Apparue comme par magie

Centrale Central pour le capitaine Gallager

Tiens ça faisait longtemps, au moins 2h que la centrale ne m'avait pas appelé.. Que se passe t'il cette fois ? encore un reflet qui refuse de se tenir à carreau?

Capitaine Gallager pour centrale, j'écoute.

Grabuge en cours au parc de Blind Cross, femme inconnue et apparemment dotée d'une constitution humaine, elle n'est pas un reflet.

Ah tiens? une femme qui fait du raffut? étonnant.. Surtout si elle est humaine..

Je me mets en route avec mon stagiaire reflet et sirène hurlante, je débarque au parc.
De faite, une bagarre est bien en cours avec d'un côté, une femme jeune et splendide au cheveux d'un blanc marquant et de l'autre, une greluche. Les bastons de femmes, on en voit qu'à la télévision et j'hésite fortement à continuer de regarder sans les interrompre.  il faut croire que mon stagiaire n'aime pas ça vu qu'il me demande pourquoi je regarde sans bouger. Quel abruti.. mais il a raison, je ne suis pas là pour le spectacle aussi alléchant soit-il. J'interviens donc auprès d'elles.

Commissaire Gallager, je vous demande de stopper vos querelles immédiatement !

À en juger par l'air avec lequel cette demoiselle me regarde, je ne mets pas trois minutes à comprendre que cela ne va pas être une affaire vite conclue. La greluche ensanglantée commence à se plaindre et j’envoie mon stagiaire prendre sa version des faits et l'encourage à l’envoyer au post pour que quelqu un puisse prendre sa déposition.

Je me retrouve donc seul face à cette jeune dame. Son air dédaigneux ne me dit rien qui vaille. Cela me procure même un étrange sentiment de malaise. Si j’ai pu rencontrer Anubis réincarne récemment, il se peut donc qu’elle soit elle-même une incarnation... Mais de quoi ou de qui ?

Voilà qu’elle me provoque en me disant de ne pas approcher. Mais quelle audace, depuis quand est ce que l'on s'adresse ainsi au chef de la police ?! Cela m'irrite quelque peu.

J'aurai besoin de voir vos papiers et d'entendre votre version des faits

Je ne suis pas certain qu'elle va coopérer mais c'est la procédure

Comme prévu, pas de coopération. Par contre, ce qui n'était pas au programme, c’est qu'elle s'en aille sans dire un mot.

Cette sensation de malaise ne disparaît pas, limite, elle s'empire. Qui est-elle donc ? Je décide de la suivre mais avant, j'avertis mon sbire.

Mademoiselle, je suis de la police et je vous demande de coopérer avant que cela ne devienne en votre défaveur !

Cet air je m'en foutiste qu'elle se paye... Incroyable ! Les ados de nos jours n'ont plus aucune idée de la signification du mot respect.

Suite à mon avertissement, elle se retourne et me demande qui a le plus peur l'un de l’autre ? Elle s'approche de moi, fort prêt et, avec son air suffisant, me menace sous la forme d'un marché. Une forme de chantage en soi.

Des gens audacieux, j'en ai déjà vu mais une comme cette fille, j'avoue que non. Cette sensation de malaise persistante n'aide pas. Mais qui est-elle ?

Je ne peux pas perdre la face contre elle car je suis le représentant de la loi et les menaces ne sont pas tolérées, surtout lorsqu'elles sont tournées contre moi.

Des représailles ? Serait-ce une menace jeune fille ?

De toute évidence, elle n'a pas l'air de savoir où elle est tombée et encore moins à qui elle s'adresse. Je suis César mais ça, elle ne le sait pas.

Votre air farouche viendrait il du fait que vous ne savez pas ou vous êtes tombée ? Votre nom ?

Comme je m'en doutais, elle vient de débarquer. Cela explique en partie son comportement agressif car elle doit être effrayée, décontenancée. Ceci dit, j'ai la net impression que cela fait partie de son caractère.
Tout autour de nous, la population commence à nous regarder et je n'aime pas trop ça. Le comportement de cette fille est assez imprévisible et j'ai toujours cette sensation désagréable. Je commence à croire que cela vient d'elle puisque ce sentiment disparait en général au bout d'un instant. Hors, là, il tend à s'éterniser.

Vous venez de renaitre dans la ville de Mirapolis, c'est une ville qui abrite un certain nombre de réincarnation de toutes origines différentes. Moi même je ne connait pas encore tout le monde mais j'ai déjà pu en rencontrer certains. Ce monde est régis par une entité surpuissante dont personne n'a jamais vu le visage mais connu sous le nom de "Suprême enfoiré" Je te conseille d'ailleurs de ne pas dépasser les limites de la ville si tu ne veux pas définitivement disparaitre

Visiblement, elle ne me déclinera pas son identité et son air suffisante commence à m'agacer. Ou serait-ce à cause de ce sentiment désagréable? Je ne sais pas.
Comment vais-je faire pour obtenir sa coopération? Je réfléchis à toute vitesse mais l'attroupement des curieux commence à être assez important.

