Une!Deux!Troiaaargh!

Jamais de sa vie, Astérion n’avait vu quelqu’un autant lui résister. Déjà, beaucoup de ceux voulant jouer au petit malin se serait mit à se pisser dessus à ce moment. Mais le gringalet lui, continuait dans son délire. Il appelait encore Taurus Gourou prenant ce dernier pour il ne savait quoi. Sans doute le choc des cultures, deux mentalités si différentes, n’ayant aucun repère pour se comprendre. Astérion comptait donc le tuer à la tâche, le faire souffrir avec tous les exercices possibles dans cette boîte. De quoi dégouter le jeune homme car si c’était juste pour faire son pitre, autant qu’il se casse traumatiser à jamais.

"Non mais t’es défoncer ou quoi !"

Le minotaure jeta son « disciple » sur un premier appareil et il chargea de lourds poids sur la barre de fer. Il voulait le voir galérer, le voir souffrir, devenir rouge, suer pire qu’un porc. Il se délecterait de le voir en pâtir. D’ailleurs, son désir se réalisa quand il vit le maigrichon tenter l’exercice. Il peinait à soulever la barre. En tout cas il était sans doute fou, car Astérion remarqua qu’il se prêta au jeu, sans chercher un prétexte pour esquiver. Et ses efforts étaient sincère, pas un jeu pour se moquer ni rien. En tout cas il était content de le voir devenir rouge, souriant avec machiavélisme.
C’est alors qu’il fut témoin de cet étrange phénomène. Le jeune homme abandonna d'abord sa besogne. La brute pensait qu'il allait s'avouer vaincu ou faire une pirouette pour fuir l'exercice. Mais il se mit à se courber dans tous les sens, prenant une pause grotesque. "Mais qu'est-ce que tu fiches encore ?!" Là, il reprit plus ou moins une position normale et sous ses yeux, le fit accomplir un nouvel élan d’effort, il parvint à soulever la barre et manifesta sa joie.

Taurus n’eut le temps de répliquer quoi que ce soit, remarquant à peine les doigts changer à de sortes longs serpents enrouler autour de la barre, que le poids bien trop lourd fit chavirer les bras du jeune homme et le tout vint s’écraser sur le pieds du coach tyrannique. Astérion eut peur de ressentir une violente douleur qui lui arracherait le membre. Il sentit bien quelque chose oui sur son pied, mais curieusement, la douleur fut minime, voir quasi inexistante. Il dégagea tout de même son pied par réflexe.
On pouvait dire que notre ami souple échappait au pire. Car si le minotaure n’avait retrouver sa grande résistance, ce dernier lui aurait arracher chaque membre un à un, et il s’en ficherait qu’après ça, il se fasse virer ou même envoyer en prison. Mais il n’échappait pas pour autant à la fureur du monstre du labyrinthe.

"Malaka ! T’es idiot ou quoi ?! Et t’es quoi au juste un poulpe sur patte ?" Il soupçonnait quelque protéger de Poséidon. Pourquoi pas, un chéri des dieux n’était pas connu pour son intellect, sauf ceux d’Athéna peut-être. Mais il croisait si peu voir pas du tout d’autres monstres comme lui. Néanmoins, au lieu de se sentir exciter de trouver un potentiel semblable, c’était toujours avec mauvais caractère qu’il accueillait quelque chose.

Il regarda par contre quelques secondes son pied. Sa basket elle, fut un peu déformer, mais il arrivait encore à bouger les oreilles sans ressentir la moindre douleur. Puis son regard se porta sur les espèces de membres mous qui s’agitaient autour du jeune homme, avec un air de dégout…

Le plus grand des miracles était de voir Astérion ne pas tuer sur le champ ce gars sortit de nulle part. Pas une seule fois, le nouveau venue ne trembla devant les yeux meurtriers et la voix tonnante du minotaure. Beaucoup se serait pissé dessus bien avant, mais lui, restait d’une réjouissance exaspérante, sans doute plus que le coup du poids sur le pied. Heureusement pour lui, que Taurus eut récupérer sa résistance, sinon, s’il devait hurler à la mort, il aurait découper comme un poisson cet espiègle.

Mais voilà que les choses ne s’arrangèrent pas, au contraire. Il se présenta enfin sous le patronyme de Diego, et continuait à balancer de ses nombreuses inepties, ce charabia n’ayant aucun sens. Astérion eut envie de répliquer, de dire quoi que ce soit que voilà qu’il se retrouver aussi enlacer qu’avec un boa. Le jeune homme osait le touchait en l’entourant de ses bras tentaculaires, une grave erreur rendant bien rouge le coach qui avait une horreur qu’on le touche. Tout son être était un volcan bouillonnant, une fusion ardente des sentiments les plus violents.

