Fire here I see the fire in my heart

Your fire murders all of my problems.

~ Fire here, I see fire in your eyes ~

La semelle de mes chaussures émet des craquements alors que je m'aventure au fond des bois tout en songeant déjà à revenir à la maison pour préparer un thé glacé. Ce n'est pas que je n'apprécie pas la nature mais il fait chaud et je viens de me souvenir que je n'ai pas rangé les citrons. Je soupire en me rendant compte de combien je suis vieille, on dirait une de ces femmes au foyer que je vois à la télévision. Cette promenade me fera le plus grand bien et puisque je suis ici, autant en profiter.

Evidemment, les pins et autres arbres ne valent pas les jungles et prairies de ma jeunesse, les tapis herbeux sur lesquels s’ébattre pendant des heures (oui, des heures, j'ai épousé un dieu, héhéhé). Quand j'y pense, la topographie de l’île n'était pas totalement logique mais je viens d'un monde où les satyres étaient légion. Voilà que je divague encore comme une vieille femme, ça fait deux ans, il faut que je passe à autre chose. D'ailleurs, cette nouvelle existence me permet de nouer des liens que je n'aurais jamais espérés. N'ais-je pas enfin rencontré ma cousine Médée dont les exploits (et le caractère sanguinaire) ont brûlés toutes les lèvres ?! Une femme épatante, je dois le reconnaître, et bien plus actives que moi ou ma soeur.

Chemin faisant, je cueille quelques herbes et plantes pour ma cuisine, de quoi aromatiser les plats, préparer un somnifère pour les nuits difficiles ou un breuvage plus fort pour les voisins dérangeants (je plaisante voyons...n'allez pas imaginer que je pourrais tuer des gens. Quelle idée !). Tiens, si je récupérais quelques champignons, il me semble me souvenir d'une recette de soupe qu'une nymphe m'a donnée il y a quelques temps... Tu regrettes légèrement de n'avoir personne avec qui la partager, il y a bien ta voisine mais elle est sans cesse occupée. A une époque, tu avais des fils, de nombreux fils, qui faisaient la grimace quand arrivait le repas mais maintenant, ils ne sont plus de ce monde. Qu'a cela ne tienne, il y a d'autres façons de se constituer une famille et d'ailleurs, tout dans ton ancienne vie n'est pas à regretter

(c)wanheda - ne pas reproduire

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Peut-être que ce n'était pas une bonne idée de partir en forêt mais quand deux veuves se retrouvent pour faire de la magie, ça fait toujours des étincelles...

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Je voulais vraiment commencer une nouvelle vie plus sereine. Ne pas avoir d'ennuis, rencontrer des gens, mais sans chercher à me caser comme on dit dans cette langue. C'est un mot vulgaire d'ailleurs. Mais passons ; je pensais surtout ne pas avoir à faire usage de la magie de sitôt.

Sauf que j'ai découvert avec horreur que j'avais tendance à me dématérialiser de temps en temps, sans aucun signe avant-coureur. Cela m'a joué des tours - fort désagréables - alors que j'organisais les stocks de ma petite épicerie. J'ai eu peur la première fois, car je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, or, quand on s'appelle Médée de Colchide, on maîtrise parfaitement tous les aspects de sa personne… sauf peut-être la colère, mais ce n'est pas le sujet.

Et les surprises ont continué ! J'étais en train de terminer la décoration de ma boutique en plaçant un beau miroir juste au-dessus d'un présentoir coquet, bien centré, et au moment où je me suis éloignée pour évaluer mon œuvre, catastrophe ! Je n'ai pas de reflet ! Je lève mes mains à hauteur de mon visage, et je dois me rendre à l'évidence, je suis invisible. J'ai vite décroché le miroir et mis un tableau à la place.

Par la suite, je me suis vue disparaître partiellement, ou redevenir consistante partiellement. Quelle vie ! Heureusement qu'il n'y a pas trop de clients dans mon épicerie…

J'ai décidé que tout ceci ne pouvait plus durer. J'ai cherché dans mes souvenirs une formule, une potion, un sacrifice peut-être, qui m'aurait permis de remédier à ce problème. Seulement, je ne connaissais pas réellement la nature de mon problème. En temps normal, je serais allée voir un oracle, mais il semble qu'il n'y en ait pas ici.

Alors je suis allée en forêt pour faire un sacrifice et demander moi-même une réponse aux dieux. C'est risqué, mais je n'ai pas le choix… Je me suis munie d'un long couteau, de quelques récipients car je vais devoir verser le sang et récolter quelques herbes pour intensifier l'état de transe, et je suis partie.

Crédit fiche : Psychose

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~ Fire here, I see fire in your eyes ~

Peut-être que ce n'est que le fruit de mon imagination mais il me semble entendre des bruits de pas à quelques mètres, quoique peu réguliers. Soit cette personne s'arrête longtemps, soit il lui arrive de disparaître un court instant. Après tout, les fantômes sont légion à Mirapolis et, en tant qu'infirmière, j'ai eu l'occasion d'en croiser plus d'un.
Cette phrase sonnait moins morbide dans mon esprit, toutes mes excuses.

Deux solutions s'offrent à moi, aller saluer l'inconnu ou faire comme si de rien était. Sauf que je ne suis pas femme à ignorer les gens alors je m'approche doucement tout en songeant qu'il s'agit peut-être tout simplement d'un lapin. Ce serait une option adorable...et délicieuse. Mais non, ce n'est qu'une jeune femme qui se promène et qu'il me semble avoir déjà aperçue, reconnaissable entre mille avec sa chevelure de jais et ses vêtements le plus souvent sombres et d'un style particulier. Ça lui donne une allure folle, il faudrait que je lui demande un ou deux conseils, quoique je préfère en général mettre plus de couleur et de vie dans ma garde-robe. Enfin bref, je m'approche avec un grand sourire pour la saluer comme il se doit.