Le temps commence à devenir nuageux et le soleil ne va pas tarder à partir se coucher.  

Oh punaise, elle a insulté enfoiré ! hahaha mais quelle audace, j'en suis scotché sur place.

Le ton de sa voix devient plus glaçant et son regard plus inquiétant. ne connaissant toujours pas son identité, je ne sais pas à quoi m'attendre. Soudainement, elle parade adroitement et me subtilise mon arme de fonction. Je n'ai pas même le temps de m'en rendre complètement compte qu'elle a déjà enlevé le cran de sécurité et menace la foule. Je savais que ça allait merder et je ne sais toujours pas comment lui faire entendre raison. Vraiment une tarée cette fille.

La foule commence à s'agiter, beaucoup s'enfuient en courant et d'autres abrutis restent là, la bouche grande ouverte ne comprenant visiblement pas ce qu'il se passe. Des murmures s'élèvent comme quoi le capitaine n'a pas été assez vigilant et s'est fait prendre comme un bleu. cette situation commence à m'énerver mais je dois continuer à garder mon calme. C'est uniquement dans cette situation que l'on résout ses problèmes, le stress et l'énervement ne font qu'empirer les choses. J'entends même un homme crier: "Wouafti quine biche ti". Il est sérieux? Il parle wallon, ici, à Mirapolis?!

La situation devient ingérable, elle peut tirer sur n'importe qui et à n'importe quel moment. Si cela arrive, je ne m'en remettrai pas. Pas avec moi.

La flute! Je l'avais déjà oubliée celle là! Cet objet fraichement acquis quelques temps auparavant et qui ne m'avait encore jamais servi. Je ne sais pas si l'effet sera assez puissant mais j'espère un minimum qu'elle va s’apaiser un peu et baisser l'arme.

joue un air de flute  

Le son de la flute semble marcher. La jeune fille s’arrête dans son mouvement et baisse l’arme qu’elle m’avait subtilisé un instant plus tôt. Elle la dépose au sol et semble médusée par le son de mon instrument.

Je ne contrôle pas encore totalement tous les pouvoirs de la flute mais je suis content de savoir qu’elle fonctionne. Cela me prouve que cette fille est une créature ou un être magique et pas une incarnation humaine ou un dieu.

Lorsque j’arrête de jouer, elle semble reprendre le contrôle de son corps. J’ai pourtant pu éloigner l’arme d’elle avant qu’elle ne décide de s’en servir à nouveau.

Sembles tu enclin à coopérer maintenant ?

Le public curieux qui était resté ne faisait plus un seul bruit. Tous étaient captivés par la situation. Mêmes les oiseaux ne piaillaient plus. Seuls les remous de l’eau contre la berge se faisait entendre.
Le corps de la jeune femme semblait détendu mais ses yeux pleins de haine en disaient long sur son état.

Visiblement, avec ce qu'elle est entrain de faire, non il n'y aura pas de coopération. Je la vois décrocher une chaine de son pantalon et se jeter sur moi comme une folle furieuse. La chaine est assez grande pour me ligoter comme un jambon et à l'air plutôt solide. Elle est d'une couleur grise éclatante.

Un peu surpris mais qu'à moitié, je me mets en position de défense. Elle arrive assez vite et je ne pense pas que la flute soit assez puissante vu son état de rage nouvellement acquis. Autour de nous, l'espace est grand et nous avons place pour nous battre. notons que la rivière coule paisiblement à côté de nous.

Première charge, elle attaque directement au cou avec la chaine, assez prévisible en soi donc facilement esquivable. Je ne riposte pas encore et me contente de sourire. C'est à la fois assez rageant pour elle de me voir rire et assez amusant pour moi de voir à quel point, l'audace de cette fille ne contient aucune limite.

Seconde charge, elle se retourne et cours à nouveau dans ma direction avec cette même rage. Cette fois, je lui assène un crochet dans le foie. Elle s’arrête net, estomaquée et réprime une violente nausée. Elle lâche sa chaine et vient directement au corps à corps.

Tu en veux encore ma jolie? Je déteste les hommes qui s'en prennent aux femmes mais, ici, tu ne me laisses pas le choix. J'aimerai connaitre ton nom afin que je puisse mettre un point d'honneur à notre affrontement

Elle balance son poing et parvient à me toucher au visage ce qui me donne un mouvement de recul. Je souris malgré moi et, vu qu'elle ne compte pas s’arrêter avant le KO, c'est à mon tour de donner des coups. Je débute par deux jabs du gauche puis un crochet du droit. Je donne ensuite un front kick pour la faire reculer de deux-trois pas. C'est un enchainement assez basique mais efficace pour débuter le combat. Penserai-t'on qu'elle réfléchirait avant de revenir mais non. Elle ramasse sa chaine et l'enroule autour de son poing avant de revenir à la charge.

