Toi ici ?  ft Luna

La porte d'une petite boutique dans le centre ville se met à trembler alors qu'un jeune homme sort de cette dernière. Si la porte qui venait de battre une fois semblait sonner le glas de la boutique, la gérante n'était pas prête à voir autant de clients quitter l'enceinte de son établissement en si peu de temps.

Sirius, l'instigateur de se déferlement ne peut cacher son sourire de voir la gérante essayer de retenir les clients, cette dernière se trouve dans une position fortement désagréable pour le moment.
Les mots du jeune homme sonnent encore dans sa tête tel un chant funèbre
Ce n'est pas à moi enfant du soleil que vous ferez accepter que les tenues ont des genres - Vous êtes une personne INFÂME qui ne mérite même pas sa renommée

Cinglant étaient ses mots, en effet c'est sous le coup de la colère que Sirius avait quitté l'établissement car on lui refusait l'accès à la cabine d'essayage pour essayer un tailleur. Les tweets commencent à fuser faisant état de la situation et montrant leur soutien à Sirius qui avait déjà acquis une notoriété certaine.

La gérante se met à sortir en catimini de sa boutique pour essayer d'aller apaiser la situation, mais elle se sent mal et ne sait pas vraiment comment elle pourrait venir pour essayer d'apaiser la situation.
Sirius la remarquant lui lance un regard froid

Vous avez provoqué tout ça, je ne suis pas le responsable Madame, après tout en tant qu'enfant solaire je suis dans mon droit le plus juste, contrairement à vous

J’étais d’une humeur massacrante et pour cause ! Depuis ce matin je n’arrivais pas à dormir, me tournant et me retournant dans mon lit. Pourtant ce n’était pas faute d’être fatiguée d’avoir travailler toute la nuit, mais non, mon corps ne voulait pas dormir. En désespoir de cause, je m’étais relevé pour me faire un thermos de café, le plus grand que j’avais, et décidé d’aller faire les magasins. Pas que j’aimais forcément cela, mais il allait me falloir des pantalons, et potentiellement un tailleur pour un grand événement. Qu’est ce que je regrettais mes anciennes toges grecs très fluide et légère. Parfois j’avais l’impression d’être enfermé dans une prison de tissu.

Plusieurs sacs sous le bras, je m’apprêtais de rejoindre la dernière boutique quand je vis un mouvement de foule en sortir, l’air énervée. Allons bon, qu’est ce que les gens avaient à s’exciter ainsi en grognant je ne sais pas quoi. Je les regardais à distance, écoutait ce qu’ils avaient à raconter avant de soupirer. Apparemment la propriétaire avait refusé à quelqu’un d’essayer un tailleur, un homme si je comprenais bien. Et à mon avis, l’homme avait fait un scandale, ce qui avait énervée tout le monde. Tant pis pour eux, cela me ferait plus de place pour choisir et essayer ce que je voulais.

Alors que je m’approchais, je vis l’homme en question s’en prendre violemment de manière verbale à la gérante, un bout de femme adorable qui se décarcassait pour ses clients. Et voilà que l’énergumène se dit enfant solaire, on aura tout entendu. Et il ne se prend pas pour de la merde celui là.

« Enfant solaire, enfant solaire, en tout cas Monsieur vous êtes un sacré connard ! Vous voyez bien que madame est mal à l’aise et vous vous permettez de continuer à l’assassiner de vos mots. Et je tiens à signaler que c’est SA boutique donc SES règles, et vous n’avez rien à dire dessus. Donc non, vous n’êtes pas dans votre droit, absolument pas ! Donc si cette boutique ne vous convient pas, vous n’avez qu’à aller ailleurs et ne cassez pas les pieds des honnêtes gens, par Arès ! »

Le juron m’avait échappé, mais il commençait à me courir sur le haricot celui-là, surtout que je n’avais pas dormi et donc mal à la tête. M’adoucissant, je regardais la pauvre gérante et lui fit mon plus sourire.