"Mais ca va pas ! Lâches moi espèce de demeuré avant que je t'arraches tes machins !"

Le jeune le fit, mais plus pour passer à table. Il attrapa un pot qu’il confia au gourou, ce dernier l’attrapant plus par surprise que désire d’aider et regarda son « apprenti » ouvrir et dégusté son contenu. Il parlait encore, mais Taurus ne l’écoutait pas, il était plus attentif à la colère qui montait en lui. On pouvait entendre le souffle montait en lui, devenir bruyant, puissant. Il ferait presque de l’écume. Non c’est bon, il s’était montrer plus patient et calme avec lui avec tout autre personne passer entre ses mains. Il y avait des limites à ne pas dépasser. Là, motiver par la frustration, Astérion décocha un coup de poing dans l’estomac du jeune homme.

"Il faut travailler tes abdos avant ! Et on mange pas avant d’avoir fini de souffrir !" Et toujours sans ménagement, il tira pas le col Diego pour le mener vers une autre de ses machines, le jetant cette fois sur un tapis de course.

"T’es collant au niveau des bras, voyons ce que vaut tes jambes." Il toucha sur les boutons du clavier, et le tapis se mit déjà en mouvement. D’abord lent, il gagnait de plus en plus de vitesse en même temps que Taurus augmentait la puissance de la machine.

C’était vraiment à ne plus rien n’y comprendre. Astérion avait déjà fait craquer des plus coriace, brisé la carapace des moqueurs, dévoiler des failles dans leur jeu quand ils n’étaient la que pour « troller ». Mais le caractère de cette… Chose semblait à toute épreuve. Il ne changea pas de discours, ne se montra pas confus dans un pseudo rôle qui devait jouer. Le minotaure était tenter de croire que ce gamin était sérieux depuis le début. Il serait un fou ? Un illuminé ? Le coach se mit à pester ! Son honneur sera sauf quand il aura humilier cet imbéciles aux mains collantes.

Malgré sa frustration qui au final, était son caractère de base, il trouva plaisir de voir le gamin se faire éjecter de la machine comme dans un cartoon. Il pensait qu’il allait abandonner, rebondir sur une excuse pour arrêter et s’en aller honteux. Mais non il persistait encore et encore. Cette détermination faisait plaisir à voir surtout à quelqu’un verser dans l’effort physique extrême. En tout cas, Taurus ne se priva pas de modifier la vitesse, la faisant monter en même temps pour voir jusqu’où tiendrait ce gusse.

Par contre, il fut stupéfait, de bonne ou mauvaise manière comment savoir, en le voyant se mettre sur ses bras pour continuer la course et laisser ses jambes au repos. Sérieusement, il n’avait jamais vue ça de toute sa vie et il ne savait pas s’il devait davantage exploser de colère ou non. Rire ? Il en était incapable, c’était un sentiment qui lui fut étranger comme l’amour et l’attachement. Qu’allait-il faire en attendant ? Sans doute la seule chose qu’il sache faire, à savoir crier.

"T'es un singe ou quoi ?! Avec les jambes j'ai dis ! Si t'en ai pas capable abandonnes !"

Il était vrai qu’il lui avait dit vouloir voir de quoi il était capable au niveaux jambes. Le fait qu’il se dérobait ouvrait une possibilité à Astérion de le détruire. Il voulait l’entendre dire dans une longue agonie après ces efforts physiques, qu’il renonçait, implorerait son pardon, qu’il avait fait une mauvaise blague et qu’il n’exigerait plus qu’une seule chose, mourir. Etonnant que la direction du club n’a encore rien fait contre ce coach psychopathe, qui fut rappeler à l’ordre plus d’une fois. Peut-être qu’en continuant ainsi, il arriverait à la fin, mais ça, le taureau de Minos s’en moquait pas mal, pensant surtout à se venger.

"Tu sais quoi ?! On va faire mieux maintenant ! Pendant que tu cours, tu porteras avec chacun de tes bras un poids ! Vue que tu aimes jouer avec tes membres supérieur. On va tout muscler d’un coup comme ça !" Annonça le monstre avec le sourire le plus abominable de la démence et des enfers.

Il se hâta pour revenir avec ses instruments de tortures, presser de voir comment aller réagir et surtout, s’il allait survivre à l’épreuve de la bête. Sans même faire ralentir la machine ou arrêter quelques secondes, il donna en plein mouvement, un poids de six kilos à chaque main ventousée de cette créature. On disait qu’il ne savait pas rire ? Et bien en réalité si, il éprouvait une euphorie intérieur en imaginant les déboires qui attendaient cet homme poulpe ou peu importe ce qu’il était, un plaisir sadique des souffrances à venir.

