Jouons à chat!

Je n'ai bientôt plus d'herbe à chat, il ne me reste plus qu'un demi-paquet. Il faut dire que je partage avec tout les chats qui passe par chez moi. Heureusement que j'en avais caché un peu pour moi dans une pochette plastique.

Je me dirige vers l'animalerie. La maman des animaux orphelins vend tout plein de bon trucs. Je pense que j'achèterai de l'herbe fraîche en plus de ma commande habituel.
Je passe par une ruelle un peu sombre, c'est un raccourci que j'ai découvert il y pas si longtemps.

Un mouvement venant d'une poubelle me fait ralentir. Un chat noir aux yeux jaunes vient me saluer. Je l'ai appelé Akira, il me laisse passer par son territoire quand je le veux, en échange, je lui rapporte de quoi manger.
Je sors un morceau de viande d'une de mes poches, il s'empresse de me l'arracher des mains avant de le dévorer un peu plus loin.

J'essuie mes mains sur mon jean, avant de sortir le petit sachet d'herbe pour en mâchouiller quelques brins. Le temps d'un instant les lois de la physique change, le temps semble s'arrêter tandis que les couleurs changent.

Une musique puissante me sort de ma transe. Le morceau est entrainant et bien que me plaisant énormément, le volume est bien trop fort pour mon esprit embrumé.

Je regarde en direction du bruit importun. Une magnifique voiture avec a son bord un visage… Familier ?
Je ne retiens habituellement, ni les noms ni les visages et les fourmillement du a l'herbe n'aide pas, pourtant celui-ci me semble important. Un coup de sirène de police, attire de nouveau mon regard vers cet homme.


Un policier donc, je dresse la liste des policier que je connais. Quelques jeunes officiers venant passer du bon temps le vendredi soir, l'un d'entre eux s'appel Alexandre il me semble? Il aime les chats donc je l'apprécie.



Peut-être est ce l'un de ses flics qui travailles aussi pour la mafia? Ils leur arrivent de m'avoir a l'œil et d'informer leurs maîtres de mes moindres faits et gestes... enfin lorsqu'ils arrivent a me suivrent. Leurs seules utilités se résument à détourner les problèmes lié a la loi loin de moi et de mes collaborateurs.
Vu que cet homme ne semble pas faire dans la discrétion, cela ne doit pas être sa.

Je fronce les sourcils, inclinant la tête sur le côté, une habitude gardée de l'époque où j'avais de la fourrure.

Cet individu dégage une aura digne et puissante. Un nom vient popper dans ma tête.

"Captain Badass?" M'écriai-je. Je lève mes bras pour lui faire de grands signes, le paquet d'herbe dans les mains. Se détaille me fait m'arrêter dans ma salutation, me faisant freezer quelques secondes…

"Oh shit !" Murmurai-je. Les flics normaux n'aiment pas l'herbe, ils essaient toujours de me la retirer. À nouveau il faudrait qu'ils m'attrapent.

Je n'attends pas de voir sa réaction avant de me préparer à la fuite. s'il fait le moindre geste pou m'arrêter ou me retirer mon précieux, je fuirai la queue entre les jambes, ce mec à tuer une araignée énorme, je ne prendrai aucuns risques.

Je lui souri le plus innocemment possible, attendant sa réaction.

« Monsieur Jester ? Que de formalités ! » Riais-je. « Sa ? C’est du thé ? Une fois infusées, ces herbes ont des vertus apaisantes. Je vous en proposerai bien, mais les humains avec qui j’ai partagé n’avaient pas l’air d’apprécier» Je range mon sachet dans l’une de mes poches.

M’approcher de la voiture semble être dangereux, y penser me donne des papillons dans le ventre. Je ne devrais certainement pas faire ça…
J’avance vers la voiture de quelques pas. Souriant comme si de rien n’était.

Je ne devrais pas conduire cet homme vers l’animalerie, la maman des animaux orphelins a plein de bouches à nourrir et elle ne mérite pas de se faire arrêter.

Étant venu à pied, je vais devoir prendre des petits chemins et des passages étroits pour le semer. Je connais un cul-de-sac à cinq minutes d’ici, parfait pour lui faire perdre ma trace. Rare sont ceux qui arrive à me rattraper sur les toits.

Je souris malicieusement, il semblerait que nous soyons sur le point de démarrer une partie de chat.

Il semblerait qu'il ait réussi à me suivre. Impressionnant ! Mais je n'en attendais pas moins après le spectacle de la dernière fois.

"Un chat ? Moi ? Pas actuellement, non. Et même si cela avait été le cas, qu'est-ce que cela changerait ? Arrêteriez-vous notre partie de chat pour des détails ?" Boudai-je. Je n'ai pas envie de m'arrêter maintenant, alors que je viens juste de trouver un partenaire de jeu.

Je le regarde dans les yeux, lui lançant mon sourire le plus malicieux. " Si votre déduction est exacte, je suppose que vous n'avez aucune raison de me courir après ? Après tout, les lois ne s'appliquent pas aux chats." Je descends de la cheminée ou je m'étais assis, atterrissant a quatre pattes pour plus de stabilité, avant de me relever.

Je lui fais une révérence avant de reprendre ma course folle. Peut-être que j'utilise toute mon agilité et ma vitesse pour l'impressionner... un peu. Pas que j'en ai besoin pour le distancer.

Je m'épuise un peu plus vite que prévu, mais l'adrénaline m'aide à tenir. Je saute par-dessus les toits, roulant, faisant des salto et autres galipettes, de quoi inciter le flic à me suivre.
Ma souplesse m'aide à traverser un passage particulièrement étroit. Mmmh, je devrais peut-être l'attendre, ce dernier obstacle lui prendra du temps.