- Tiens, ça me fait plaisir de vous voir. Comment va ?

Sauf erreur de ma part, elle tient un commerce dans la ville mais je crains de n'y avoir jamais mis les pieds. Légèrement mal à l'aise, j'hésite à m'approcher. Il faut dire qu'elle est assez impressionnante. De la croiser en pleine forêt avec, qui plus est, un grand couteau ne m'étonne qu'à moitié au vu de son look. Espérons simplement que la suite des événements ne tourne pas au drame, ce serait dommage. Au moins, je sais comment soigner une plaie. Mais trêve de pensées sordides, je me fais probablement des films. Elle est peut-être tout simplement à la recherche de champignons, tout comme moi. Il n'empêche que cette femme fait peur et que je suis seule dans les bois avec elle, sans même savoir si je suis toujours immortelle ou si cela aussi a volé en éclats à mon arrivée.

Bah, peu importe, il est toujours agréable de croiser un visage un peu familier alors je décide de me présenter en bonne et due forme, lui tendant la main avec mon plus beau sourire.

Arwen Evohé, nous avons eu l'occasion de nous croiser me semble.

Quoique, peut-être tendre la main n'est pas une excellente idée, je remarque combien mon interlocutrice clignote et je secoue la tête pour montrer que ça n'a pas d'importance. Quand on vit à Mirapolis, on prend l'habitude de voir des gens traverser la table d'examen ou ne pas réussir à rattraper une chope de bière.

J'ai déjà croisé des fantômes, ne vous inquiétez pas.

Soudain, je renifle avec les sourcils froncés. Il y a comme une odeur de brûlé dans le coin et ça ne présage rien de bon. Mi-sérieuse, mi-pour rire, je regarde la jeune femme en me demandant si elle n'y est pas pour quelque chose.

Quelqu'un ferait-il un barbecue en pleine forêt ? Peut-être pourrions-nous nous joindre à lui ?

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Peut-être que ce n'était pas une bonne idée de partir en forêt mais quand deux veuves se retrouvent pour faire de la magie, ça fait toujours des étincelles...

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Pour une fois, il semble que les choses ne se déroulent pas trop mal. J'ai réussi à trouver les herbes que je voulais, j'ai allumé un petit feu sous ma marmite, il ne me reste plus qu'à trouver un lapereau ou quelque chose comme ça, et je pourrai faire mon sacrifice à Hécate et récupérer ma consistance solide. Tout ira bien !

J'ai déjà clignoté plusieurs fois au cours de mes recherches, alors, il me tarde de communiquer avec la déesse. Mais il serait mieux d'attendre la nuit tombée, cela augmentera mes chances d'être entendue. Hécate est liée à la Lune après tout.

Soudain, une personne s'approche de moi.

-Tiens, ça me fait plaisir de vous voir. Comment va ?

Qui diable est-elle ? Elle me dit vaguement quelque chose mais… Ce doit être une cliente.

-Bonjour. Je suis désolée, je n'ai pas la mémoire des noms. Pouvez-vous me rafraîchir la mémoire ?

Elle dit s'appeler Arwen. Dans le doute, je tends la main et… Peste et choléra ! Cette forêt a l'air d'amplifier les perturbations des fantômes comme moi. On voit à travers ma main comme si elle était faite de verre. Et pas du verre coloré en plus. Je lève les yeux vers elle, prête à inventer une explication tirée par les cheveux, mais elle secoue doucement la tête pour d'un air doux, et m'explique qu'elle est habituée à voir des fantômes.

C'est peut-être ma chance. Si je n'ai pas besoin de faire de sacrifice ni d'entrer en transe, tant mieux. Je m'apprête à lui demander si elle connaît un remède à ma situation, mais je remarque qu'elle louche régulièrement su mon couteau. Couteau qui ne me sert pas à grand-chose puisque je n'ai croisé aucun signe d'un animal sauvage depuis au moins une heure. Chasser s'avère plus difficile que je ne le pensais. Mais personne ne vend d'animaux vivants dans cette ville ! A part ces éleveurs de chevaux, mais ça coûte horriblement cher, à ce prix-là, autant les garder en vie.

-Eh bien… je souhaite trouver une solution à mon état… tentai-je de me justifier.

Soudain, une odeur inquiétante parvient à mes narines.

-Vous ne sentez rien ?

-Si, dit-elle, ça sent la fumée. Quelqu'un ferait-il un barbecue en pleine forêt ? Peut-être pourrions-nous nous joindre à lui ?

Elle est beaucoup trop jouette.

-Non, je ne pense pas que ce soit un barbecue. J'ai fait un feu il y a un peu plus d'une heure, et j'ai le sentiment désagréable qu'il a mal tourné.

Paniquée, je cours vers la source de l'odeur. Dans mon empressement, je ne me rends pas compte que je traverse les branches basses et les fougères. J'ai maintenant la figure dans la fumée ; je ne vois pas très clairement, mais il me semble que l'incendie n'est pas trop étendu. La forêt est assez humide. Il faut vite que je trouve une solution.