« Excusez-moi madame, je recherche des chemisiers et pantalons à pince, possédez-vous cela ? Oui ? Oh splendide, je vous suis alors et vous laisse me montrer cela »

Lançant un dernier regard assassin au semeur de trouble, j’entrais dans la boutique avec elle et l’écoutais me raconter ce qu’il s’était passé, la rassurant sur ses talents de commerçante et qu’elle était l’une de mes boutiques préférées, ce qui était à moitié vrai.

« Oh, et pendant que j’y pense, maintenant que vous m’en parlez, je recherche également un costume tailleur. Ce n’est pas pour tout de suite, mais juste que j’ai quelque chose d’habillé si jamais j’ai un événement important »

La laissant me guider, je regardais l’autre emmerdeur, veillant à ce qu’il ne fasse pas plus d’esclandre, sinon j’allais lui démolir sa réputation à la radio dès ce soir, foi de Nyx.

La jeune femme qui arrive et qui montre son soutient à la gérante surprend immédiatement Sirius, ne se doutant clairement pas qu'une personne comme elle puisse cautionner ce genre d'agissements. Décidant de laisser les mots de la jeune femme venir lui frapper en plein visage, se demandant même si elle avait compris la teneur de la situation exacte.
Mais ce n'est pas la colère de ses propos ni les insultes proférés à son encontre qui font se stopper quelques instants Sirius, mais le fait qu'elle prononce le prénom de la divinité de la guerre.

De toutes les personnes qui lui ont été donnés de voir, jamais aucun d'entre eux n'a prononcé un tel nom, surtout que ce n'est pas un néophyte qui pourrait trouver le poids de cette verbe par pur hasard. Guidé par cette envie de comprendre les propos de cette femme et aussi ce besoin de remettre les choses dans le véritable contexte, il pénètre à nouveau dans la boutique.

Je dois avouer que ne comprends pas le fait que vous cautionnez le fait de séparer les genres, surtout au niveau de l'habillement, ne devons-nous pas nous battre pour une égalité et une tolérance parfaite ? Mais à jurer par Arès, mon oncle le plus machiste je dois avouer que je pense que cette histoire d'égalité doit bien vous passer au dessus. Et dire qu'on disait que Zeus, mon grand-père est le pire, visiblement le monde n'a pas fini d'être déçu et le machisme est même soutenu par des femmes, c'est bien triste

La provocation semblait être ce qui allait pouvoir amener à trouver une solution, surtout qu'elle semblait ne pas vouloir tenir compte du point de vue du dieu de l'inspiration et des cauchemars.
Loué soit pour vous mes aïeux, car je n'aurais pas lésiner sur les moyens pour vous faire vivre un véritable cauchemar et le voile de ma mère n'aurait rien pu pour vous protéger, mais la clémence fait ma journée. Ce lieu devrait être ouvert à toutes personnes qui souhaite porter ses pièces, indépendamment de son genre

Il vient se tenir face aux deux femmes, croisant les bras contre son torse en faisant faire à ses doigts des légers mouvements avant de tourner ses bagues pour éviter de vouloir en venir plus loin. Il devait bien avouer qu'il n'avait plus sa puissance d'antan et que ça ne ferait que faire une plus mauvaise pubs aux combats qu'il souhaite mener.
Espérant donc que cette personne avec le peu de cellules qui lui permet de tenir cette boutique allait pouvoir comprendre l'importance de l'avenir et faire les choses correctement.

Alors que j’étais occupée à chercher de nouvelle tenue, l’homme rentra dans la boutique, pour m’agresser moi. Me retournant d’un bloc, je le fusillais du regard et le laissa déverser son venin, avant de répliquer, limite en hurlant.