Alors là… Comment dire. Si quelqu’un voulait juste jouer une mauvaise blague, se payer la tête du taureau, déjà il n’aurait sans doute pas tenu aussi longtemps. Mais là, ce n’était pas le comportement normal d’un fanfaron mais tout simplement d’un fou. Oui, cet homme était taré, et sa folie le faisait s’enfoncer avec joie dans la torture qu’infligeait Astérion. Et cela se traduisait dans ce charabia n’ayant ni queue ni tête. Le coach avait comprit qu’il valait mieux ne pas faire attention à ce qu’il blablaterait et se concentrer sur comment le dégouter. Mais la montagne de muscle ne s’attendait visiblement pas à rencontrer un adversaire aussi coriace.

Au départ, Astérion riait, se moquait de l’homme poulpe qui se faisait malmener par le tapis de course. Un vrai personnage de cartoon. Le colosse se disait qu’il avait enfin le début de sa vengeance. Et pour en rajouter, il ajoutait justement du poids aux bras de sa victime. Tout était fait pour le pousser à bout, le faire renoncer. Pourtant, aurait-il dû prévoir ce qui allait suivre ? Comment envisager les réactions d’un fou imprévisible ? Taurus songeait qu’il allait juste au mieux continuer à courir ainsi. Mais ce dément aux bras moue, jeta les poids sur le clavier de la machine qui explosa en plusieurs débris et vomissait plusieurs étincelles.

Là, toute la salle s’était comme figer pour regarder avec horreur, la machine détruite et s’attendant à voir, un beau massacre. Astérion fu tout aussi choquer, les yeux lui sortant du crâne, s’attrapant le cuir chevelu comme s’il pensait que sa tête allait tomber devant l’incroyable. Et là sans doute, il lâcha le plus puissant hurlement qu’il n’eut pousser depuis qu’il vivait dans ce labyrinthe.

"MAIS CA VA PAS LA TETE !!!! T'ES MALADE OU QUOI ? JE VAIS T'ARRACHER CHACUN DE TES MEMBRES ET M'EN BALANCES DE FINIR EN TOLLE !"

Il aurait put se jeter sur lui et exécuter sa menace, il en serait capable, si quelqu’un n’était pas intervenue.

"Mais qu'est-ce qu'il se passe ici à la fin ?!"

C’est alors qu’apparue une femme, faisant sans doute deux mètres, à la silhouette digne d’une championne de la MMA. On reconnaissait bien la patronne de la boîte qui fut enfin alerter par la rage de son employé. Sans se retenir, Astérion apporta le blâme sur son « élève. »

"C’est ce crétin ! Il vient me chercher et à pulvériser le tapis de course ! Ce mec est taré et je compte bien le jeter dehors en morceaux !"
"Je t’ai déjà défendu plus d’une fois de jouer les videurs de boîtes de nuits en ne blessant personne." Son regard se tourna vers le cadavre de la machine, qui poussait une série de bip d’agonie, afin de finir par un long son comme ces machines qui mesuraient les battements de cœur, signe qu’elle rendait l’âme devant sa propriétaire bien aimée. Autant dire que cette dernière n’était pas ravit.

Cet homme, était complétement fou. Il braillait des choses qui n’avaient aucun sens. Au moins, c’était la preuve que ce n’était pas un gars juste envoyer pour se payer sa tête, le faire tourner en bourrique. C’était un malade mental échapper d’un asile ou quelque chose comme ca, un mec possédé par une Mania et dont on avait fait croiser la route sans doute par pur hasard. Sans doute que la supérieur d’Astérion, verrait que son employé n’était qu’une victime d’un fou.

Elle se pencha au-dessus de la machine réduite en un tas de bouts de plastiques et d’électronique. Pas sur qu’au final, elle y trouva la moindre consolation. Pour elle, Taurus avait une part de responsabilité.

"Tu me nettoieras ça Astérion. Et je risque de retenir sur ton salaire la prochaine machine."

Elle se retourna pour s’en aller d’où elle venait, laissant un coach tyrannique penaud avec son parodique élève. Tout lui retombait dessus, et là, il ne pouvait pas le supporter. Jetant un regard meurtrier à l’homme ventouse, il attrapa le gringalet par le col.

"La leçon est finie pour toi !"

Il entraina le destructeur de tapis de course, le trainant derrière lui comme un homme des caverne, trainerait le gibier fraichement chasser. Il l’emmena jusqu’à la sortie où il le jeta sans ménagement à l’extérieur tel un videur de boite de nuit.

"Que je ne te croise plus sinon t’es mort !"