Crédit fiche : Psychose

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~ Fire here, I see fire in your eyes ~

Comme beaucoup de gens dans cette ville, la femme qui se tient devant moi (et qui ne m’a pas dit son nom) est encore entre deux mondes, son corps perdant en consistance par moments et je ne peux que compatir. Je suppose qu’être immortelle m’empêche d’être touchée par le même trouble mais je croise tant de fantômes à la clinique que je commence à comprendre combien une existence qui « clignote » peut être difficile. La brune cherche un remède à son état, c’est une bonne idée même si je ne place pas beaucoup d’espoirs dans ses tentatives. Mais puisqu’elle semble sorcière ou détenir quelques connaissances en matière de magie, faisons-lui confiance.
L’odeur de fumée m’inquiète légèrement et j’espère qu’il n’y a rien de grave, je ne voudrais pas périr dans un incendie ou être accusée d’avoir voulu détruire cette belle forêt. Ma compagne du moment renifle elle-aussi, les sourcils froncés et elle semble savoir ce qui se passe.

Non, je ne pense pas que ce soit un barbecue. J'ai fait un feu il y a un peu plus d'une heure, et j'ai le sentiment désagréable qu'il a mal tourné.

Sans attendre, nous fonçons toutes les deux vers la source de la fumée, la jeune femme traversant la végétation, littéralement, sans même s’en apercevoir. N’ayant pas apporté d’eau pour ma petite promenade, je n’ai pas grand-chose à proposer avant que l’incendie ne risque de consumer toute la flore alentour, même s’il a plu récemment. Autour de nous le nuage est sombre et il pique les yeux, fait tousser. Flute, ça doit se voir depuis une certaine distance, espérons que nous n’ayons pas besoin de l’aide des pompiers.

Attendez, je vais essayer avec *koff* mon manteau. Si vous avez quelque chose pour étouffer les flammes…

Je prends ma veste avec un léger pincement au cœur et entreprend de faire de mon mieux pour stopper la flambée qui a pris une tournure peu réjouissante. Un feu, dans les bois ? Cette femme espérait-elle vraiment accomplir un sort ici ? Peut-être que je ne devrais pas me montrer pessimiste, elle a sans doute de grands pouvoirs qui n’attendent que d’être libérés. En attendant, je frappe et étouffe le brasier encore heureusement circonscris.

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Bonne nouvelle, je n'ai pas semé Arwen. Elle est d'ailleurs fort dévouée pour une inconnue… qui me connaît apparemment. Suivant son exemple, je renverse ma marmite de petite taille sur la zone que j'avais cru circonscrire par des pierres. Apparemment, il faut des pierres plus grosses. Ou mieux disposées. Elle ne contenait pas beaucoup de liquide mais cela a le mérite de faire baisser les flammes le temps que je pose ma marmite par-dessus ce qu'il en reste. Entre le manteau d'Arwen et la marmite, on est bien rendues ; il ne me reste plus qu'à taper sauvagement du pied sur tous les départs de flamme, et ainsi… Par les c******** trop pleines de Zeus ! Mon pied a disparu ! Vu ainsi, la partie s'annonce beaucoup plus complexe…

Paniquée, je me saisis des quelques bols que j'avais laissés éparpillés autour de la marmite, et je les retourne pour essayer d'obtenir le même résultat qu'avec cette dernière. Je dirais que c'est un succès… mitigé. C'est ma moitié droite qui a disparu visiblement. Une chance que je sois gauchère. Je suis donc en équilibre sur mon genou gauche, en train de renverser des bols sur des départs de feu grands comme une main. J'ai l'air ridicule.

Heureusement que la forêt est humide, autrement Arwen serait rôtie, et moi, seulement à moitié. En plus, c'est cette fumée excessive qui nous a alertées. Un peu de chance dans la malchance.

Elle se rend compte de mon problème et manifeste l'envie de m'aider, non sans jeter un regard inquiet vers sa veste. Si elle a commencé à brûler, nous sommes vraiment finies.

Crédit fiche : Psychose

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~ Fire here, I see fire in your eyes ~

Eteindre les flammes qui, si elles sont petites, se sont répandues partout est plus long que prévu et heureusement, la femme brune a la bonne idée de renverser sa marmite afin d’arroser les braises. Nous devons former un étrange duo à nous agiter ainsi pour étouffer les petites étincelles au beau milieu d’une forêt silencieuse.

La pauvre sorcière (terme nullement péjoratif ici mais il faut bien que je trouve quelque chose puisque je ne sais pas comment l’appeler) n’est pas au bout de ses peines car la partie droite de son corps s’amuse à jouer à cache-cache, la déséquilibrant et donnant l’illusion qu’elle est à demi cachée derrière un mur végétal. Cela se confirme, notre duo a tout ce qu’il faut pour faire rire mais heureusement, le départ d’incendie a pu être repéré et arrêté avant qu’il ne provoque trop de dégâts. Mon manteau ne s’en tirera pas indemne mais au moins, nous avons évité une catastrophe. Après un long moment à nous acharner, il semble que nous ayons mis fin à ce qui aurait pu mal tourner et je tends la main à la demoiselle pour l’aider à se redresser.

Ouf…je crois que c’est bon, nous pouvons souffler. Quelle aventure…

Je ris sans gêne maintenant que le danger est écarté, c’était comique et une bien étrange façon de faire connaissance mais qu’importe. Je suis curieuse de savoir qui est cette femme et si son sort aurait pu donner quelque chose. Après tout, une personne qui pourrait trouver une faille dans les plans du Suprême Enfoiré est toujours intéressante. Pour l’heure, je l’invite à s’asseoir sur sa marmite car elle ne doit pas être très à l’aise avec son corps à demi disparu.