« Mais je n’ai pas dit que cautionnait cela ! Je ne cautionne pas le fait de s’acharner sur une pauvre commerçante innocente. Et puis votre délire de fils solaire. Vous êtes solaire de rien du tout, juste bouffi d’orgeuil ! Remarque, je peux comprendre vu que vous désignez cet enfoiré de Zeus comme votre grand-père. Le grand-père est un pourri, le petit fils est issu de la même branche gangréné par l’orgueil mal placé et l’auto-suffisance qui dégouline par tout les pores et me dégoute au plus haut. Je dois en déduire que vous êtes le fils de ce connard d’Apollon, qui est aussi imbu de sa personne que son père, voir pire ! Et je ne soutiens pas le machisme, je soutiens la défense des personnes accusées à tord de quelque chose. Certes madame n’a pas voulu vous vendre un tailleur, mais lui avez-vous demandé pourquoi ? Peut être qu’elle n’avait juste pas simplement votre taille ! Vous avez vu votre morphologie ! La mienne ! Vous êtes un homme, vos épaules sont plus carrés que les miennes, vos hanches sont moins larges que les miennes, les tailleurs dans cette boutique ne sont pas taillés pour les hommes, c’est un fait ! Mais la propriétaire n’en ai pas responsable et si elle a refusé de vous en vendre, c’est qu’elle savait que cela ne serait pas ajusté à votre morphologie. Alors avant de vous exciter, demander lui si c’est possible de faire du sur-mesure ! Mais comment on peut être aussi con que l’autre batard de Poséidon, Polyphème. Et lui il était vraiment très con. »

Occupée à crier, je ne remarquais pas la vendeuse qui s’était planqué dans un coin de la boutique, ce doutant que cela allait vite dégénérer, voir en venir au main. Ca va, on avait un Reflet pas trop con pour une fois.

« Alors loué vos aïeuls, loué vos aïeuls, moi je ne louerais pas Zeus…sous prétexte qu’il était le roi de pacotille de l’Olympe il violait tout ce qui bougeait et se travestissait pour continuer à violer. Qu’est ce que j’ai eu de la compassion pour la pauvre Héra qui a encaissé dignement tout cela. Et ta mère n’aurais rien pu faire contre moi, je suis plus puissante que ton père, que ton grand père, ils ne sont rien pour moi et si j’avais voulu, j’aurais pu écraser Zeus sous ma sandale sans le moindre remord et sans le moindre effort. Si lui il est le roi de l’Olympe, moi je suis l’impératrice des dieux grecs et personne ne peut lutter contre moi, si ce n’est mon propre père. Et cela ne me fait pas peur d’invoquer Ares, Athena, Hephaïstos, qui tu veux, car ils ne sont rien pour moi, et ils me craignent. Maintenant, si vous le permettez, j’aimerais acheter des chemises. »

Me détournant, je recommençais à chercher dans les rayons pendant que la vendeuse restait terrée dans son coin, se demandant si c’était finis ou pas.

Figurez vous que si jamais il y avait eu une raison pour son refus elle aurait peut-être pu l'exprimer plutôt que simplement dire, Non. Mais visiblement ce genre de réflexion n'est pas donné à tout le monde, visiblement la mégalomanie vous monte à la tête

Il était hors de question pour Sirius de changer de position et il allait certainement pas laisser cette femme prétendre pouvoir mettre à mal sa mère pour qui il a beaucoup de respect bien qu'elle n'ai rien fait contre la malédiction de son grand père.

Zeus n'est rien comparé à moi et clairement le titre d'Impératrice des Dieux grecs et déjà pris, la Nuit est reine et sa puissance coule dans mes veines tout comme celle du soleil, donc je serais à vôtre place j'éviterais de me provoquer plus que ça pour éviter de finir en drame. La dernière personne qui s'est autoproclamé plus puissante que les dieux n'a plus jamais vu les rayons de soleil ni de lune, explosé par sa propre mégalomanie et je ne suis clairement pas innocent dans l'affaire. S'en prendre à une étoile à un coût et je n'ai clairement pas peur de vos petites menaces qui ressemblent à des petits couteaux émoussés.