Très maline, elle feinte un coup au visage pour finalement me mettre un crochet dans le foie. Argh, je me fais avoir comme un débutant.

Tout autour de nous, les cris des passants faisaient rage et de nombreux téléphones filmaient le combat.

Le coup de chaine me fait horriblement mal et du sang coule de mon visage. Cette douleur est tellement horrible que j'en ai le tournis et il m'en faudrait pas beaucoup plus pour m'évanouir.
Je la vois prendre la fuite en se tenant le ventre. Elle court vite mais sans avoir l'air de savoir dans quelle direction aller.

Je prends la radio et donne son signalement en expliquant ma situation. J'ai besoin de soins et elle aussi donc je demande l'intervention des services de secours.
Un de mes agents m'indique qu'elle court dans le parc mais qu'elle ne saurait pas s'en échapper car celui-ci est bouclé à toutes les sorties. Je donne l'ordre de tirer dans sa jambe si elle ne se rend pas mains attention, il faut éviter autant que possible de la blesser, je veux qu'elle soit en état pour un interrogatoire et obtenir des réponses à mes questions.

A l'aide de quelques personnes, je me rends vers la sortie la plus proche ou m'attend l'ambulance. j'y reçois les premiers soins, une plaie ouverte de l'arcade passant par le nez jusqu'à la mâchoire de l'autre côté du visage me fait horriblement mal. J'espère de toutes mes forces qu'elle aura une balle dans la jambe.

Quinze minutes plus tard, alors que je divague sous l'effet des opiacés, un appel. C'est un de mes hommes qui dit l'avoir en visuel. Elle semble mal en point et une confirmation des instructions est demandée. Je confirme mon ordre, elle se rend ou vous ouvrez le feu dans l'unique but de l'immobiliser.

Un second appel. La fille ne s'est pas rendue et a tenté de fuir comme prévu. Une balle lui a été tirée dans la cuisse gauche et elle est tombée au sol dans un cri de douleur. je souris malgré moi et demande à ce qu'on la ligote et qu'on l'a ramène illico jusqu'à l'ambulance. Il ne faut pas longtemps pour que je vois mes hommes la ramener en la trainant presque au sol. Un sentiment de mécontentement monte en moi.

Un peu de respect bordel, même si c'est une incarnation de Satan, vous devez porter cette femme avec respect!

Mes hommes ne comprennèrent pas. Elle m'avait blessé et je n'avais pas l'air de lui en vouloir. Bien sur que si que je lui en veux énormément pour cette blessure au visage mais qui, dans une situation stressante de même envergure, ne chercherait pas à se défendre de toutes les manières.
La femme semble inconsciente et je demande aux soignants de l'attacher fermement au brancard pendant notre transfert vers les urgences. Je ne tiens pas à une nouvelle baston ici, je ne suis pas en état et vu sa blessure à la cuisse, elle non plus.

Un pansement compressif lui a été fait autour de sa cuisse pour arrêter l'hémorragie et un morphinique lui a été administré pour la douleur. A moins qu'elle ne consomme des drogues ou qu'elle possède une résistance naturelle aux opiacés, elle devrait être dans les choux jusqu'à l’hôpital. J'espère une petite coopération de sa part à l'avenir.

Pendant le trajet, je vois cette mystérieuse fille remuer et pleurer. Elle marmonne des phrases incompréhensibles. Nous arrivons aux urgences et un chirurgien est appelé pour évaluer la profondeur de ma plaie. Le chirurgien devra également retirer la balle de la cuisse de cette fille.

Elle revient à elle avec ce regard de haine et d'incompréhension. J'imagine que si elle ne savait pas ou elle se trouvait lorsque l'on était dans le parc, elle ne doit encore moins savoir ou elle est ici. Je tente de la rassurer.

Vous êtes à l’hôpital ici, vous aller bénéficier d'une extraction de la balle que vous avez reçue de mes collègues. J'aimerai une trêve afin que l'on puisse discuter et que je puisse vous expliquer ou nous sommes ou ce qu'est cet endroit.

Avant de partir en salle d'opération pour la chirurgie réparatrice, je demande aux urgentistes de faire en sorte de garder cette fille ici jusqu'à mon retour. Je demande également à mes hommes de surveiller les vas et viens dans le cas ou elle tenterait de s'échapper à nouveau ou que quelqu'un ne se présenterait pour venir la récupérer.

Lorsque je reviens de la chirurgie, je demande apres la fille. Je me sens hyper douloureux mais je dois prendre de ses nouvelles. On me dit donne le numéro de sa chambre et avant d y aller, je me renseigne sur ce qu il y a eu pendant mon absence. Rien n a été signalé d anormal donc je décide de prendre mon repas tranquillement.
Lorsque je décide de rendre visite à la fille, je remarque qu il y a du sang partout. Le cathéter est arrache, le lit est en bordel, la fenêtre est brisee et le sang coagulé jonche le sol.

Je hurle après mes hommes. Elle s est echapee et nous devons la retrouver.