Dommage que les choses aient tournées ainsi mais vous pourrez sans doute recommencer…

Si, à l’issue de cette sortie, j’ai au moins pu apprendre le prénom de cette femme, je serais ravie. Elle a quelque chose d’assez impressionnant avec sa tenue sombre, ses longs cheveux et son air fâché (rien de plus compréhensible puisqu’elle a dû éteindre un feu de forêt).

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Peut-être que ce n'était pas une bonne idée de partir en forêt mais quand deux veuves se retrouvent pour faire de la magie, ça fait toujours des étincelles...

Ft. Mathilde Ecatèdélios

Je remercie Arwen pour son aide et sa sollicitude, et je m’assoie avec soulagement sur ma marmite. Il ne sera pas dit que je l’ai apportée pour rien.

- Ouf…je crois que c’est bon, nous pouvons souffler. Quelle aventure… dit-elle.

Elle en rit de soulagement. Sans doute vaut-il mieux faire contre mauvaise fortune bon cœur. Cet état est vraiment une catastrophe. Je dois réessayer comme elle le suggère. Mais il est clair que je vais avoir besoin d’aide.

- Votre aide a été salutaire Arwen, et je ne sais comment vous remercier. De plus, vous me prenez sans doute pour une folle… Oh mais je suis désolée, je manque à tous mes devoirs, je ne me suis pas présentée ! Je m’appelle Mathilde et je viens d’arriver à Mirapolis. Comme vous l’avez vu, ma situation est vraiment délicate, et je dois trouver un remède. Je comptais offrir un sacrifice à Hécate, la maîtresse des arts sombres, déesse de la sorcellerie. Elle saura sans nul doute me conseiller sur les sorts pouvant me tirer d’affaire.

J’espère n’avoir pas commis une bourde. Elle ne pratique peut-être pas la magie et elle vient de m’aider, je ne voudrais pas qu’elle regrette sa décision. Je m’empresse d’ajouter :

-Vous semblez avoir l’habitude des fantômes. Peut-être en connaissez-vous qui ont réussi à devenir… hm, stables ? Vous pourriez m’aider ?

Je sais que c’est mal mais je compte sur sa fibre sensible. Elle a l’air d’aimer aider les autres et de se soucier réellement du bien-être de gens qu’elle ne connaît même pas tels que moi. Si elle pouvait se concentrer là-dessus au lieu de se focaliser sur la sorcellerie, cela m’arrangerait. Je n’ai pas besoin du rejet que cela provoque habituellement.

***

Pendant qu’elle réfléchissait, je repassai rapidement les options qui s’offraient à moi. Emily Kirké, ma chère tante qui m’avait déjà aidée dans le passé pouvait probablement encore une fois me prodiguer conseils et formules. Nous pourrions sans doute accomplir des rituels ensemble dans notre appartement. Mais si une autre voie était possible, grâce aux connaissances d’Arwen, pourquoi s’en priver ? Et au pire, je pouvais toujours réessayer de faire un sacrifice à Hécate, en espérant qu’elle réponde.

Crédit fiche : Psychose

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Adossée contre un arbre, je prends le temps de souffler un peu en regardant la jeune femme s’asseoir sur sa marmite en attendant que ses membres réapparaissent. C’est clairement une situation peu enviable et je la plains de ne pas avoir la totale maîtrise de son corps. Si on ne m’avait pas offert l’immortalité il y a de cela longtemps, moi-aussi j’aurais sans doute rencontré les mêmes problèmes.

Votre aide a été salutaire Arwen, et je ne sais comment vous remercier. De plus, vous me prenez sans doute pour une folle… Oh mais je suis désolée, je manque à tous mes devoirs, je ne me suis pas présentée ! Je m’appelle Mathilde et je viens d’arriver à Mirapolis. Comme vous l’avez vu, ma situation est vraiment délicate, et je dois trouver un remède. Je comptais offrir un sacrifice à Hécate, la maîtresse des arts sombres, déesse de la sorcellerie. Elle saura sans nul doute me conseiller sur les sorts pouvant me tirer d’affaire.

C’est un plaisir d’enfin apprendre son prénom et je prends note d’associer son visage singulier à ce patronyme plutôt doux et simple en y réfléchissant. J’aime assez sa façon de s’exprimer, plutôt soutenue avec une légère pointe de hauteur, ce qui me laisse penser qu’elle ne venait pas d’un milieu modeste dans son ancienne vie. Mais à vrai dire, je n’en ai aucune idée. Quoi qu’il en soit, il semble qu’elle soit effectivement très versée dans les arts occultes car elle parle sans détours de la déesse Hécate. Je me demande si cette dernière est en ville. Auquel cas, il est peu probable qu’elle ait assez de pouvoirs pour rendre les siens à cette jeune femme. Mais alors, est-elle réellement au courant que les divinités que nous avons connues sont tombées des cieux, remontées des entrailles de la terre pour déambuler parmi nous ? Je n’en suis pas certaine mais il serait très étrange qu’elle ne soit pas au courant. Dans le doute, je préfère attendre.

Vous semblez avoir l’habitude des fantômes. Peut-être en connaissez-vous qui ont réussi à devenir… hm, stables ? Vous pourriez m’aider ?

Peut-être par gêne ou par simple intérêt, ma nouvelle amie change de sujet pour revenir à son état et à sa…non-tangibilité épisodique. Je réprime un haussement d’épaules qui serait très impoli, préférant secouer la tête avec un sourire triste pour répondre à sa question par la négative.

