Au crépuscule du passé, à l'aube du futur. Le présent n'est qu'une étape...

PSEUDO: - ; ÂGE: - ; PRÉSENCE SUR LE FORUM : autant que faire se peut ; NIVEAU DE PUISSANCE (0 ou 1) : 1 ; UN DERNIER MOT ? Riz.

Nous sommes le 1er Juillet 1976 et je viens de mourir...

Mon nom est Anneliese Michel, je suis née le 21 Septembre 1952 dans la ville de Lieblfing, en Allemagne de l'Ouest. Nous n'étions pas une famille riche, je dirais même que nous étions très pauvres mais jamais, Ô grand jamais, je n'ai cessé de prier pour que nous nous en sortions. Par chance, j'ai pu aller à l'école, étant l'aînée de la fratrie, je me devais de me faire une bonne place sociétale pour subvenir à nos besoins. Mes parents ont sacrifié toutes leurs économies pour que j'y parvienne, je leur étais redevable et je me suis donnée à fond pour toujours être la première de la classe, pour faire la fierté de ma famille.

Et puis un jour de 1968, un drame est arrivé... Mon corps fut secoué de tremblements violents, devenant incontrôlable. Durant ces crises, j'étais incapable de dire où de faire quoique ce soit, alors mes parents m'ont fait voir un médecin. Ce dernier étant neurologue, m'a diagnostiqué comme épileptique, vous n'imaginez pas le désarroi de mes parents quand on a dû me faire entrer à l'hôpital pour traiter cette maladie.

Et puis les choses ont encore plus empirées... Après mes crises, j'ai commencé à voir et à entendre des choses. Des visages démoniaques m'apparurent chaque fois que je priais. Il fallut alors se rendre à l'évidence : les médecins ne pouvaient plus m'aider. Mes parents ont donc demandé de l'aide à de nombreux prêtres exorciste. Au début, ils étaient réticents préconisant de continuer de prendre mes médicaments. Mais cela ne m'a pas aidé du tout.

En 1974, un prêtre accepta enfin de s'occuper de moi. En grande instance, on lui avait interdit de faire quoique ce soit jusqu'à ce que mon statut de possédée soit confirmé. Les crises étaient de plus en plus violentes, et le pire c'est que je faisais du mal aux gens qui m'entouraient, physiquement parlant. Il y avait plusieurs Démons qui m'habitaient et les exorcismes étaient pratiqués une ou deux fois par semaine, mon corps était faible et brisé, je ne mangeais plus, je ne buvais plus. J'ai souffert si longtemps que, quelque part au fond de moi, la jeune femme que j'étais ne souhaitais qu'une seule chose : la mort.

Après des années de souffrance, la délivrance m'a été accordée à l'âge de vingt-trois ans. Durant mes rares moments de lucidité, je me suis demandée pourquoi tout ceci m'arrivait mais, malheureusement, je n'ai obtenu aucune réponse...

Aveuglée par une lumière d'un blanc immaculé, je pensais vraiment rejoindre Dieu le Père de toutes choses quand mon dernier souffle fut rendu. Cependant, il s'est passé quelque chose de très différent. Nue dans ce monde irréel, j'ai entendu une voix. Elle était douce et chaleureuse, un peu comme celle d'un papa qui se veut rassurant après un mauvais rêve. J'étais paisible, libérée de mon enveloppe charnelle, je ne ressentais plus aucune douleur. Et puis, mon âme a été aspirée vers le sol, j'ai chuté.

Quand j'ai papillonné des yeux, j'étais dans un lit et à mes côtés il y avait un chien qui me fixait. J'ai eu du mal à comprendre la situation mais, il était évident que mon corps était redevenu lourd, très terre à terre. L'animal a bondi et s'est blotti contre moi, posant sa tête sur ma poitrine avec douceur. C'était rassurant. Je me suis rendormie bien vite avec mon nouvel ami : Paprika.

Le lendemain matin, mon réveil a donné, inutile de dire que j'ai un peu grogné. Je me suis assise sur le lit et j'ai regardé mon environnement. Il y avait des couleurs pastel, du noir et du blanc. D'un côté du lit, il y avait une table de chevet recouverte de cristaux, de pierres précieuses et semi-précieuses. De l'autre côté trônait un petit Altar fleuri. J'ai cherché d'autres éléments pouvant me renseigner sur ce qu'il s'était passé, trouvant des papiers d'identité, des photos et des tas de choses. Ainsi donc, on m'avait renvoyé sur terre en me donnant une nouvelle chance de vivre une existence normale. Je ne savais pas si j'en étais heureuse ou non...

Toujours est-il que je me devais d'être reconnaissante malgré tout et, que je devais en profiter. C'était il y a un peu plus de trois mois. Aujourd'hui je suis une étudiante un peu spéciale qui se gère toute seule. Je pense que je vais m'en sortir cette fois-ci, malgré les crises qui m'assaillent régulièrement.