même si cela lui empêchait de faire des rencontres et nouer des amitiés. Mais cela, il s’en fichait, Astérion préférait sa solitude qu’à être déranger, comme la, on lui collait un compagnon sur le dos. Dans sa fureur, il jeta le Diego au loin, espérant lui faire mal. Un miracle qu’il ne tente pas de le tuer aussi.

"C'est ca ! Casses toi par la voir s'y j'y suis !"

Il espérait ceci dit à un miracle de quelque chose qui distrairait Diego et offrirait à Taurus, la chance de s’en échapper. Il se moqua bien de ce qu’il disait, arrachant le dernier membre collant sur lui et le jetant avec dégouts au sol. Peu importe la raison pour laquelle on la fait venir ici, Astérion fut déjà souler et songea à partir et peu importe ce que ce « fantôme » fera pour l’en retenir. Aucune torture ne pouvait rivaliser avec l’homme octopode.

Et voila qu’il l’appelait encore, pire qu’une poupée démoniaque. Sauf que la, cette fois le plus jeune arrivait à attirer l’attention de la brute. Comme un homme prit de démence, il suppliait le violent de recommencer, de le balancer encore pour motif incompréhensible. D’abord surprit par la demande, mais qui n’était en rien illogique avec le personnage, un large sourire carnassier se dessinait sur le visage du monstre. Rares furent les fois où il souriait, et quand il le faisait, on pouvait dire que c’était effrayant.

"Mais avec plaisir mon pote."

S’en approchant, Astérion attrapa la carcasse du distributeur dans lequel Diego c’est encastrer. Comme un champion olympique de lancer de poids, il tourna sur lui-même afin de donner un maximum d’élan. Dix, quinze, vingt tours il faisait et d’un coup, il lâcha la cabine pliée faisant voler ainsi l’homme pieuvre à travers le ciel en hurlant :

"Vas donc rejoindre ta force de chais pas quoi chez les Grecs !"

Envoyer comme le boulet d’une catapulte ce pauvre Diego, avait un effet libérateur pour le minotaure.

C’était avec une joie indescriptible qu’Astérion envoya l’octopode rejoindre la stratosphère. Il pouvait bien se faire mal en retombant, ou même se tuer, le coach n’en avait rien à faire. Tant que cela le libérait pour de bon de ce collant camarade, il était heureux. Il y mettait de tout son cœur et le petit être décolla loin vers d’autres cieux. Il ne devenait qu’une silhouette sans trait noir dans la voute céleste afin de disparaitre totalement de sa vue. Pourtant, il l’entendait encore crier quelque chose, sans doute une absurdité une fois de plus. Le minotaure leva les épaules et s’apprêtait à repartir.

A peine eut-il fait quelque pas que le ciel s’assombrissait. Comment cela se pouvait-il alors qu’ils étaient déjà en pleine nuit ? Et d’où venait ce sifflement ressemblant à celui d’une tuyauterie fissurée ? Regardant autour de lui et n’y voyant rien, le minotaure leva les yeux au ciel devinant que le son venait de la et regarda avec de gros yeux, cette masse gigantesque qui s’écraser droit sur lui comme un météore.

"Merde."

L’immense mollusque venu tout droit du ciel, s’écrasa sur le pauvre Minotaure qui ne comprit que trop tard ce qui lui arrivait. La bête fut enterrer sous… Une autre bête visqueuse aux longs membres répugnant qui peinait à bouger. Le pauvre minotaure ensevelit en-dessous, essayait de hurler toute sa rage, mais sa voie et son air furent étouffer sous l’immonde masse géante.
Il essayait de frapper, d’arracher. Mais on dirait que sous cette forme, Diego était plus résistant, du moins, c’était plus difficile d’arracher un tentacule du Kraken qu’un bras.

A bout, pousser par la rage à son paroxysme, Astérion usa de toute sa force pour essayer de soulever et repousser le monstre des profondeurs. Mais il pesait son poids l’animal. Alors, tout ce que pouvait faire Astérion, était de pousser petit à petit vers une direction son encombrant camarade tout en maudissant l’univers à travers des mots intangibles comme "Greg ne esflou de mouhou counngnarhou…" Comme s’il était dans l’eau et donc ne pouvant pas parler.

Parlant de l’eau justement, Astérion se souvenait de quel côté de trouvait la mer pas loin du parc abandonné et essayait de pousser cette chose vers elle afin de s’en débrasser.

La s’en était trop pour lui. On reprochait à la bête de toujours être en colère, jamais être calme. Mais avouez que dans ce genre de situation, on ne l’aidait pas à retrouver sa sérénité. Etouffer sous plusieurs tonnes d’octopodes, le minotaure rageait comme pas possible, balançant toutes les insultes possibles étouffées sous cette masse gluante. Il usa avec toute la force qu’il pouvait, repousser le monstre des mers. Mais malgré sa puissance surnaturel, ce n’était rien contre l’immense tas lovecraftien. Il sentit finalement quelque chose, un truc qui venait le happer et le tirer. Comme une des têtes de l’Hydre venant s’enrouler autour de vous pour vous entrainer avec elle avant de vous avaler comme un anaconda venimeux. Les anacondas de l’était pas mais vous voyez mieux la bête comme ca.

Astérion se sentait de plus en plus étouffer, sa rage attrayait un tel paroxysme qu’il explosa complétement. Poussant un rugissement comme il n’en avait jamais pousser avant, la bête du labyrinthe arracha ce membre qui le retenait, qui était plus facile à percer que le corps centrale de la chose. Dans sa furie qui lui octroyait une force supérieur, le Minotaure souleva un peu cette créature pour retrouver l’air libre où il a sans doute fait trembler toute la ville avec ses rugissements.

"HHHHAAAA JE N'EN PEUX PLUS ! IL FAUT QUE JE TE TUES !!!"

Il se retourna pour mieux voir, faisant nez à nez ou nez à bec, avec l’immense créature qu’était devenu Diego. C’était assez impressionnant il fallait l’avouer, mais pas assez pour retirer tout envie à Astérion de lui régler son compte. Il pouvait bien être un dragon, un titan ou un dieu aussi, le Minotaure comptait bien le mettre en morceaux même s’il devait y laisser sa peau.

"TU CROIS QUE TU M’IMPRESIONNE ? JE PEUX EN FAIRE DU SUSHI ET LE BOUFFER D’UN COUP SI JE LE VEUX !"