Je suis désolée mais je crains de ne pas pouvoir vous aider sur ce point. Généralement, les fantômes que je croise sont des gens dont l’un des membres a réapparu au mauvais moment, sous la lame d’un couteau de cuisine ou juste au moment de heurter un meuble par exemple.

Vous seriez étonnés du nombre d’accidents de ce genre qui arrive à Mirapolis. Je réfléchis néanmoins à ce que j’aurais pu entendre, des bruits de couloirs sur des fantômes qui auraient gagnés en épaisseur. Hélios par exemple souffre du même problème mais ces derniers temps, ça s’est arrangé.

J’ai entendu dire que ça passait, avec le temps. Un de mes amis est lui-aussi fantomatique mais à force d’évoluer dans cette ville, il semble que le corps s’habitue et clignote moins. Désolée de ne pas pouvoir vous être d’une plus grande aide.

Devrais-je lui parler de l’absence de déesse pour entendre ses prières ? Je crains qu’il ne me faille aborder ce sujet, je ne peux tout de même pas laisser cette femme dans l’ignorance. L’air de rien, je m’approche et m’installe près d’elle en réfléchissant à mes mots. Je serai sans doute maladroite mais qu’importe.

Concernant Hécate… je ne suis pas sûre que dans ce monde elle ait beaucoup de pouvoir. Cela fait deux ans que je suis arrivée à Mirapolis et il semble que les dieux de l’ancien temps soient devenus de simples mortels comme vous et moi, rassemblés sous la coupe d’une entité cruelle et joueuse qui cherche à s’amuser. Si Hécate se trouve parmi nous, elle est sans doute sans pouvoirs. Mais ne perdez pas espoir, il existe peut-être un moyen d’arranger vos affaires. On raconte que les puissants du passé retrouvent peu à peu leurs capacités. Laissez peut-être…le temps au temps.

Facile à dire pour moi qui ne me suis pas retrouvée diminuée en débarquant dans ce monde. Je n’ai perdu que mes proches et non une partie réelle de moi-même. Enfin, il est possible que les connaissances de Mathilde lui permettent d’accomplir des choses impensables. Elle me donne envie d’espérer et ici, l’espoir n’est pas anodin.

(c)wanheda - ne pas reproduire

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Peut-être que ce n'était pas une bonne idée de partir en forêt mais quand deux veuves se retrouvent pour faire de la magie, ça fait toujours des étincelles...

Ft. Mathilde Ecatèdélios

Sa dernière réponse me laisse un instant anéantie. Pas de dieux, du moins pas avec les pouvoirs divins qui font tout leur intérêt… Ainsi Hécate n'aurait de toute façon pas répondu à mon appel, et si tel avait été le cas, elle n'aurait pas pu amplifier mes pouvoirs comme elle l'aurait fait par le passé.

Quelle catastrophe ! Cela explique pourquoi je n'ai pas accès à tous mes pouvoirs. Vais-je pouvoir patienter jusqu'à ce qu'ils daignent revenir bien sagement ? Et si je n'en suis pas capable, que ferai-je de plus ? Je me sens comme cette idiote de Pénélope, assise à attendre son infidèle de mari trop rusé pour son propre bien. Nous avons eu l'occasion de le critiquer longuement avec ma tante bien-aimée. Je l'aurais dévoré moi, cet Ulysse. Je trouve qu'il a eu bien trop de chance. Mais c'était ainsi dans l'ancien temps. Les hommes mortels pouvaient obtenir le soutien inconditionnel des dieux pour des raisons plus obscures qu'avouables, tandis que nous les femmes devions nous débrouiller seules si nous voulions échapper à nos tristes destins.

Au fait, c'était peut-être là le dessein de cette entité qui nous avait tous rassemblés ici, à égalité. Les mêmes chances pour tout le monde, dieu ou pas, hommes ou femmes et voyons qui s'en sort le mieux. Ce serait plus qu'un jeu cruel.

Je fais part de ma réflexion à Arwen. Vu sous cet angle, ce n'est pas si mal. Je peux me tranquilliser, si mes pouvoirs reviennent, tant mieux, et si non, il n'y aura rien d'aussi dangereux que jadis alors ce ne sera pas une si grande perte. J'ignorais alors qu'un jour, au pied d'une montagne, j'aurais l'occasion de rectifier cette pensée et de regretter ma capacité à hypnotiser tout être vivant.

Pour l'heure, je respire un peu mieux, je profite du paysage et je constate que mes membres ont repris leur consistance. Je vais pouvoir ramasser mon barda et filer d'ici.

Crédit fiche : Psaychose

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Un désarroi tirant au désespoir se lit sur les traits de la jeune femme qui ne devait sans doute pas s’attendre à ce que les divinités qu’elle priait soient tombées parmi nous. Il y a quelque chose d’extrêmement troublant à imaginer Zeus achetant des caleçons incognito et pourtant, je suis l’épouse d’un dieu. Cette ville, bien que close sur elle-même, a fait voler en éclats de nombreuses barrières entre les êtres et même au bout de deux ans, il m’arrive encore d’être surprise et mal à l’aise. Mais revenons à Mathilde qui doit se sentir bien perdue. Sans y penser, je m’approche pour tapoter son épaule qui a retrouvé sa tangibilité entre temps. Si je peux faire quoi que ce soit…

A l’abattement succède une colère bien légitime mais aussi des réflexions sur le sens de tout ceci. L’être qui nous a jeté dans ce décor nous offrirait donc des chances égales ? C’est une façon de voir les choses…une façon de percevoir notre nouvelle existence qui me plaît assez, je dois l’avouer. J’ai eu l’occasion de beaucoup lire ces derniers temps et s’il y a une chose que j’ai comprise, c’est que les destins tragiques sont légions, dans « la fiction » ou « le réel ». Imaginer que certains habitants se voient offrir une chance de repartir à zéro n’est pas bête. Je ne peux m’empêcher de penser à Hélios, mort brutalement dans la fleur de l’âge. Il a encore du mal à percevoir le positif dans ce retour parmi les vivants mais peut-être qu’avec le temps, il embrassera la vision de Mathilde, trouvera des raisons de rester ici et de vivre à nouveau. Je l’espère sincèrement.