Je ferme les yeux.

"M'arrêter dans ma folie ?" Je commence à m'étouffer de rire. "La folie ne s'arrête pas, elle se repend comme une trainée de poudre..." Wowh cette blague involontaire me fait rire de nouveau. Je m'amuse tellement que j'en ai la tête qui tourne. " Blague a part, je suis presque sûr que je suis constitué à 90% de folie et 10% de rêve. J'ai hâte de vous voir essayer néanmoins."

Je le vois sortir sa flûte. "Je ne suis pas un serpent, je ne suis pas sûr que cela marche." Je m'assois sur le bord du toit pour l'écouter, il a pris le temps de regarder mon tour de magie, il est tout naturel de lui rendre la politesse. J'adore la musique, avec un peu de chance, il sera doué.

J'ai l'impression d'oublier quelque chose d'important… Plus je regarde la flûte plus elle me parait menaçante. Je n'ai pas le temps de m'inquiéter de la " oh si terrifiante" flûte, car aussitôt les premières notes sorties, je commence à me sentir bizarre, un peu léthargique et inexplicablement obnubilé par la mélodie.

"Woaw! J'ai l'impression d'être plus shooté que tout à l'heure". Je commence à ronronner de façon incontrôlable et à me frotter les yeux. La musique me dit d'obéir a captain Badass. Je n'aime pas obéir, je ne suis pas un animal domestique. Mais la mélodie est si jolie... Je suppose que je peux faire un effort, le suivre et partager mon trésor, mais pas tout... Et je ne dirais rien sur la maman des animaux orphelin... Enfin pas trop de trucs...

"J'exécute ma plus belle jig irlandaise, terminant mon numéro par un salto. Il me demande de le suivre au poste d'une façon des plus envoûtante, bien sûr, la drogue musicale doit grandement aider. " La flûte ne peux rien m'ordonner, elle a pas de bouche" Je commence à rire de façon incontrôlable.

Avant de partir je pense à mon pouce que je "doigt" recoller. " Hey, Cap!!!" je l'appel, surexcité comme un enfant la veille de noël, " Un tour de disparition n'est rien sans réapparition, n'est-ce pas?". Je fais mine de sucer le pouce manquant avant de sortir le doigt parfaitement rattaché au reste de ma main, comme s'il ne l'avait jamais quitté. "TAADAAAA!" Pour une raison que j'ignore, je me sens très fière en voyant l'expression du flic.

Je descends du toit sans difficulté, saluant au passage les chats résidants la rue, leur promettant de revenir avec des jouets et de la nourriture. Certains me suivent jusqu'à la voiture du policier. Celui-ci me fait monter dedans et me met des bracelets brillants qui font du bruit en les secouant. C'est bizarre, même s'il conduit, j'ai l'impression de toujours entendre la flûte, je décide de ponctuer la mélodie de bruits de bracelets et de ronronnements.

Hélas je me las très vite. J'essaie de me distraire comme je le peux, mais mon téléphone est dans mon sac, ainsi que l'herbe que j'avais rangé lors de notre course, pour ne pas les perdes, et mon sac est, je ne sais où. Je l'avais sur le toit, Cap à dut me le prendre à un moment. Logique, il veut mon trésor.  

Je ferme les yeux avant de les rouvrir brusquement.

"Oh, MON, Dieu!!!" J'adore cette expression." On peut dire l'embouchure d'une flûte, ... Les flûtes ont des bouches!!!". Je me replonge dans le sommeil.

Le chant de la flûte s'estompe, me laissant dans une pièce avec le chef de la police. La situation à l'air catastrophique mais c'est surtout le flou de la dernière demi-heure qui m'interpelle.

"Vous m'avez… fait danser ? ... J'étais comment ? Vous avez pris une vidéo? Je suis sûr que pas mal de personne paieraient chère pour me voir danser. à commencé par mes employés. Non, restons sérieux, comment ? Pourquoi ? ... C'est la flûte" je réalise. " Vous avez un artefact qui manipule ? Contrôle? Ceux qui l'entendent, un truc assez puissant pour contrôler des esprits et tout ce que vous faites, c'est me faire danser? Quel cruel manque d'imagination." Le verre devant moi me nargue du regard. Rien qu'un petit coup de patte ne puisse arranger, l'eau vient se rependre sur le sol, me faisant me rendre compte que... Finalement, j'ai soif.

Je le regarde le plus innocemment possible, comme si de rien était. "Enfin, je suppose que c'est mieux ainsi. Je veux dire, vous m'avez dépossédé de moi-même et fait faire selon vos désirs. D'autre aurai profité pour faire plus et bien pire. Maintenant, que j'ai saisi comment cette hypnose marche, vous vous doutez bien que je ne vous laisserai pas recommencer." Je lui lance mon sourire le plus dangereux. "La liberté est mon bien le plus précieux, j'irai jusqu'à tuer pour la conserver." Je l'ai déjà fait et je n'hésiterai pas à le refaire. Téléreporter son doigt dans un corps humain peut faire beaucoup de ravage apparemment. Je l'ai découvert lorsque j'ai fait comprendre à la mafia qu'il valait mieux m'avoir comme allié plutôt que comme ennemi.

"Je connais mes droits, j'ai regardé assez de séries policières pour savoir que vous ne pouvez pas me garder sans motif plus de 48 h. Je pourrais juste attendre et sortir comme si de rien était, mais se serais d'un ennui, n'est ce pas ? Jouons à un jeu !"