Alors que la jeune femme quitte la joute fictive crées par vos propos, tu reviens vers elle et en se plantant juste face à elle, il attrape l'une des chemises et la met face à lui.
Par Érèbe osez encore dire que les vêtements ont un genre, les tailles changent et les morphologie sont adaptés aux vêtements tout de même. Ma mère se retournerait de vous voir si obtus, les toges étaient pour elle un vêtement non genres, donc pourquoi aujourd'hui les vêtements le seraient !!

Le but du jeune homme étant surtout de faire réaliser à la jeune femme l'absurdité des propos, il se retenait d'avoir envie de mettre la boutique à feu.

Alors que la vendeuse s’apprêtait à se relever, elle se recroquevilla à nouveau quand l’inconnu casse ovaire revint à la charge en me traitant de mégalomane. Alors là c’était la meilleur et je n’allais pas le tolérer pour que cela, surtout qu’il commença à débiter un tissu de mensonge avant de se saisir d’une chemise et invoquer à nouveau sa mère, donc moi, me donnant des propos, que je cautionnais, et lui donnant raison. Mais n’y tenant plus, je lui collais la gifle de sa vie tout en me mettant à hurler dans la sortie de ses gonds.

« MAIS JE SUIS NYX ! Je suis l’impératrice des dieux, la reine de la nuit, fille du Chaos, à l’origine de tout. J’ai vu les dieux naitre, j’ai vu les Titans naitre, j’ai vu mon frère se faire battre par ses propres enfants ! Je suis supérieure à tes Dieux de pacotille ! Et si j’ai eu un fils avec Apollon, cela ne serait sûrement pas un connard comme toi mais un être sensible et délicat qui me ravissait de ses facéties et de son innocence. Et laissez mon frère où il est, il y est très bien ! Et oui les toges sont non genrés, elle mettait en valeur les corps divins et mortels. Mais les vêtements d’aujourd’hui ne sont plus des toges et ils sont taillés sur des standards de beauté que j’abhorre au plus haut point. »

Soupirant, je me massais le front en fermant les yeux, semblant épuisée, ce que j’étais.

« Cela suffit, j’ai mal à la tête…je ne veut plus combattre. Faites donc ce que vous voulez, je m’en fiche. Mettez des tailleurs féminins si ça vous plait, juste que je doute que cela vous rende justice. Et par pitié, laissez moi faire mes achats en paix, je ne demande rien d’autre… »

Avisant un fauteuil devant les cabines, j’allais m’effondrer dedans et chercha dans mon sac à main mes antalgiques pour en avaler un, gardant les yeux fermés, au bord des larmes devant la situation. Cela allait faire bientôt 24H que je n’avais pas dormi, Morphée ne voulait pas venir m’apaiser et j’avais dû m’énerver contre quelqu’un qui semblait être mon petit Sirius, mais qui était tellement différent caractériellement que je ne voulais pas y croire.

La gifle magistrale que se prend Sirius n'était clairement pas ce à quoi il s'attendait, se trouvant sous le choc du coup et faisant quelques mètres en arrière sous l'impulsion, mais les mots de la jeune femme parviennent tout de même à ses oreilles. Ne comprenant plus rien, cette illustre inconnue qui venait de venir jouxter avec elle dans cette boutique est tout sauf inconnue, elle est celle qui lui a donner naissance dans des temps anciens que les mémoires d'hommes rêveraient de pouvoir effleurer.

L'envie de répliquer à ses propos venait de disparaître de son esprit, son corps se stoppant alors que son esprit se réveille comme dans un sens, libéré d'une brume qu'il n'avait pas réellement conscience. reposant cette chemise sur son cintre, il se met à chercher du regard la jeune femme, déglutissant en ayant peur dans un sens de reconnaître son regard.