Ma nouvelle amie semble avoir retrouvé le contrôle total de ses membres et un peu de bonne humeur, c’est plutôt encourageant. Mais maintenant que je sais qu’elle fait de la magie et qu’elle a elle-même parlé de deuxième chance, ma curiosité est piquée au vif et je me vois mal lui dire au revoir sans en apprendre plus sur qui elle fut. Désolée, je suis comme ça, à croire comme dirait un ami que Pandore était mon ancêtre. Sans me départir de mon sourire et en espérant ne pas l’offusquer, je me permets donc une ou deux petites questions somme toute assez anodines.

Vous parlez de deuxième chance...J’espère que vous avez raison, certains méritent un nouveau départ. Je dois avouer que vous m’intriguez, je ne connais pas beaucoup de magiciennes si ce n’est quelques parentes ainsi que celles qui peuplent les romans. Nul doute que vous étiez puissante dans l’autre monde…s’il vous plaît, dites-m’en plus sur vous, je voudrais tout savoir.

Et ce n’est pas une façon de parler, je suis réellement avide de connaissances à son sujet car tout son être dégage une aura de mystère et de puissance. Oh, je suis impatiente comme une enfant, c’est mal, je devrais avoir honte. Je devrais…

(c)wanheda - ne pas reproduire

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Peut-être que ce n'était pas une bonne idée de partir en forêt mais quand deux veuves se retrouvent pour faire de la magie, ça fait toujours des étincelles...

Ft. Mathilde Ecatèdélios

Tiens, tiens… Elle s'intéresse à moi.
Je ne vais peut-être pas partir tout de suite. Après tout, elle a l'air gentille. Elle pourrait m'aider, mais plus encore, elle pourrait me manipuler et me faire faire des choses qui l'arrangent en prétendant que je retrouverais ainsi mes pouvoirs, et elle n'en fait rien. C'est une femme qui n'a pas peur de la vérité. J'aime bien.

Je décide tout de même de changer d'endroit. Cette clairière est minuscule et elle sent encore le brûlé à cause de mes bêtises. Je l'emmène donc, mes affaires dans ma marmite, vers un endroit plus riant que j'ai aperçu en venant. C'est un petit effondrement de terrain traversé par un ruisseau, qui est donc devenu cascabelle. Il y a de petits rochers pour s'asseoir, pile à la bonne taille ; on dirait qu'ils nous attendent. Nous sommes presque dans un salon avec ce petit chemin qui troue la levée de terre circulaire et les grands arbres. Un rayon de soleil pointe timidement son nez, et je me retiens de penser qu'il s'agit de mon grand-père. Ce n'est plus le cas, pas ici.

"Il est vrai que nous devrions nous présenter dans les formes. J'ai pris le nom de Mathilde Ecatèdélios car j'ai voulu rendre un double hommage. Hécate, tu le sais maintenant, est la déesse lunaire patronne de toutes les sorcières, celle qui nous accorde de pratiquer la magie et qui guide notre talent. Et Hélios n'est autre que mon grand-père, le Soleil qui traverse le ciel sur son char… Mais si tu connais Hécate, tu dois savoir qui est Hélios. Pour autant, je ne suis pas une immortelle. Je suis parfaitement humaine, enfin, apparemment j'ai perdu un peu de ma consistance en arrivant ici. Toujours est-il que je suis sorcière. J'étais Médée, princesse de Colchide, fille du roi Aiétès et infortunée veuve de Jason, ce fils de pleutre.
Et toi, quel est ton nom ? Ton vrai nom ?"

Crédit fiche : Psaychose

Your fire murders all of my problems.

~ Fire here, I see fire in your eyes ~

Avant de répondre à mes questions -je l'avoue assez indiscrètes- Mathilde décide de quitter le décor légèrement désastreux dans lequel nous sommes pour migrer vers un coin de la forêt plus agréable et moins brûlé. Avec son cours d'eau et ses roches, l'endroit est superbe et invite à la discussion, à s'installer un instant pour profiter. S'asseyant sur un rocher sans sembler être incommodée par sa robe noire, la jeune femme prend la parole avec son ton assuré et légèrement dur qui me fait penser qu'elle aurait pu commander des armées. Qui qu'elle soit, cette personne a une autorité naturelle, c'est indéniable.

Il est vrai que nous devrions nous présenter dans les formes. J'ai pris le nom de Mathilde Ecatèdélios car j'ai voulu rendre un double hommage. Hécate, tu le sais maintenant, est la déesse lunaire patronne de toutes les sorcières, celle qui nous accorde de pratiquer la magie et qui guide notre talent. Et Hélios n'est autre que mon grand-père, le Soleil qui traverse le ciel sur son char… Mais si tu connais Hécate, tu dois savoir qui est Hélios.

Si je me contente de hocher la tête à la mention de Hécate, une déesse bien connue et qu'elle recherchait avidement pour retrouver ses pouvoirs, je réprime un hoquet de stupeur au deuxième nom. Avant d'être le jeune homme adorable que j'ai pris sous mon aile, Hélios est mon ancêtre tout comme celui de cette Mathilde. Cela ne veut sans doute pas dire grand chose, les arbres généalogiques impliquant des dieux sont souvent très vastes (et emmêlés) mais j'aime à savoir que nous avons un lien de parenté, ne serait-ce que lointain. Je n'ai, à ce jour, rencontré personne de ma famille...c'est excitant.

Pour autant, je ne suis pas une immortelle. Je suis parfaitement humaine, enfin, apparemment j'ai perdu un peu de ma consistance en arrivant ici. Toujours est-il que je suis sorcière. J'étais Médée, princesse de Colchide, fille du roi Aiétès et infortunée veuve de Jason, ce fils de pleutre.
Et toi, quel est ton nom ? Ton vrai nom ?

Médée ! LA Médée ?!! Je crois rêver, la femme, que dis-je la femme, la sorcière incroyable qui a nourri tant de légendes se tient devant moi dans cette clairière ? Au risque de passer pour une groupie, j'écarquille les yeux sans dissimuler mon étonnement, ni mon enthousiasme. Evidemment, je sais que son histoire est tâchée de sang (mais qui n'a pas quelques gouttes écarlates sur son passé ?) mais je n'ai jamais voulu croire qu'elle était une folle sanguinaire comme on l'a raconté. Encore une histoire d'homme...à croire que nous en sommes toujours réduites à cela. Mais contrairement à d'autres, Médée a accompli énormément, le mythe qui l'entoure va bien au delà d'un petit héros.

Oh mince...c'est un honneur, j'ai tellement entendu parler de toi !

Je dois être presque inquiétante à être aussi heureuse mais il s'agit de ma cousine ! Je ne l'ai jamais rencontré me semble ou alors, cela fait des siècles. Je ne résiste pas à l'envie de la prendre brièvement dans mes bras avant de me reculer pour me réinstaller sur mon caillou, il faudrait peut-être que je dévoile ma propre identité ou elle va me prendre pour une folle (quoique l'un n'empêche pas l'autre).

Je suis Ariane, fille de Minos, épouse de Dionysos, ça fait beaucoup de "os"...Ta cousine en somme.

(c)wanheda - ne pas reproduire

Invité

Retrouvailles

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Peut-être que ce n'était pas une bonne idée de partir en forêt mais quand deux veuves se retrouvent pour faire de la magie, ça fait toujours des étincelles...

Ft. Mathilde Ecatèdélios

Je ne peux cacher ma surprise. Ariane a elle aussi aidé un homme ingrat par le passé. Elle n'a pas été plus récompensée que moi. Et puis un beau jour, on n'a plus entendu parler d'elle. Cela me semblait louche, alors j'ai cherché. Et j'ai trouvé. Les femmes parlant aux femmes, j'ai appris par Perséphone et Eris, avec qui je m'entendais bien, qu'Ariane avait finalement épousé le dieu Dionysos. Un bon point pour ma cousine apparemment, puisqu'à partir de ce moment-là, il a, semble-t-il, cessé de papillonner.

Je suis fort aise de l'admiration qu'elle me porte. Ce sont des choses qui améliorent sensiblement l'estime de soi. Surtout quand on a perdu ses pouvoirs par exemple.

"Je suis bien contente de te retrouver. Je ne t'avais pas rencontrée de mon vivant, enfin… oui, disons de mon vivant, alors nous allons pouvoir rattraper un peu le temps perdu. Tu as l'air assez à l'aise ici. Tu es là depuis longtemps, non ? Il y a des lieux sympas pour sortir ? Des choses qu'on pourrait faire ensemble ?"

Il faudra que je l'invite un de ces jours. Si elle venait prendre le thé chez moi, il y aurait très certainement beaucoup moins de vaisselle cassée, pensais-je avec humour. Elle me remonte le moral, c'est pas mal du tout... Peut-être que je manque de positivité, c'est possible. Mais s'il y a bien une personne qui pourra me l'enseigner, c'est elle.

"A nos retrouvailles Arwen !"

Crédit fiche : Psaychose

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~ Fire here, I see fire in your eyes ~

Mon excitation est, je l'avoue, à son comble et je trépigne presque de joie en dévorant des yeux ma cousine retrouvée par surprise. C'est un tel plaisir de la voir, de la rencontrer enfin, après tout ce que j'ai lu sur elle. Et puis, ça fait du bien de tomber sur un membre de sa famille, même si la mienne est loin d'être de tout repos.

Je suis bien contente de te retrouver. Je ne t'avais pas rencontrée de mon vivant, enfin… oui, disons de mon vivant, alors nous allons pouvoir rattraper un peu le temps perdu. Tu as l'air assez à l'aise ici. Tu es là depuis longtemps, non ? Il y a des lieux sympas pour sortir ? Des choses qu'on pourrait faire ensemble ?

Mathilde/Médée ne semble pas trop effrayée par mon surplus d'enthousiasme, il est possible que nous parvenions à nous entendre. Même si elle dégage une assurance à toute épreuve, il semble qu'elle ne soit pas à Mirapolis depuis très longtemps et je me ferai un plaisir de l'aider à s'acclimater, en espérant que ses pouvoirs reviennent. Pour l'heure, nous pouvons discuter en égales, deux femmes humaines mais loin d'être ordinaires bavardant tranquillement.