Malgré la dureté des mots qu'elle avait prononcés, Sirius ne pouvait pas réellement lui en tenir rigueur, c'est comme ci le temps venait à l'instant de se stopper. Il s'approche donc d'elle, en venant s'agenouiller pour se mettre à sa hauteur, déglutissant avant de poser ses iris sur le visage de sa mère.

Maman…?
Le mot semblait comme suspendu dans les airs alors que son coeur se retrouve pendu à la réponse attendue, tout pouvait basculer en un instant, mais pour rien au monde Sirius se trouve désolé d'être là et voudrait revenir à se moment plusieurs fois s'il le pouvait.

Il avait tellement espérer de la revoir et cet instant allait peut-être arrivé, c'est un moment qui semble hors de l'emprise du temps qui se trouve traître en ses lieux ci.

Les yeux fermés, je le sentis arriver, comme une évidence. Maintenant que je savais qui il était, depuis le début je le savais, et que lui savait que j’étais sa mère, une espèce de lien fort nous liait et je ne pouvais plus nier qu’il était mon fils, mon préféré, celui que j’avais dû laisser à Zeus et avait finis à mes côtés, dans le ciel nocturne.

Alors qu’il s’agenouillais à côté de moi, je ne bouge pas, attendant juste. Et l’entendre m’appeler maman brise quelques chose en moi. Je me met soudainement à pleurer toutes les larmes de mon corps et glisse à ses côtés pour me blottir dans ses bras comme une enfant, me contentant d’hocher la tête. Oui j’étais sa mère, celle qui dans une autre vie l’avait vu naitre et l’avait choyée et aimer comme le ferait toute mère.

« Je suis désolé….j’ai été méchante. Je t’ai insulté, t’es tenu tête. Mais je suis encore plus désolé d’avoir laisser ton idiot de père t’ôter à moi pour te donner à Zeus. Je n’aurais pas dû le laisser faire, je le savais, mais j’ai cru bien faire, pour toi, pour ton bonheur. Je suis terriblement désolé mon Sirius, mon bébé, mon tout petit bébé. Je te promet que cela n’arrivera plus jamais. Je ne te laisserais plus partir si loin de moi. Je vais être une bonne mère, je vais veiller sur toi, je te le promet mon enfant. »

Restant collé à lui, je continuais à sangloter et trembler contre lui, heureuse de l’avoir retrouvée, mais aussi perdue émotionnellement, m’en voulant atrocement de ne pas avoir reconnu mon propre enfant et avoir été aussi méchante avec lui.

« On va t’acheter le plus beau tailleur. Peut être pas ici, s’ils ne sont pas coupés pour toi, mais tu l’auras ton tailleur, il va être magnifique et tu seras magnifique dedans mon fils. »

L'univers pouvait s'effondrer sur lui même, Sirius ne considérait plus rien que sa mère, la retrouvant et pouvant être avec elle, à nouveau, sentir son contact. La sensation est irréelle, si longtemps condamné à briller par son grand-père, il ne pouvait plus rien faire qu'être présent et inspiré ceux qui le demandent, entravé dans une enveloppe de gaz sans pouvoir faire un seul mouvement, il avait voulu tant de fois tendre les bras à sa mère, lui demander de l'aide, mais en vain.

Sauf qu'en cet instant les choses ont changés, elle est là contre lui, son silence ajouté à cet acte suffit pour réponse, et dans une dignité faible, il cherche à maintenir ses larmes, mais ses yeux se retrouvent rapidement embués par des larmes de joie, la joie de revoir celle qui lui a permis de voir le jour.

Habituellement ce genre de propos infantilisant, il aurait chercher à les réfuter et les rejeter, mais l'instant ne s'y prêtait pas, sentant qu'elle en avait besoin, car en effet dorénavant il n'a plus besoin que l'on change sa couche, mais dire non à des Kinder pingui serait absurde. Mais ses excuses pleines de sincérité font du bien à son âme à des endroits qu'il ignorait, il n'avait jamais pensé en vouloir à sa mère, s'était surtout son père qui était en parti responsable et par dessus tout son grand-père.

Maman, tu ne peux pas être responsable de tout, et puis comment aurais-tu pu penser que Zeus me ferait ça…mais je ne dirais pas non au tailleur quand même

Il sourit amusé et vient lui murmurer à l'oreille quelques mots, des mots qu'il a si longtemps voulu prononcer pour elle alors que sa voix se taisait dans les profondeurs de la malédiction antique.
Maman, je t'aime

J’ai l’impression de ne plus savoir qui je suis, qui j’étais, comme si tout mon monde avait explosé en mille morceaux, mille morceaux d’étoile, bousculant toutes mes certitudes. Mais ce dont j’étais sûre, c’était que je tenais la plus belle des étoiles dans mes bras, mon fils chéri. Je n’allais pas dire qu’il était ma plus belle réussite, cela serait mentir au vue de ce qui c’était passer à l’époque antique, mais en tout cas il était celui auprès duquel je m’étais senti le plus proche, ne serait-ce qu’en le tenant contre moi dans mon manteau étoilé. Et ça, je comptais bien lui dire, mais il ne m’en laissa pas le temps en me dédouanant, disant que je ne pouvais pas savoir ce que son grand-père avait fait, que je ne pouvais pas m’y attendre, que je n’étais pas responsable. Et comme pour dédamatiser la situation, il m’annonça qu’il ne disait pas non à un tailleur, ce qui me fit rire de surprise, mais aussi d’attendrissement. Me relevant, j’essuyais mes yeux, mais je veillais à garder le maximum de contact physique avec lui, par peur de le reperdre.

« Allez viens alors. On va aller t’acheter ça, enfin, au moins te le faire tailler sur mesure. Et moi aussi je t’aime mon fils, énormément. Et à une époque, je te le disait matin et soir même si tu ne pouvais pas m’entendre. Tu étais ma petite étoile à qui je disais bonjour au crépuscule et à qui je souhaitais une bonne journée une fois l’aube venu. »

Tout en parlant, j’avais gagné la porte de la boutique, le tenant par la main, la serrant de toute mes forces pour pas qu’on ne m’arrache à nouveau mon enfant que je venais de retrouver.

« Et tu sais, je me suis vengée de ton grand-père. Quand j’ai su ce qu’il avait fait, je suis rentré dans une colère noire et j’ai provoqué ce que les mortels appellent une éclipse je crois. Il était catastrophée ton grand-père. Et ton père n’osait même pas me regarder. De toute manière il n’avait pas intérêt sinon je lui faisait manger son char. Pendant plusieurs minutes il fit sombre sur terre, affolant tout les petits mortels, et quand enfin j’acceptais de me retirer, c’était seulement à la demande d’Héra, qui fit elle aussi vivre un enfer à Zeus. Tu aurais dû le voir, il se tenait à carreau et au moindre écart Héra lui faisait une crise de jalousie monumental, mais cela était mérité. Et moi je te protégeais comme une mère le ferait, même si j’étais impuissante et qu’il était trop tard. Mais je n'ai jamais cesser de penser à toi, je te le promet. »

Marchant à ses côtés, je lui racontais tout cela, nous dirigeant vers un Macdo car toute ces émotions m’avaient creusé l’appétit. Je pris à emporter, ne voulant pas perdre de temps et mangeait tout en marchant, me disant que je devais aussi trouver une pharmacie d’ouverte pour acheter des antalgiques.

« Tu as une préférence pour le tailleur ? Tu sais ce que tu veut. En tout cas la toge ne te mettrait pas en valeur, je dirais plus un truc bien cintré qui met tes hanches en évidence, tu es si beau mon Sirius, je suis si fière de toi. D’ailleurs, il te va ton Happy Meal et ton MacFlurry ? Je sais, tu es grand pour un Happy Meal, mais tu restes mon fils, et puis ils sont cools leurs jouets souvent. »