Je suis arrivée il y a environ deux ans alors je peux te conseiller quelques pubs, le meilleur endroit où acheter ses produits frais. Il y a deux clubs qui se font la guerre pour attirer l'attention et les gens vont à l'un ou à l'autre en fonction de leur standing. Je ne sais pas si c'est ton genre de musique mais le Wonderland est assez agréable pour aller danser. Pour le reste, tu as déjà pu découvrir la forêt et j'aime assez la plage. Le lieu est changeant, tantôt venteux et gris, tantôt ensoleillé avec une eau turquoise et chaude.

Je célèbre nos retrouvailles avec un grand sourire, me demandant si nous serons amenées à passer du temps ensemble, si nous nous découvrirons des atomes crochus. Etant volontiers du genre à m'enfoncer dans un quotidien tranquille digne d'une grand-mère de feuilleton à grands renforts de biscuits et tricot, je suis sûrement ennuyeuse mais c'est compensé par l'immense curiosité que je nourris pour Médée et sa magie. Elle doit avoir tant d'histoires à raconter.

Tu t'es bien installée ? Je ne pense pas t'avoir déjà croisé à Blind Cross mais nous sommes peut-être voisines. Je travaille à la clinique, et toi ?

(c)wanheda - ne pas reproduire

Invité

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Peut-être que ce n'était pas une bonne idée de partir en forêt mais quand deux veuves se retrouvent pour faire de la magie, ça fait toujours des étincelles...

Ft. Mathilde Ecatèdélios

Je souris en entendant :

Tu t'es bien installée ? Je ne pense pas t'avoir déjà croisé à Blind Cross mais nous sommes peut-être voisines. Je travaille à la clinique, et toi ?

Je me suis installée sur Destiny Avenue, avec Emily Kirké. Tu la connais peut-être, elle gère un refuge pour animaux égarés. Je ne suis pas encore allée me promener à Blind Cross, il paraît que c'est un joli quartier. J'ai mon apothicairerie au centre ville, si tu as besoin de remèdes naturels, tu peux toujours venir y faire un tour.

Mis à part ça, sa proposition d'aller danser m'intéresse un peu. "Le Wonderland" sonne agréablement, il faudra que j'essaie.

Est-ce qu'il vaut mieux y aller à plusieurs ?

Autrement, je ne suis pas timide. Je peux aller explorer une boîte de nuit toute seule. Ou peut-être avec Emily… à méditer.

Au fait, je me dis que je devrais rentrer. Visiblement, la quête de mes pouvoirs disparus ne va pas aboutir, du moins pas ici, alors, autant rentrer chez moi. Je peux t'offrir un café ou une tisane dans mon salon.

Il faut dire que, pour accueillante et féérique que soit cette clairière, elle ne vaut pas le confort d'un canapé. Et puis, plus je reste, plus ça me déprime de savoir que je suis venue pour rien. J'ai presque envie de m'échapper.
La personnalité d'Ariane est rafraîchissante, toute d'optimisme et de simplicité. C'est peut-être ce qui m'a manqué dans ma vie d'avant. Je devrais m'entourer de personnes comme elle à l'avenir. Gentille cousine, pourras-tu m'apprendre à être d'avantage comme toi ?

Crédit fiche : Psaychose

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~ Fire here, I see fire in your eyes ~

Le dialogue est aisé, il est même assez surprenant de voir avec quelle aisance deux femmes en apparence si différentes peuvent bavarder sans problème. Elle tout en noir, impressionnante et l'esprit chargé de noires connaissances, moi plus bavarde et légère. Deux mondes qui se croisent mais c'est tellement enrichissant.

Le fait qu'elle soit apothicaire ajoute encore à ma joie, comme si je venais de tomber sur l'enfant du Père Noël et de Morticia Addams. Il faut absolument que je passe la voir à son travail, que j'en découvre plus sur ses remèdes, sur ce qu'elle peut vendre. En plus, je pense qu'Emily serait ravie. Attendez, elle connaît notre tante ? Jusqu'à quel point ? Cette rencontre ne cesse de me surprendre. A la mention du night-club, Mathilde semble réfléchir, serait-elle intéressée ? Je me demande à quoi elle pense en demandant si c'est le genre d'endroit où l'on peut aller seule. Aurait-elle peur ? On ne peut pas dire qu'elle incarne la damoiselle en détresse mais je ne jugerai pas.

Tu peux t'y rendre seule si tu le souhaites, le personnel veille au grain mais...nous pouvons aussi y aller ensemble si tu as envie. Ce sera avec plaisir.

Au fait, je me dis que je devrais rentrer. Visiblement, la quête de mes pouvoirs disparus ne va pas aboutir, du moins pas ici, alors, autant rentrer chez moi. Je peux t'offrir un café ou une tisane dans mon salon.

C'est vrai qu'il commence à se faire tard et si la forêt est agréable, je ne me vois pas y passer la nuit. Par ailleurs, ma cousine semble m'apprécier assez pour me proposer de l'accompagner chez elle pour partager une boisson chaude, je me sens très honorée. Avec un hochement de tête, je marque mon approbation et l'aide à rassembler ses effets, l'accompagnant entre les arbres en continuant de bavarder. Les gens oublient souvent l'attrait de la nature mais je peux affirmer aujourd'hui que l'on peut faire de surprenantes rencontres au détour d'un bois. J'ai tellement hâte d'en découvrir plus, de nouer des liens avec celle que je n'ai jamais connu tout en étant du même sang (même si un peu dilué).

Tout ceci est terriblement excitant !

(c)wanheda - ne pas reproduire

Sorry: